Le sel de la Terre

J’ai dis oui pour aller voir le Sel de la Terre sans savoir le sujet. J’avais seulement lu « photographe ». Et puis j’ai compris que je connaissais déjà un peu l’oeuvre de Sébastião Salgado mais ce documentaire sur sa vie a terminé mon apprentissage.

On ne s’ennuie pas une seconde. Les photographies, très belles, nous permettent de suivre le cheminement de la vie de Sébastião qui raconte lui-même son histoire. Il nous livre son ressenti sur les moments qu’il a vécu mais aussi sur sa vie de famille car tout est lié. On découvre que sa femme l’a soutenu toute sa vie, elle lui a permis de vivre de sa passion, l’épaulant. On rencontre aussi son premier fils qui deviendra caméra-man de documentaire lui-aussi, à sa façon.

Le documentaire nous aide aussi à relativiser la fameuse façon de dire « il était là, il a pris des photos et il n’a rien fait ». Le photographe social ou de guerre se fait souvent réprimandé car la photo semble si ridicule face à la douleur qu’on se demande comment il peut rester debout derrière leurs objectifs sans rien faire. Le documentaire nous ouvre la vision de l’autre côté de la lentille : il y a aussi un homme, un homme qui va voir et vivre l’horreur lui-aussi. Pour Sébastião, cela la presque dégoutté de l’humanité.

Et le dernier pan du documentaire est la vie grâce à la terre. Sa terre natale lui a redonné le gout de la vie. Cette terre ravagée par l’exploitation, ils, sur une idée de sa femme (encore !) l’ont reboisé, lui ont redonné ses lettres de noblesse. Grâce à ça, il a sorti le livre Génésis, un recueil de photo sur la beauté du monde qu’elle soit animale, végétale ou humaine.

Un très très beau film, sensible et magique. À voir !

Portez-vous bien !

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