American Ultra

Bonjour les ours mauves ! Je suis allée voir American Ultra de Nima Nourizadeh sans trop savoir l’histoire, avec une petite peur que se soit nul mais ce ne fut pas le cas du tout ! Joie !

Mike Howell (Jesse Eisenberg) est un jeune junkie qui file le parfait amour avec Phoebe Larson (Kristen Stewart) jusqu’au jour où deux hommes viennent attaquer Mike. Soudainement Mike sort de sa léthargie habituelle et tue les deux hommes avec une soupe chinoise et une cuillère. Que lui arrive t-il ? Pourquoi, lui qui était si lent et mou, se met-il à tuer des hommes entraînés ?
AmericanUltra de Nima Nourizadeh
AmericanUltra de Nima Nourizadeh

Et bien c’était pas mal du tout. C’est assez drôle. Comme Mike ne sait pas qui il est et qu’il passe d’un tueur à sang froid et un ado timide et pris d’angoisse, cela donne des passages assez cocasses de contraste. Le personnage de Phoebe est très intéressant car même mis à l’écart, elle reste forte. En gros, la caméra ne s’attarde pas sur elle car on est dans la peau de Mike et c’est à nous spectateur de regarder ailleurs pour voir ce qu’il y a voir. J’ai aimé ce moyen car tout est montré à l’écran mais c’est notre attention qui va nous faire tilter ou non sur qui sont les personnages ou ce qu’il va arriver. Il y a une scène où en arrière-plan, un détail clignote mais peu de gens dans la salle l’ont vu et ont sursauté.

D’ailleurs, petite aparté mais j’ai été surprise par Kristen Stewart dans ce film. Je l’avais déjà bien aimé dans On the road mais là, elle ouvre sa palette. Avec un plan ambigu à la fin qui clôture presque le film ou l’ouvre à une autre perspective je trouve.

C’est assez gore aussi. Et en plus, on le sait car le film commence par la fin. On est alors directement prévenu que les armes utilisées ne sont pas communes, surtout pour la cuillère et mon récent traumatisme d’Utopia. Le faux méchant (car il y a des faux méchants dans les films)(Walton Goggins) aurait pu être encore plus poussé, mais on note une volonté d’en faire un méchant charismatique avec son tic. Par contre le « vrai » méchant (Topher Grace) est un peu trop gentil à mon goût, ok c’était fait pour. Le jeune cadre dynamique qui fait de la merde mais quand même.

J’ai bien aimé la musique aussi, alternant entre douceur et électro même si nous avons eu le droit à un portable mis sur l’alarme, subtil, pendant trente putain de minutes. Les plans sont parfois très scolaires, parfois on peut trouver des angles très sympas et appuyant le propos. Je pense notamment quand un homme de la CIA attend sagement allongé sur son bureau qu’on vienne le chercher : tout est filmé depuis le plafond, on peut le voir jouer avec une balle et ensuite entouré par une myriade de flingues.

Un film, donc, plus intéressant que ce à quoi je m’attendais. Autant sur le plan de la réalisation que sur le scénario, certes banal, mais touché par l’humour et des personnages attachants (même si je n’arrive pas à accrocher à Jesse Eisenberg).

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