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Fleuve noir

Bonjour mes petits cheveux gras ! Aujourd’hui, encore un thriller/policier, français cette fois-ci : Fleuve noir. On y retrouve un Cassel métamorphosé et un Duris ambigu. C’est parti !

Dany Arnaud disparaît. Il a 16 ans. L’enquête commence mais il n’y a pas grand chose de tangible dans cette affaire. Mais le commandent Visconti (Vincent Cassel), malgré son alcoolisme poussé et sa mauvaise humeur, enquête sur le prof (Romain Duris) qui connaît Dany. Celui-ci cache quelque chose sous ses airs de dandy cultivé.

Fleuve noir d'Erick ZoncaCe film m’a gêné pour des ressorts scénaristiques qui entre en conflit avec le militantisme que je défends. Heureusement, il se défend avec des twists à gogo qui rendent l’histoire complexe et les personnages, qui vont avec, aussi. L’intrigue est bien menée, très complexe qu’on ne peut deviner le final. Mais ce n’est pas tarabiscoté.

Les acteur·trices sont très convainquant surtout le duo Cassel-Duris qui a l’air de s’amuser dans leur rôle grotesque. Car leurs personnages le sont. Entre le flic au bord de l’explosion, obligé de boire non-stop, irascible au possible, cliché de son archétype et le prof de français ambigu, snob, se prenant pour un Kafka en puissance, on obtient un duo de choc. Deux mondes qui s’affrontent, et, qui au final, arrivent au même point : le ridicule. Le flic dans son costume trop grand et le prof qui marche avec un balai dans le luth, même leurs apparences sont au diapason.

J’ai bien aimé aussi le jeu d’Élodie Bouchez qui joue la femme du prof. Sandrine Kiberlain est aussi très bonne, presque mutique, mais qui est plus compliqué à déchiffrer. Dommage que la petite flic n’ait pas été plus développée.

Par contre, l’intrigue du fils du flic ne sert pas à grand chose à part nous montrer Cassel énervé un peu plus. Cela n’apporte pas grand chose à l’intrigue principale. Normalement, les choses se recoupent un peu pour que les deux lignes servent mais la morale de l’intrigue principale ne sert pas (ou n’est pas montré) l’intrigue secondaire. Ce qui aurait pu.

Les symboles utilisés sont assez classiques voire mêmes caricaturaux comme l’homosexualité refoulée ou le viol qui n’est pas réellement reconnu pour la société et valorisé dans un film. Bref, à revoir pour coller à l’époque et faire changer la mentalité sur ces sujets.

Un bon polar tout de même, à voir pour le duo Cassel-Duris qui vaut le coup d’œil.

Portez-vous bien !

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