La fin du monde a lieu plus tôt ☠

Bruce Lee citation
Quel homme ce Bruce Lee

C’est la crise. La crise émotionnelle. Je vais, comme à mon habitude, quitter le monde réel pour mon monde. La réalité n’a jamais été ma copine. C’est une guerre. Une guerre psychologique entre elle et moi. Mais comme je ne sais pas me battre, que je suis faible, j’abandonne. Et je fuis.

Tout le monde me dira « mais non, bats toi ». Je suis fatiguée de me battre, ça va faire plus d’un an que je me bats, pour différentes raisons et aucune n’a fonctionné. Je renonce lentement mais il faut savoir reconnaître sa défaite. Preuve d’humilité.

C’est facile de dire bats-toi quand vos propres murs sont la. Tous les murs que j’avais bâti pendant un an se sont effondrés les uns après les autres. Des murs d’amitié, protecteurs et chaleureux, des murs psychologiques, des murs émotionnels. J’étais bien entourée. Ils ont chu. Et je leur en veux d’avoir explosé. Je sens maintenant, à nouveau, l’air froid de la réalité. J’ai essayé de m’habituer à la solitude mais je n’y arrive pas, je suis un animal sociable, j’ai besoin d’interactions humaines fréquentes et à double sens.

Je m’écrase, je ne dis rien, je ne me plains pas ou plus. J’ai été là pour écouter, j’ai lutté contre le sommeil pour réconforter, j’ai conseillé à tout moment, j’ai écouté, écouté, écouté. Qui m’écoute maintenant ? Qui est au courant de ce que je vis, pense, ressens ? Plus beaucoup de monde. C’est normal, je comprends, tout le monde a sa vie. Tout le monde est égoïste alors. Ca me chagrine. Je n’aime pas cette réalité. Mais même, paradoxalement, quand quelqu’un fait la démarche de creuser pour connaitre mes sentiments, je n’ose plus en parler. Je ne veux pas entendre toujours la même chose : « passe à autre chose », « te prend pas la tête », « va voir ailleurs ». C’est vrai, j’y avais pas pensé. Parfois je me demande si je passe vraiment pour une maso, que j’adore souffrir. Oui surement, mais j’aimerai aussi retrouver mon sourire. Si je pouvais, je serais passée à autre chose ; si je pouvais, je serais allée voir ailleurs juste pour penser à autre chose ; mais je ne suis pas comme ça, j’ai une personnalité qui espère beaucoup, qui se fait des films sur un rien, qui a du mal à passer à autre chose.

« Je ne me suis jamais autant battue pour quelqu’un mais je n’ai jamais rencontré quelqu’un qui vaille autant la peine de se battre » Maïa Mazaurette.

Je ne passe pas à autre chose vite, mais ça viendra. Si je n’avais pas persévéré, je n’aurai pas vécu tout ce que j’ai vécu. Je ne me serais pas mangé la plus belle mandale de ma vie mais je n’aurai pas vécu le reste non plus. Je ne regrette pas de n’avoir pas renoncer vite, ou à la première difficulté. J’ai appris, j’ai grandi, j’ai compris. Je le remercie d’avoir été respectueux, je connais ma chance par rapport à d’autres de mes comparses.

J’ai commencé ma révolution, mais je dois être saturne, je fais lentement le tour ; en neuf mois pour la dernière grande révolution. Je trouve de plus en plus de garçons intéressants, et je commence à me remettre en chasse, lentement. Je ne suis pas une chasseuse de nature, ça s’apprend, ça se maitrise, ça s’expérimente. Mais en attendant de guérir, je vais meubler mon cerveau et mon esprit d’histoire fantastique, de personnages imaginaires, de boulot, d’images, de faux semblant. Je vais retourner écrire mon histoire d’amour, je revivrai avec mon copain imaginaire, mon mec parfait selon mes critères.

Je ne parle ici que de la partie sentimentale de ma vie, le reste restera dans la réalité. On ne peut pas s’enfuir entièrement, à moins d’aller vivre dans les fjords norvégiennes ou au fin fond de l’Amazonie. Un jour je serai forte et indépendante du reste du monde mais ce jour n’est pas encore arrivé et il y a la fin du monde avant. Et pour finir, une belle citation qui me résume un peu :

« Il est souvent nécessaire d’entreprendre pour espérer et de persévérer pour réussir. » (Gilbert Cesbron)

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