live-Retrospective

Recommandations culturelles du mois de janvier 2023

Podcasts

Tueurs en séries sur Spotify

Podcast sur des affaires de tueurs en série (comme son nom l’indique) ou sur des faits divers. Ce que j’aime dans ce podcast, c’est qu’iels analysent le portrait psychologique et le décrivent pour que l’on comprenne bien. Mais surtout ne juge pas frontalement la personne. Il y a de la nuance dans leurs propos.

Littérature

La bâtarde d’Istanbul (2008)

D’Elif Shafak

On suit les histoires successives et parallèles de plusieurs femmes turque et arménienne, tant en ce plaçant dans la Turquie moderne.

J’avais adoré Soufi, mon amour, qui était à la fois touchant et poétique. Ici, un peu moins de poésie mais toujours une écriture simple mais impactante. 

Il y a beau avoir pas mal de protagonistes, on est jamais perdu. Chaque chapitre égale une femme et son histoire. On en suit 2 plus que les autres : Amy et Asya. Elles vont d’ailleurs se rencontrer pour discuter de la question du génocide arménien en Turquie mais surtout voir comment chacune vit ce génocide depuis longtemps perpétré. 

C’est étrange parce que cette histoire porte des thèmes plutôt lourds et violents mais je n’ai pas ressenti de violence en le lisant. Peut-être à cause de ses personnages plutôt haut en couleur qui rendent le monde moins réaliste ? Ou cette façon de raconter plutôt positive ? Le plus gros thème est celui de la quête d’identité. Entre une qui ne sait pas qui est son père et appelle sa mère “tante” et l’autre qui vit que par l’histoire familiale, qui sommes-nous et par quoi nous définit-on ?

En tout cas, je n’ai aucune idée de la position de l’autrice sur cet événement. Elle-même turque mais née en France, je ne sais pas ce qu’elle pense de l’histoire de sa lignée, se sent-elle turque ou non ?

En tout cas, c’était un chouette livre, facile à lire et plutôt prenant.

La psychologie de la Peur (2004)

De Christophe André

Pour comprendre le mécanisme des phobies et très grandes peurs invalidantes.

J’aime beaucoup les livres de Christophe André. J’en ai lu pas mal dans ma période psychologie/développement personnel. Ce sont des livres faciles d’accès, documentés et on sent un réel amour de la psychée humaine pour aider le plus grand nombre à passer des biais cognitifs que nous avons.

Ici, il nous explique le fonctionnement des vraies phobies et surtout explique que c’est comme de l’asthme, on est pas responsable d’être phobique, tout de suite il met à l’aise et rassure. Il montre aussi que l’on peut s’en sortir avec les bonnes aides, même si ça ne va pas être une partie de plaisir !

Même si j’ai des grandes peurs, comme il les appelle, des peurs à la limite de la phobie mais qui restent vivables, j’ai beaucoup appris de leur fonctionnement mais aussi d’autres mécanismes comme la timidité ou l’angoisse. 

Je le recommande pour celleux qui auraient une peur invalidante pour comprendre le mécanisme et peut-être trouver un psy pour les aider à les affronter ou pour les autres, c’est toujours bien de comprendre ce qui bloque les autres personnes, même si on est pas concerné.es. 

Série 

Mercredi (2022)

Créée par Alfred Gough, Miles Millar

Avec Jenna Ortega, Gwendoline Christie, Riki Lindhome

Mercredi, fille de la famille Addams, se retrouve envoyée dans le pensionnat Nevermore. Elle n’a aucune envie d’être là jusqu’au moment où elle est la cible de plusieurs tentatives de meurtres. Là, ça commence à l’intéresser. 

C’est une très sympathique série d’enquête. Il y a plusieurs fils tirés en même temps, qui se résolvent petit à petit. Vous pouvez deviner très vite qui est derrière tout ça tout en vous prenant quand même au jeu. J’ai beaucoup aimé cet aspect car je ne m’y attendais pas. 

Tout le monde vantait les qualités de jeu de Jenna Ortega et effectivement, elle tient très bien son personnage ! Par contre, je trouve que Mercredi ne prend pas assez cher pour ce qu’elle fait subir aux autres. Ou les gens sont vraiment des bonnes pâtes. 

Il y a aussi Gwendoline Christie, que je vois enfin, dans un rôle “normal” de femmes quasi normale. Et c’est chouette de la voir car son physique hors-norme permet de voir autre choses que des femmes minces et de taille normale. Ça fait plaisir de la voir sexy et mise en valeur. Petit bémol pour sa résolution que je trouve tristoune mais bon.

Sinon oui, ce n’est pas du Tim Burton d’il y a 30 ans mais c’est une bonne série Netflix tout de même !

Cinéma

Don’t worry darling (2022)

De Olivia Wilde

Avec Florence Pugh, Harry Styles, Chris Pine

Alice et Jack Chambers vivent une “vie idyllique” dans une sorte de village en vase clos au milieu du désert. Tout semble parfait. Enfin, sauf si on gratte un peu la surface brillante.

Ce n’est pas un film d’horreur mais un film glauque qui vise surtout la condition féminine dans le couple et le ménage. Le film choisit de poser son ambiance autour des années 80 où la femme au foyer américaine était plébiscitée. On est à la limite de la caricature (qu’avait dépeint Tim Burton dans Edward aux mains d’argent d’ailleurs).

Comme c’est un film qui flirte avec l’horreur, il y a pas mal de symboliques comme celle du miroir, qui divise la psychée et l’œil, qui n’est pas que symbolique à un moment donné. 

J’ai bien aimé car jusqu’à la fin, c’est compliqué d’imaginer la résolution. On sait que ça va pas, mais comme l’héroïne, on ne peut pas se douter. Et j’ai aimé aussi qu’il y a les deux genres qui soient impliqués dans cette résolution. Ça pose pas mal de questions éthiques malgré tout. 

Un film qui ne paye pas de mine mais qui est plus intéressant que prévu !

Ernest et Célestine : le voyage en Charabie (2022)

De Julien Chheng, Jean-Christophe Roger (II)

Avec Lambert Wilson, Pauline Brunner, Michel Lerousseau

Célestine casse le violon d’Ernest et décide d’aller en Charabie, là où l’on peut faire réparer l’instrument. Sauf qu’Ernest n’a pas du tout envie d’y aller et pour cause, des histoires familiales non terminées l’attendent là-bas !

Comme pour le premier (même si je m’en souviens peu), c’est très mignon. J’ai eu peur en voyant le titre mais la Charabie puise plus ses ambiances dans la Russie. Mais le film reste cool. Le choix des règles imposées est stupide mais porte bien les thèmes d’une sorte de dictature. 

Ce qui rend le film très drôle. 

Bien sûr, l’animation est superbe ! Bref, un film très sympa à aller voir !

Le Chat Potté 2 – La dernière quête (2022)

De Januel P. Mercado, Joel Crawford

Avec Boris Rehlinger, Antonio Banderas, Diane Dassigny

La suite des aventures du Chat Potté. Cette fois-ci, à force d’avoir fait le con et d’avoir ri au nez de la mort, elle le rattrape. Littéralement. Il va devoir se mettre à la quête d’une étoile à vœux pour retrouver ses 8 précédentes vies sinon couic.

Je m’attendais à rien, voire à ne pas trop aimer mais gosh que ce film est cool ! Déjà, l’animation est superbe. On sent que Spider-man into the spiderverse est passé par là ! Les mêmes sortes d’animations un peu BD/manga, qui rendent les scènes de bagarre un peu épiques. Ça donne du rythme et puis, ça éblouit les yeux. Super !

Et puis le film arrive à être drôle tant il est random à certains moments. J’ai littéralement explosé de rire tout en disant à voix haute “mais il se passe quoi là ?” tant j’étais sur le cul des enchaînements sans queue ni tête de certains passages. 

Et cerise sur le gâteau, le film peut faire peur ! L’antagoniste est superbement traité autant dans le fond que dans la forme. Un immense loup blanc aux yeux rouges sang dont la silouette se découpe souvent dans la lumière. De quoi faire frissonner !

Découverte incroyable, un peu par dépit de n’avoir rien d’autre à aller voir avec ma nièce, et tant mieux !

C.R.A.Z.Y (2005)

De Jean-Marc Vallée

Avec Michel Côté, Marc-André Grondin, Émile Vallée

Zackary est le 4e d’une fratrie de 5. On va suivre sa vie dans les années 70-80 et surtout la découverte de son identité jusqu’à l’acceptation de celle-ci, pour le meilleur et le pire.

Un classique dans ma famille que j’ai revu pour la 3e fois au Nouvel an avec ma reum (un de ses rares DVD). Un film très engagé mais qui ne verse pas dans le misérabilisme. 

Je vous spoile le thème parce que c’est important. Zac est gay et son père homophobe. C’est donc un film qui parle de la découverte de sa sexualité hors de la norme de l’époque mais surtout comment on arrivait à dealer avec des mœurs pas cool. C’est un film québécois donc c’est très réaliste et mesuré. Dans le sens où c’est très réel et on peut comprendre chaque comportement. 

Le film arrive à être drôle car la famille est très haute en couleur. Les personnages sont à la limite des archétypes mais c’est bien pour porter les thèmes. 

Je le conseille vraiment, c’est un très bon film pour parler de ces questions-là notamment le fait d’être dans un placard, de se pervertir pour rentrer dans le moule, de la honte ressentie, de l’amour que l’on cherche malgré tout mais aussi de la relation père-fils qui peut être conflictuelle.

Un joli film, qui se passe à plein de moment à Noël, encore la saison donc.

Glass Onion – Une histoire à couteaux tirés (2022)

De Rian Johnson

Avec Daniel Craig, Edward Norton, Janelle Monáe

Une nouvelle enquête pour Benoît Blanc, le détective chillax. Là, il se retrouve sur une île privée parmis des gens de la haute pour tenter de résoudre un meurtre qui n’est pas celui que l’on croit.

Pour avoir revu aussi Knives Out, ce genre de film ne fonctionne réellement qu’une seule fois. Les films sont bons et leurs messages restent super cool à chaque fois, mais au 2e visionnage, on perd la découverte.

Ici, j’avais un bon souvenir du 1 donc j’ai fait attention aux détails donc j’ai été moins frappé par l’enchaînement cool du 1 et surtout son vent de fraîcheur de ce genre de films. Les mêmes mécanismes nous sont présentés, voire un peu plus poussés, ce qui m’enchante moins.

Mais j’ai passé un bon moment. Surtout que Daniel Craig est toujours aussi cool en Benoît Blanc. On sent qu’il prend plaisir dans ce rôle, où il a l’air d’en avoir encore moins rien à faire de tout. Janelle est giga cool aussi, j’aime beaucoup cet.te acteurtrice donc toujours un plaisir de lae voir.

Les autres acteurtrices sont bien choisis. Comme j’aime pas trop Edward Norton, son rôle lui allait à merveille et celui de Bautista aussi, même si j’espère le voir dans d’autres rôles que l’idiot musclé. 

Donc un bon divertissement, ancré dans son temps !

Mandibules (2021)

De Quentin Dupieux

Avec Grégoire Ludig, David Marsais, Adèle Exarchopoulos

Jean-Gab et Manu, deux mecs pas très futfut, trouvent une mouche géante dans un coffre de voiture volée. Ils décident de la dresser pour qu’elle fasse des braquages.

C’est un Quentin Dupieux accessible, avec une histoire quasi logique et un déroulement quasi logique. En vrai, c’est presque un film du Palmashow tant le duo est présent et mange tout l’écran. Leurs intéractions sont le sel de ce film et l’attrait vient de leur prochaine aventure.

J’ai pas grand-chose à dire sur le film. Faut aimer l’absurde car tout découle de là, même si le film reste très logique pour du Dupieux. C’est un film court, qui n’avait pas besoin de plus pour exister. 

Vice (2019)

De Adam McKay

Avec Christian Bale, Amy Adams, Steve Carell

On suit la vie romancée de Dick Cheney et son accession au pouvoir par les petites portes.

Adam McKay est un réalisateur engagé à gauche, qui n’hésite pas à écrire et faire des films politisé. Le plus récent succès médiatique étant Don’t look up, métaphore de l’urgence climatique mais il avait déjà fait The Big Short : le Casse du siècle sur la finance et ses magouilles. Ici, c’est sur la politique républicaine des US pendant presque 40 ans et ce qui a pu mettre le feu à la planète avec le 11 septembre et l’Irak.

Le film ne pilone pas Dick Cheney et est plutôt subtile. C’est comme si on faisait une étude de cas sur cet homme qui avec peu d’actions a réussi à foutre la merde au Moyen-Orient, comment cet homme avec peu de pouvoirs à la base a réussi à devenir l’un des hommes les plus puissants de la planète sans que personne ne sourcille. 

Bref, ça donne envie de doucement hurler dans un oreiller. Le film est assez bien fait pour que l’on comprenne les magouilles des protagonistes même si on est pas au fait de la politique américaine. 

Jeu vidéo

Temtem (2022)

Du studio Crema et édité par Humble Games

Temtem est un pokemon like. Voilà.

Bon ok, Temtem reprend beaucoup de pokemon mais propose aussi quelques nouveautés sympa ! 

Par exemple, on peut faire tout le jeu avec un.e pote. On voit les autres joueurses sur la map en même temps que nous (ce qui fait que souvent, on ne voit pas lae champion.ne d’arène qui est littéralement encerclé x) ). Tous les combats se font par duo de pokemon. On a des types inconnus à pokémon comme crystal (même si c’est un bordel pour retenir les types).

Ce qui ressemble, et bien, tout le reste. On attrape les Pokémon de la même manière, l’histoire est la même (avec un clan antagoniste). Il y a les arènes etc. En vrai, ça me laisse toujours un sentiment de “dommage” parce que j’imagine toujours qu’on peut prendre pokemon pour en faire autre chose : ne pas attraper les bestioles ou en faire autre chose que du combat ?

Ça reste un jeu agréable malgré tout. Les décors sont beaux, les biomes variés et intéressants. Certain.es diront que les temtem ne sont pas cool, perso, je les aime beaucoup. Donc j’ai passé 30h chouettes heures, j’ai arrêté parce que je n’avais plus de temps mais j’aimerai continuer et le terminer, si possible.

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