Blablabla

Depuis que je ne suis plus en couple, plus en quête de le reconquérir, plus déprimée, je me suis rendue compte que j’avais remplacé cette présence par mon expression virtuelle. Comme si l’approbation que je cherchais chez mon copain s’était transformée en approbation chez plusieurs personnes différentes et parfois même inconnues. Comme si ce que je racontais à une seule personne avant, devait maintenant être entendu par tous.

Les gens en couple ne se rendent plus compte ce que c’est de n’avoir plus une seule référence, une seule personne qui est censé t’écouter. Moi qui ne racontait jamais rien à personne de mes tristesses, ou seulement à l’élu de mon cœur. Mes amis ne comprenaient pas que je parle pas. Et je m’y suis mis, j’ai appris à me livrer, j’ai appris à faire confiance. Et je me suis retrouvée piéger dans ce besoin d’épancher mes pensées sur mes proches. J’ai eu jusqu’a 10 confidents. Je parlais tout le temps, en boucle, toujours de la même chose. Je savais qu’il fallait que je change de sujet. J’avais lu que parler revient à ressasser, donc c’est pas la meilleure solution au final.

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Et puis on m’a fait comprendre que c’était trop. Au début, je l’ai mal pris. Après tout, on m’avait demandé de parler. Je n’ai pas compris. Et je me suis remise en question. Maintenant, je n’ai plus qu’un ou deux confidents fixes, et pour les autres, j’attends qu’ils me demandent des nouvelles.

C’est dur de trouver un juste milieu. Parfois j’ai très envie de parler, de me plaindre, de raconter mon humeur maussade (même si c’est vraiment rare maintenant). Mais je ne sais plus forcement à qui m’adresser. Mes anciennes peurs d’ennuyer ressurgissent. Je préfère me taire que de les perdre.

Je n’en veux à personne. Car c’est grâce aux coups de pied au cul qu’on avance. J’ai perdu, grâce à ça, l’habitude de demander a 4 personnes pour envoyer un sms, je passe plus 2h à discuter du contenu : j’agis toute seule. Sûrement que je fais des erreurs, sûrement que je fais pas tout le temps ce qu’il faudrait mais au moins c’est moi et moi seule qui le fait.

J’assume, j’ai grandi. Même si avant aussi j’assumais, j’avais besoin de confirmation dans mes actes. Comme une enfant qui découvre la vie. J’ai appris à ne plus avoir peur des conséquences, enfin à ne plus les anticiper bêtement. Qui peut prévoir ce qui va se passer avant qu’il ne se produise ?
Je veux donc remercier tous ceux qui ont été là pour m’écouter raconter ma vie, mes déboires, mes joies et mes échecs cuisants. Si vous avez besoin d’une oreille, la mienne est à disposition. Car moi aussi, je veux me sentir utile.

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