Elysium

Elysium affiche
Elysium de Neill Blomkamp

Il y a des films qui vous marquent de manière totalement insoupçonnée. District 9, le précédent film de Neill Blomkamp, m’avait touché. Le classique « aliens méchants/humains gentils » était renversé. Merci ! Pourquoi les martiens seraient tous en quête de destruction ?!

Dans Elysium, on retrouve cette opposition entre opprimés et oppresseurs mais cette fois-ci entre humains, riches versus pauvres. Les riches vivent dans une base spatiale où l’on ne meurt pas et les pauvres sur terre où l’on meurt. Je vous laisse imaginer la rage de ceux d’en bas qui risquent tout pour monter et la rage de ceux d’en haut quand ils voient les pauvres approcher.

Donc voilà. L’idée de base, le décor et les similitudes avec District 9 ont fais que j’ai eu beaucoup de mal avec la sortie d’Elysium, a priori une pâle copie. Est-ce que cela s’est confirmé ? Oui et non.

Oui car les décors n’ont pas changé sauf la plateforme spatiale. Les armes sont les mêmes. J’ai l’impression d’avoir eu une sorte de suite dans le temps. Ça pourrait ne être pas mal.

Non car il y a plus de rôles clés et l’intrigue est un poil plus complexe : le soldat taré, excellent vu que joué par Sharlto Copley l’ancien héros de District 9 (j’adore sa voix et son accent) ; la copine du héros ; la responsable de la sécurité d’Elysium, incarné parfaitement par Jodie Foster qui est censé être LA méchante du jeu (c’est pas manichéen, elle a des raisons d’agir ainsi) et les seconds rôles sont intéressants et développés. Plus que celui de Matt Damon dis donc ! L’histoire du héros est on ne peut plus banale, ce qui est un peu décevant comparé à tous les autres personnages.

Après il y a une trouvaille très étrange. Comme si la mise en scène avait voulu rendre hommage mais qu’au final ça n’a pas lieu d’être. Le combat final est une caricature, au sens noble du terme, à l’esthétisme japonais traditionnel mêlé de futurisme : le décor tout en acier, les bandes jaunes et noires, les arbres aux fleurs roses et aux pétales qui s’envolent. Tous est magnifique. Tellement qu’on oublie de regarder le combat. Combat qui est pas mal foutu à certains moments, avec des ralentis que l’on voit partout et dans tous les films d’action.

L’histoire est simple mais le cheminement est travaillé. Donc on ne s’ennuie pas, l’action est bien dosé. Et pour une fois, j’ai fais attention à la bande son qui n’est pas mal du tout.

En conclusion, un bon film, reflet en moins réussi du précèdent mais très agréable au fond.

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