Racine Carrée, le nouvel album de Stromae

Pochette de l'album Racine carrée de Stromae
Pochette de l’album Racine carrée de Stromae

J’ai mis beaucoup de temps à découvrir Stromae, ça a été crescendo. Je n’ai pas été emballé par Alors on danse, même si elle est très entraînante. La mélodie reste pas mal dans la tête, les paroles ne sont pas sottes. Ça aurait du me plaire, mais non, ça n’a pas pris. Puis et venu Te quiero. Je l’ai vu en duo avec Arno aux victoires de la musique pour interpréter Putain, putain : et là j’ai découvert non pas la voix mais la bête de scène.

Puis Silence, puis Papaoutai et Formidable et là, j’étais conquise.

Papaoutai et Formidable m’ont touché à la première écoute. Elles sont toutes deux sortis du dernier album, sorti aujourd’hui : Racine Carré. Et bah, cet album est très complet. Je n’en attendais pas moins, enfin j’avais un peu peur d’avoir entendu les meilleures déjà mais pas du tout !

Presque toutes les chansons sont soit sympa à écouter, soit drôles, soit engagées. L’engagement est un peu le maître mot de cet album, enfin personnellement je trouve. Que ce soit pour taper sur le racisme, la peur de l’autre et des mélanges avec Bâtard ou sur l’écologie avec Humain à l’eau.  Ce que j’aime dans son art, c’est à la fois la maîtrise de la musique et des mots. Dans Quand c’est, on fait exprès de le prononcer de manière nonchalante pour que l’on puisse entendre « cancer », qui est le thème du morceau, une chanson poignante et extrêmement bien faite. Il y a même un trio, avf, avec Maître Gims et Orelsan, deux rapeurs que j’aime beaucoup pour leurs paroles. Les mélodies sont aussi travaillées et uniques à chaque morceau. On sent sa patte mais jamais d’ennui, on peut facilement différencier chaque morceau, chacun a son ambiance.

Et deux petits hommages. Le premier a Cesária Évora et le second aux typiques Moules Frites belge dont il est originaire. Par contre, je ne trouve pas qu’il ressemble à Jacques Brel. Il y a beaucoup de différence. Si c’est juste pour les roulages de r dans Formidables, la ressemblance s’arrête là. Et c’est mieux ainsi. Stromae reste un artiste à part entière et son talent se confirme.

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