Hacker

Aujourd’hui, parlons de Hacker, ce pauvre film bien trop compliqué pour les gens qui ne s’y connaissent pas en informatique et qui a plongé dans les abîmes en moins de deux semaines. Ce qui est dommage.

Un hacker, surnommé plus tard Le Joueur, fait sauter un réacteur nucléaire chinois puis fait monter les cours en bourse du soja. Les autorités chinoises et américaines ne vont pas se laisser faire, coopérer entre eux et tenter de le débusquer. Un agent chinois, un expert, Chen Dawai (Leehom Wang), recommande de libérer un prisonnier, Nicholas Hathaway (Chris Hemsworth), qui n’est autre que le créateur du programme qui a provoqué tout ça.
Blackhat de Michael Mann
Blackhat de Michael Mann

J’ai beaucoup aimé. C’était rythmé, bien fichu, les chemins pris par le Joueur ne sont pas linéaire et malgré la non-explication de tous les termes informatiques, ça ne gêne pas dans la compréhension du sujet. Justement ça ajoute du mystère. Mais on veut trop en savoir, on veut pas se laisser guider. J’ai globalement compris ce qui se tramait mais dans le détail pas forcément tout et pourtant j’ai bien capté que c’était un méchant, qu’il était entré là où il fallait pas et qu’il avait modifié des trucs. Bref, ça suffit pour suivre l’histoire. Je reproche aux gens de critiquer directement un film parce qu’ils ont du mal à comprendre les tenants et aboutissants de TOUTE l’intrigue. J’ai vu Margin Call ou Wall Street sans rien comprendre de la finance et pourtant j’ai quand même apprécié les films, qui n’expliquent pas plus.

J’ai bien aimé aussi parce qu’il y a deux femmes au milieu de tout ces mecs et tous ces claviers. Deux femmes qui ne sont pas des potiches, enfin elles servent à quelque chose et sont reconnus comme experte pour l’une et importante pour l’autre. La première est la sœur de l’expert chinois et se voit affubler du rôle d’expert système, ce qu’elle est. Sans elle, Nick Hathaway n’aurait pas pu aller aussi loin. La deuxième est la flic qui suit Nick comme son ombre, car il est en liberté conditionnelle. Elle n’a pas une poste de sous-fifre, elle est chef (je ne sais plus de quoi), elle est l’égale du mec resté dans son bureau, elle est capable d’appeler la NSA et de prendre des décisions qui vont à l’encontre des ordres de ces supérieurs pour le bien commun : attraper ce foutu Joueur.

Par contre, comme dans tout bon film sur le piratage, nous avons le droit aux bips pour les téléchargements (NON) et aux diagrammes présents juste pour montrer les flux d’information alors que dans la vraie vie, on ne voit rien de ce qui se passe dans une machine, n’est-ce pas ! Mais ! La modélisation des 0-1 dans les câblages au tout début était, ma foi, poétique et agréable.

Je ne trouve pas que le sort de ce film soit mérité, si peu d’entrée. C’est peut-être pas explicite à mort mais je ne trouve pas que ça gêne. Je trouve ça dommage d’avoir jeté ce film dans les douves parce que c’est assez bien vu sur les conséquences qu’on/pourrait avoir les hackers sur le monde, la finance, les pays, les gens. Ça alerte sur la dangerosité d’avoir tout fixé grâce aux machines et d’être tous reliés. Peut-être que c’était cela qu’on ne veut pas voir.

Portez-vous bien et attention aux pièces jointes !

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