hostiles

Hostiles

Bonjour mes petits événements ! Aujourd’hui, partons pour les terres sauvages des US avec Hostiles. Quand j’ai vu le synopsis, j’ai fait immédiatement la comparaison avec Danse avec les loups. Pendant mon visionnage aussi, mais comme mon souvenir est loin, j’avoue ne pas faire plus de rapprochement que « les Indiens ne sont pas les méchants ». Bref, entrons dans le vif du sujet.

Yellow Hawk (Wes Studi) est un chef guerrier Cheyenne qui va mourir. Cela fait 7 ans qu’il est emprisonné avec sa famille dans un fort loin de sa terre natale. Il fait une demande pour pouvoir aller mourir dans la Vallée des Ours dans le Montana. Le président accepte et celui qui l’escortera sera le capitaine Joe Blocker (christian Bale). Yellow Hawk et Joe Blocker se sont connus sur les champs de bataille et chacun porte ses morts et les morts adversaires avec lui. Comment va se passer ce voyage ?

Hostiles de Scott CooperJe suis bien contente de pouvoir dire « ce n’était pas mieux avant ». Avant, on avait des western binaires et pro-américains. Maintenant, on a des films sensibles, avec des personnes très complexes, humaines et qui tentent de faire une repentance. Personne n’est tout blanc ou tout noir et tous ont accepté ce fait. Le temps du voyage va permettre de faire entendre tous les points de vue et de voir l’homme au lieu de « l’ennemi ».

L’autre point très intéressant est ce rapport à la mort. Le titre Hostiles avec « s » ne parlent pas que d’une personne ni même du territoire, chaque décor est calme mais bien des hommes et de leur ego. Chacun veut dominer l’autre. Chacun veut faire valoir ses droits.

Le film a conscience que les blancs sont venus et ont pris aux Indiens leurs terres. Le pardon, l’injustice et la repentance viendront de plusieurs blancs dans le film. C’est une histoire de compréhension de l’autre.

Le personnage de Joe Blocker est le plus fort car iels ont réussi à l’écrire en finesse et en évolution. Au départ, haineux et violent, il va peu à peu s’ouvrir à celleux qui ne connaissaient pas mais en qui il se reconnaît finalement. Il parle même leur langue, et c’est génial de l’entendre. Joe Blocker se cache derrière « je ne fais que mon travail » pour justifier ses meurtres. Une phrase qui permettra à beaucoup de commettre le pire sans être inquiété.

Hostiles vient aussi pour décrire que rien n’est simple. Il y a énormément d’événements qui vont perturber l’histoire. Et ça a l’air plutôt réaliste. Et cela ne vient pas que d’un seul camp. Chaque partie a une responsabilité dans cette violence.

La force du film est d’être très humain. Le personnage de Joe va pleurer à plusieurs reprises et jamais on ne le voit comme faible. Il est sensible à la perte de ses camarades même s’il tente de le cacher le plus possible. Cela fait plaisir de voir un homme pleurer. Il montre aussi toute une facette de référence et de savoir-vivre auprès de Mme Quaid. Cela tranche beaucoup au début lorsqu’il est encore très en colère de faire cette mission. Mais cela apporte une touche de délicatesse et de timidité polie.

Rosamund Pike qui incarne Mme. Quaid a son moment très intense au début du film puis sert de lien et de liant entre les Cheyennes et les militaires. D’ailleurs, mêmes si on ne voit pas beaucoup chaque personnage, iels sont très touchants et attachants. On sent qu’iels ont voulu mettre l’emphase sur les humains, leurs liens et la difficulté que l’on a à perdre ce lien. Il y a un très bon dialogue pour discuter du fait de tuer ou de perdre quelqu’un.

Si la première partie du film, j’étais tendue et je cherchais à savoir la fin ; la deuxième était plus détendue mais plus triste car j’ai compris qu’il n’y aurait pas de retournement et que c’était super ainsi. J’ai eu pleins de fois les larmes aux yeux. Que ce soit pour les moments tendres que pour les moments de demande de pardon d’un des personnages ou encore quand les gens ne se voient plus comme des ennemis mais bien comme des humains qui font ce qu’iels peuvent pour survivre.

Je pense que ce film va me marquer quelques jours. Si vous aimez les films sensibles, n’hésitez pas à y aller !

Portez-vous bien !

Ps : je vous laisse sur une note comique avec la chanson de fin du film « One Millions ways to die in West »

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