Les petits moments de bonheur

Tout le monde a eu des moments où l’on se sent tomber dans un bel abîme sombre et glauque où toutes les pensées les plus cons arrivent. Là où on devient nul, moche, bon à rien etc. Pendant ces moments-là, j’essaye de me raccrocher à des petits instants qui peuvent se répéter chaque jour ou bien survenir à l’improviste. Mais il faut y mettre du sien, un peu. Attention, cet article peut être un peu niaiseux, mais c’est bien parfois la niaiserie.

Recevoir un sms gentil au matin.

Je me lève, pas nécessairement dans mes chaussettes (normal je n’en porte pas pour dormir, qui dort encore en chaussettes ?) et là, par hasard, un sms. Tiens donc. Qui donc m’a écrit dans la nuit ?

Le message était si gentil et si doux que ma journée s’en est trouvé améliorer rien qu’en une minute. C’est magique. J’ai oublié ensuite dans la journée que j’avais reçu un tel message et pourtant le soir en sortant du bureau, il est revenu en mémoire et ça m’a fait du bien. Parfait enchaînement pour le point 2.

Chat qui baille

Parler à ces ami-e-s, se souvenir qu’ils sont là et prêts à nous aider.

Je crois que sans Hangout (gtalk pour les puristes) branché dans la journée, je mourrai. J’ai toujours bossé en discutant avec mille personnes à la fois que ce soit du taff ou de l’extérieur. Je ne sais pas bien pourquoi je tiens à garder le lien même quand il ne faudrait pas. Je pousse même le vice à envoyer des sms à ceux qui ne sont pas connectés ou par Facebook.

En cas de chute dans l’abîme, au moins, ils deviennent un merveilleux refuge de rigolade et une bouffée d’air dans la tornade qu’est mon cerveau. Parfois je leur raconte, souvent non. Je n’aime pas particulièrement dire que je vais mal, ça me semble toujours débile.

Mais au moins je sais que si j’avais réellement besoin d’aide, ils seraient là, au bout du câble ethernet ou bien du réseaux téléphonique. Ça me rassure.

À une époque, je ne parlais pas de mes problèmes, à personne. Un jour, j’ai craqué et j’ai envoyé mon mal-être sur les ondes. On m’avait répondu. Je suis encore pleine de reconnaissance pour cet ami qui m’a tiré hors de la tempête, ou qui y a participé activement.

Chat attaque
Copain ! (ou pas)

Observer le ciel.

Depuis toujours, j’ai les yeux levés pas parce que j’aimerais aller dans l’espace, aucune envie, ma terre me suffit, mais pour observer ce qu’est le ciel et surtout les nuages ou la lune. Les nuages me fascinent. Les couleurs du ciel me font rêver. Que ce soit baigné de lumière du soleil ou bien orageux et noir, les teintes me donnent de la force. J’oublie un instant les chagrins.

Chien allongé
Tenue confortable, pose confortable, c’est tipar

Sourire.

Ok dans ces moments, c’est bien la dernière chose dont on a envie de faire. On a juste envie de se recroqueviller ou mieux de cracher sa colère au premier venu qui s’approche trop près. Mais se forcer à sourire apporte le sourire. Un beau cercle vertueux du bonheur. Certaines fois cela ne marche pas mais ne jetez pas l’idée tout de suite et recommencez plus tard. Nombre de fois où une bêtise de mon chef m’a fait sourire et sortir de ma noirceur.

Je pratique aussi « à la recherche de la joie perdue », terme que je viens d’inventer. En gros, j’observe les autres gens et cherche les petits trucs marrants, les éclairs de joie qui pourraient apparaître sur le visage des autres. Je le pratique dans le métro ou le train et contrairement aux idées reçues on trouve pleins de beaux moments à observer.

shironeko
Le chou du bonheur

Être gentil, faire des compliments & parfois en recevoir.

Oui, c’est comme sourire, ça se force. Être gentil et faire des compliments ne peuvent que vous aspirez vers le haut. Le sentiment d’être quelqu’un de bien est un sentiment si puissant que ça nous couvre un moment. La déprime, pour moi toujours, est surtout une baisse d’estime de moi. Ainsi je restaure ce qui est blessé en agissant bien, et de manière à ne pas le regretter ensuite ou d’en rajouter une couche à mon malheur.

Après, je sais qu’il est parfois dur de faire des compliments ou pire d’en recevoir. C’est une gymnastique qui s’acquière au fil du temps et de l’envie. J’ai toujours du mal à recevoir des compliments impromptus, j’ai toujours peur qu’on se fasse une mauvaise image de moi, mais ça vient petit à petit, je commence à accepter que l’autre puisse aussi voir que je ne suis pas nulle, moche ou incompétente. Un petit bonheur en plus !

chaton blingee

Écouter de la musique qui bouge.

Ce n’est peut-être pas votre type de musique réconfortante mais chez moi c’est implacable. Il faut que ça me donne envie de bouger, car en bougeant je fais bouger le corps noir qui m’habite. Le corps noir est un terme utilisé dans un livre dont j’ai oublié le titre et le nom de l’auteur (sorry) et qui, pour moi, représente exactement la déprime. Je vous ferais sûrement une compil des chansons qui me boostent la semaine prochaine.

Étonnamment cela fonctionne moins bien pour moi les films dit « feel good ». J’ai tendance à envier les personnages. Mauvaise idée donc.

keyboard cat
En voiture, Simone

 

Écrire cet article m’a fait beaucoup de bien car j’ai listé, non exhaustivement, mes petits trucs pour voir la vie autrement que derrière mon corps noir. Ça me fait plaisir de voir qu’il y en a déjà pas mal et que sur la plupart je peux agir. Mon schéma est toujours l’action même quand je ne fais rien. Si vous ne comprenez pas cette phrase, c’est normal et pas très grave. Tout ce que je sais, c’est que tout passe, le bon comme le mauvais. Alors il ne faut pas s’en faire. Etre triste n’est pas quelque chose que l’on doit repousser car cela revient forcement à un moment, peut-être plus fort encore. J’ai appris à écouter ma tristesse, à vivre avec, à voir autre chose qu’elle et à repartir ensuite comme sur les chapeaux de roues. Je laisse le dernier mot à Jean-Claude Van Damme national :

« La vie c’est quelque chose de très fort et de très beau…. La vie appartient à tous les vivants. It’s both a dream and a feeling. »

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