forme-eau

La forme de l’eau

Bonjour mes petits oeufs ! Aujourd’hui, allons parcourir un conte avec la Forme de l’eau de Guillermo Del Toro. Il nous a habitué à de très bons films, esthétiquement magiques. Qu’en est-il de celui-ci ?

Elisa (Sally Hawkins) est une femme muette travaillant comme femme de ménage dans un centre aérospatial. Elle a une vie plutôt routinière où elle côtoit Giles (Richard Jenkins), un vieil illustrateur et Zelda (Olivia Spencer), sa collègue très bavarde. Un jour, le centre reçoit une cuve qui contient une divinité marine. Entre la créature (Doug Jones) et Elisa, un lien se tisse. Un lien très très fort.

La forme de l'eau de Guillermo del ToroMagnifique. Le film est superbe dans son décor, ambiance, intrigue et jeu d’acteurice. Je suis sous le charme de ses personnages et de cette ambiance. Une ambiance verte ou jaune. Guillermo a des gimmicks de réalisation, qu’il réutilise, mais ne choque jamais. Tout s’harmonise.

Les acteurices sont vraiment des piliers dans ce film. Aucun rôle n’est laissé à l’abandon. Iels sont tous touchants et profonds.

Le méchant n’est pas méchant par vocation, il est une construction d’un modèle de valeur qu’il tente de combler. Il est l’opposé d’Elisa. Ils sont où deviennent ce qu’on appelle « handicapé·e ». Alors que l’une a accepté ce fait, l’autre le nie jusqu’à son acceptation finale, pour le meilleur et le pire. Michael Shannon nous livre une prestation entre Iceman et Man of steel, révélant à nouveau sa capacité à être flippant et dangereux au possible. Et sans forcer.

Avoir choisie une héroïne muette et une créature permet d’explorer différentes communications (langue des signes, ressenti, apprentissage…). Et j’adore ! Depuis ou parce que la Planète des singes utilisent le langage des signes, je suis très intéressée par les personnes muettes, je trouve la communication relaxantes, différentes et super imaginatives. Les autres parlent pour elleux. Les handicaps s’effacent et iels se voient telles des personnes complètes. Sally Hawkins joue délicatement, elle s’efface comme son personnage dans la vraie vie.

Les seconds sont travaillés. Iels ne sont pas seulement les side-kicks, iels ont une vie, des sentiments, des goûts et des enjeux. On est autant concerné par Zelda. que par Giles. Le personnage de Dimitri/Robert Hoffstetler, un scientifique, est intéressant car il change des canons habituels.

J’étais très concentrée sur les décors, qui fourmillent de détails et d’idées que j’ai peu de souvenir de la musique. Je sais qu’elle sait s’effacer pour des moments intenses. Et c’est une bonne idée.

Voilà, un conte magnifique, poétique, à voir !

Portez-vous bien !

Add a Comment

You must be logged in to post a comment