L’homme idéal

Tiens, un film avec Pierre Niney et du sang qui tombe du plafond dans la bande-annonce, si j’allais le voir ! En plus, ça parle d’un écrivain donc triple motivations.

Mathieu Vasseur (Pierre Niney) est un jeune écrivain en galère qui se fait jeter des maisons d’édition à chaque fois. Alors qu’il est déménageur pour se faire de l’argent en attendant la gloire, il tombe sur un carnet en cuir. Ce carnet de cuir raconte la vie d’un appelé à Alger. Il tombe sous le charme du texte et décide de le recopier pour tenter le coup. C’est un succès immédiat. Le livre est acclamé par le public et le milieu de la littérature. Il rencontre alors Alice avec qui il va partager sa vie pendant trois ans. Trois ans avant que sa supercherie ne ressorte de l’ombre et viennent troubler sa petite vie tranquille et heureuse.
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L’homme idéal de Yann Gozlan

C’est le genre de film où tu sais jamais quand les emmerdes vont arrêter de tomber, c’est un puits sans fond où les problèmes arrivent les uns après les autres sans jamais s’arrêter. Enfin si, ça s’appelle la fin. J’ai terminé le film dans mon écharpe « aaaaaaaah mais noooon fais pas ça ». Bref, si vous aimez voir un homme s’enfoncer dans sa propre bêtise (car oui, il est con), c’est parfait, vous pourrez vous moquer de lui.

Tout repose sur son mensonge : avoir volé le manuscrit d’un autre. Carnet qui est beaucoup trop beau et bien trop illustré. Genre tout le monde sait dessiner super bien, écrit parfaitement alors qu’il est à la guerre. Ça me rend folle à chaque fois. Mais je m’éloigne du sujet.

Cela aurait pu avoir de mineur conséquence mais non, il s’entête à vouloir tout résoudre tout seul quitte à détruire sa vie en entier. Pierre Niney joue très bien cette ambiguïté, un petit jeune premier propre sur lui en façade mais prêt à aller très loin pour protéger son secret. Comme on parle d’une double personnalité, il y a énormément de miroir, fenêtres, reflets, eau dans le film, peut-être un peu trop. Ce film est assez plat niveau mise en scène, rien de folichon à part les rêves ou prémonitions. Elles sont très bien amenées et on se fait avoir assez fortement. C’était pas mal pour ça. Pour le rôle d’Alice (Ana Girardot), j’avoue que le personnage est un peu mou. Moi, personnellement, je suis curieuse, alors sentant mon mec me mentir, j’aurais chercher à savoir un peu plus et j’aurai plus insisté. Elle, elle ne fait que regarder en attendant que ça se passe.

Les autres personnages sont secondaires. Ils apportent seulement des raisons pour le scénarios. Ils ont très peu d’interactions avec le personnage principal, ils lui passent tout. Ce film est dans la même veine que L’adversaire de Nicole Garcia, des gens qui cachent leurs vraies vies jusqu’au bout. Celui-là est un peu tiré par les cheveux. Enfin, Mathieu a beaucoup (trop) de cran à mon goût.

Ce n’est pas le film de l’année, c’est assez sympa à regarder pour l’adrénaline et pour regarder un mec s’enfoncer jusqu’au bout du bout, pour le suspense et pour la non-morale de cet homme.

Portez-vous bien !

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