his-house

His house

Bonjour mes petits démons du passé ! Aujourd’hui, direction Netflix, avec His House de Remi Weekes. Ce film est un film d’horreur avec du folklore sudanais mais qui arrive à nous faire ressentir ce que c’est de devoir choisir entre s’intégrer ou garder son ancienne culture.

Rial (Wunmi Mosaku) et Bol Majur (Sope Dirisu) sont deux immigré-es arrivant sur le sol d’Angleterre. Par chance, iels sont classé-es dans immigré-es politiques (ou quelque chose du genre) et sont installé-es dans une maison insalubre mais une maison tout de même. Commence alors pour elleux un combat contre leurs démons, le passé et une mystérieuse créature cachée dans les murs.

His House de Remi Weekes

On voit rarement de film comme ça et je pense que les films de Jordan Peele ont ouvert la voie à un cinéma d’horreur africain ou puisant ses origines dans la culture africaine. Si cela existe sûrement avant, ici, ce sont des films grands publics, recensés par Netflix et avec une audience visant loin.

J’ai donc adoré les messages de ce film. Car au-delà de l’aspect horrifique, qui est très chouette d’ailleurs, le message nous montre des ressorts dramatique qui arrivent aux personnes immigrées : choisir de renier ou non son ancienne culture pour s’intégrer dans un nouveau pays.

Bol lui est un fervent défenseur de l’intégration coûte que coûte. Il prend vite les habitudes des blancs. Un détail intéressant le montre bien, quand il propose de manger à la fourchette. Rial, elle, cherche à garder sa culture et son histoire. Cette rupture entre les deux va créer un fossé de plus en plus grand entre elleux.

Surtout qu’en plus, iels sont hanté·es par une créature du folklore soudanais (au moins). Les passages un peu angoissant le sont vraiment. Il y a de très jolies trouvailles dans l’horreur surtout que souvent, elle se calque sur une réalité que l’on connaît bien : les bateaux des migrants qui sombrent. Les milliers de noyers de ces traversées resurgissent à nos héros qui ont su survivre à ça.

Iels portent en elleux la culpabilité d’avoir survécu aux massacres et à la traversée des eaux. On rajoute à ça une réflexion sur la culture et l’intégration à un nouveau pays et l’on obtient de vraies réflexions horrifiques sur ce que doivent ressentir ces gens.

La technique du film est vraiment très chouette. Un film complet : bel éclairage, beau costume, maquillage, acteutrices impeccables.

Bref, je vous le recommande chaudement !

Portez-vous bien !

Add a Comment

You must be logged in to post a comment