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Les Misérables

Bonjour mes petits drones ! Aujourd’hui, enfin, je vais voir Les Misérables de Ladj Ly. Et effectivement, j’ai bien fait d’attendre d’être en forme pour le voir.

Pento (Damien Bonnard) est nouveau dans l’unité de la BAC de la ville de Montfermeil. Il fait équipe avec Chris (Alexis Manenti), le sale c** cow-boy et Gwada (Djebril Didier Zonga), qui est plus nuancé. On va suivre leurs routines dans la cité et surtout les déboires de vies marginalisées.

Les Misérables de Ladj Ly

Je comprends pourquoi ce film, qui pourrait être si comme les autres du genre, se démarquent. Il est plus proche des gens mais aussi on peut voir le point de vue de plusieurs personnes à la fois. Et je n’avais jamais vu traiter la question des religieux et leur poids dans l’éco-système d’une cité. C’est peut-être ça le point fort de ce film.

Surtout que les personnages religieux présentés sont loin des clichés habituels. Ça rafraîchit. D’ailleurs, on a un beau passage sur le lion, qui parle du respect que l’on doit aux animaux enfermés dans les zoo. Après, pas sûre que le discours soit le même pour d’autres animaux, mais je vais pas cracher dans la soupe. Un effort pour la considération animale c’est toujours bon à prendre.

La fin est aussi un bon point du film car c’est une fin ouverte et l’on pourra choisir selon notre optimisme comment les personnages terminent.

Le film nous présente par contre un archétype un peu facile mais nécessaire du bon film/mauvais flic. Nécessaire, car il faut pouvoir empathie avec tout le monde et SCAB (some cops are bastards n’est-ce pas).

J’ai adoré le personnage de Gwada (Djebril Didier Zonga) qui est le plus nuancé. Vivant là depuis toujours, il connaît la cité et sait ce que c’est d’être flic dans cet endroit. Il doit jongler entre la réalité, ses valeurs et son job qui le met sous pression. Bref, le personnage le plus intéressant. Peut-être car il incarne tout ce qu’on peut penser sur cette réalité souvent caricaturée dans les média. Il incarne le paradoxe.

Il y a deux gamins dans le film et les deux sont très sympa. Ils sont deux façons de vivre : un plutôt casse-cou et l’autre discret. Mais les deux auront leur importance dans l’intrigue.

D’ailleurs, on sent venir le bordel et ça nous met dans une tension assez inconfortable. On ne veut pas voir. C’est un de ses films montagnes russes où je regrette d’avoir embarquée et pourtant, une fois en haut de la courbe, va bien falloir affronter ce qu’on nous présente. C’est pour ça que je ne peux pas voir ce genre de fimms tout le temps car j’ai besoin de pouvoir encaisser.

Le truc qui m’a rendu triste c’est les paroles de la vieille femme à côté de moi, une fois le film terminé : « c’est vrai parce que c’est ce qui se passe là-bas ». Ces mots dit avec tant de conviction, sans qu’elle veuille être méchante ou autre, me touche car le film décrit un temps et un lieu qui ont existé. Mais parfois, j’ai peur que ça enferme les cités dans un seul archétype. Et en même temps, il faut voir réellement ce que c’est.

Ce film m’a donc apporté plein de paradoxe, à moi la nanti, à moi la non-concernée, triste à distance d’une réalité que je n’ai pas vécu.

À voir si vous en avez l’énergie !

Portez-vous bien !

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