Maggie

Hello ! Ça fait un bail que je n’avais pas vu notre très cher ami Schwarzy ! Depuis Terminator 2, ou 3, je sais jamais si je les ai vu ou pas. Non, c’est faux, j’ai vu Expendable 2. Quand même.

Dans un monde ravagé par un virus qui transforment les gens zombies, Wade Vogel (Arnold Schwarzenegger) va chercher sa fille. Maggie (Abigail Breslin) s’est faite contaminée lors d’une fugue. Il lui reste 8 semaines avant de tourner, de muter. Wade ne se résous pas à la laisser partir ni même à l’enfermer dans ce qu’on appelle « la quarantaine ».

Si tu veux une case pour ranger le film, je te dirais « film d’auteur lent sur les relations père-fille sur fond d’apocalypse zombistique« . J’ai pas accroché à la première demie-heure. C’était lent, presque sans parole, le filtre sur l’image pour virer toutes les couleurs m’a un peu blasé. C’est pas parce que les humains ont disparu que le soleil ne peut plus briller et les arbres être verts ! Et puis on s’y habitue, le personnage de la belle-mère ajoute quelque chose. Peut-être que le couple père-fille était un peu trop anxiogène et que voir d’autres personnages a permis d’ouvrir le monde à autre chose que de regards en fuite et de la culpabilité pas expliquée. Car oui, peu de choses sont expliqués. Autant dans The Leftovers, ça ne m’a pas dérangé, autant là je reste sur ma faim, j’aurai aimé un peu plus. Mais c’est de la curiosité. Au fond, ça n’ajouterait pas grand chose. Donc c’était très bien pour ça.

L’autre chose qui m’a énervé c’est Schwarzenegger. Je ne sais pas pourquoi j’ai eu du mal avec son personnage. Je n’aime pas les héros égoïstes. « Parce que je suis le héros, je mets tout le monde en danger et en plus je l’assume jusqu’au bout ». Non mais non ! Après sans ça, l’histoire serait vite vu. « T’es infectée ? » Bim une balle.

terminator
« I’ll be back ». Yeaaah.

 

C’est un film de tension. maggie_ver3 On voit la gamine se transformer peu à peu. Grâce à trois autres contaminés, on peut voir les autres stades d’évolution (le complètement tourné, celui qui est presque mûr) pour juger nous-même de l’état de Maggie. Si on remplace « zombie » par « sidaïque des années 80 », ça revient exactement au même. Les gens t’évitent, ils ont une mauvaise image de toi même quand tu n’es pas encore contagieux, ils ont des avis sur tout surtout sur des cas qu’ils ne vivent pas. Sauf pour la mort. Ici pas de mort, la personne va continuer de vivre. La mort d’une maladie classique permet de passer à autre chose alors que là, les gens continuent de s’accrocher aux corps qui bouge alors que l’esprit a disparu.

Sinon ce que j’ai beaucoup aimé, c’est le personnage de la belle-mère. Malgré sa peur, elle continue de s’occuper de sa belle-fille malade. Mais elle reste réaliste. Quand elle a peur pour sa vie, elle reste pas bêtement et niaisement devant Maggie. J’ai trouvé son personnage intéressant car il se met entre le père et la fille, elle est la raison que lui a perdu ou la raison qu’il ne veut pas entendre. J’ai adoré aussi l’orage permanent (enfin moi je pense que c’est un orage). La menace est présente autour d’eux, quoiqu’il fasse, sous la forme du bruit du tonnerre, car il n’y a jamais d’éclair. La menace est aussi représentée sous forme d’un flou constant. Jamais une image n’est nette à 100%, soit la caméra fait le focus sur un détail soit sur l’horizon rendant flou le personnage du 1e plan. C’est assez troublant mais aussi, cela permet de montrer que les personnages sont dans le flou ou qu’ils veulent pas voir ce qui les attend.

J’ai bien aimé le personnage de Maggie aussi. C’est une ado, elle est paumée, elle a fait un choix et maintenant elle doit affrontée les conséquences. Elle regrette son choix mais c’est trop tard. Elle est forte et pas si stupide au fond.

Donc si vous aimez les films lents et psychologiques avec un traitement des zombies un peu différent de d’habitude, foncez sinon ça risque de vous ennuyer.

Portez-bien !

Add a Comment

You must be logged in to post a comment