Les enquêtes du département V : Profanation

Hello à tous ! Quand j’ai vu la bande-annonce de « Les enquêtes du département V : Profanation », au delà du fait que ce titre est le plus long de la terre, je m’étais dis que ça avait l’air super intéressant mais aussi super flippant. J’ai proposé à une amie d’aller le voir en précisant « j’ai peur ». Et bien, je m’attendais à avoir une scène de viol. Au final, j’ai gagné trente scènes de tabassage. Pour moi, c’est mieux mais si la violence gratuite vous donne des sueur froide, ce n’est pas pour vous.

Le département V est chargé de résoudre de vieilles enquêtes dont tout le monde se fout. Carl Mørck (Nikolaj Lie Kaas) et Assad (Fares Fares) s’en occupe. Lorsqu’un ancien flic se suicide dans sa baignoire, Carl décide de s’occuper de l’affaire qui a rongé le policer tout sa vie : le meurtre de ses enfants il y a 20 ans. Il y a 20 ans, un homme avait été inculpé mais des faits troublants parcourent le dossier. L’affaire ne semble pas si résolu que ça.
Les enquêtes du département V : profanation de Mikkel Nørgaard
Les enquêtes du département V : profanation de Mikkel Nørgaard

Comme je le disais plus haut, c’est un film violent et qui ne rigole pas du tout. Film Danois par excellence dans sa précision pour ne pas faire dans la dentelle. L’histoire en elle-même est très bien montée. On sait rapidement qui sont les meurtriers. Cela permet de suivre ceux-là et l’enquête en parallèle. Un jeu de chat et de souris. L’enquête est entre-coupée de flashback permettant de comprendre pourquoi on en est arrivé là. Tout est justifié. Chaque élément va se voir décrypter au fur et à mesure. Tous les points d’ombre vont s’éclaircir.

Tous les acteurs jouent très bien et leurs personnages sont profonds. Carl est justement dosé par son acolyte Assad. Carl est le genre bourru, fou de travail car il ne sait rien faire d’autre et Assad, sa conscience morale mais qui le suit quand même, pour l’épauler et le soutenir. Le duo est cliché mais il passe très très bien. J’ai trouvé leur relation forte et sincère. Pilou pilou Asbæk (Ditlev Pram, un riche), le joue vraiment vraiment bien. Il ne fait pas grand chose de particulier mais c’est l’aura qui l’entoure qui crée ce malaise. Son ami, Ulrik Dybbol, arrive lui-aussi à créer un personnage assez déroutant avec peu d’artifice.

Les images sont superbes. Vers la moitié du film, il y a une alternance entre violence et beauté qui est assez « magnifique » à voir. Les visages sont souvent filmés en gros plan ce qui donne plus de poids aux émotions qui s’en dégagent. J’ai passé la moitié du film sous mon manteau, en me cachant les yeux et en me bouchant les oreilles, je ne suis pas fan de la violence quand je sais qu’elle est probable. Là, des humains comme vous et moi. C’est aussi une façon de montrer que la richesse ne protège pas de tout, que la richesse ne fait pas que des gens biens et que c’est aussi ça qui fait le plus peur dans le film.

Ce film parle des limites que l’on se pose ou que l’on franchit. Que ce soit pour les « méchants » (je dis méchant pour les différencier mais ils ont leur raison, ce n’est pas manichéen), ou Carl, le flic, la limite est celle qui garantie la sauvegarde du monde social. Les « méchants » dépassent les normes sociales grâce à la violence, ils se vengent de ce monde qui les a abandonné ; le flic dépasse les limites imposées à la police pour résoudre son enquête. Ce film parle aussi de rédemption. Carl se repend d’avoir négligé sa vie de famille à cause de son travail, l’un de personnage se repend d’avoir fait certaine chose mais les « méchants » eux ne peuvent pas se repentir car cela signerait leurs déchéances, leurs chutes et ce masque factice qu’ils ont crée toute leur vie s’envolerait. Chacun sa limite à la fin.

Un film dur mais intéressant. Portez-vous bien !

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