live-Retrospective

Recommandations culturelles du mois de juillet 2022

Magazine

JV le mag

J’ai eu la chance de rencontrer quelques membres de la rédaction de JV le mag et pour l’occasion, iels m’ont offert un exemplaire du numéro du mois de mai. Le dossier du mois était sur les arlésiennes, les jeux qui deviennent des légendes car soit ils mettent 6 ans à sortir soit ne voient jamais le jour au final. 

J’ai beaucoup aimé le lire. C’était super intéressant. C’est un magazine classique avec critiques de jeux, dossiers plus complets et même des critiques d’autres médiums comme les flims.

Comme c’est la crise du papier en ce moment, iels ont dû se rabattre sur un papier de moins bonne qualité (même si je le trouve vraiment chouette, il fait un peu papier recyclé) et ça leur coûte quand même tout aussi cher. Comme pour Canard Pc, iels ont besoin de nous, même si nous sommes toustes dans la panade niveau thune donc, voilà.

Exposition

Magique au musée des Confluences à Lyon

Je n’étais encore jamais allé·e au musée des Confluences de Lyon (j’étais allé‧e à Lyon qu’une seule fois avant). J’ai découvert une superbe scénographie ! Les ambiances et les différents lieux de l’exposition sont incroyables. Ya une vraie ambiance déployée. Et puis ya des bancs pour s’assoir et faire la sieste ! En vrai, c’est hyper important les bancs, mettez-en dans les expo.

Comme l’ésotérisme est l’un de mes thèmes favoris, j’ai pas appris mille choses à part des trucs très précis comme le mot pour parler des magies du hasard : la cléromancie ou à quoi servent certaines plantes.

Mais j’ai trouvé que l’intérêt de cette expo était de décrire pas mal de pratiques magiques au cours du temps, tout en rappelant que mettre un cadenas sur le pont des arts pour la longévité du couple fait partie de rituels magiques. C’est vrai que je fais certaines actions régulièrement qu’on peut attribuer à de la magique ou au moins à un rituel.

BD

Les brumes écarlates (2021)

De Wu Qingsong

Comme JV le mag déménageait, iels ont donné plein de goodies et autres objets qu’iels ont reçu. J’ai donc pris Les Brumes écarlates car la couverture m’a attiré l’oeil et j’ai bien fait car le reste est aussi beau que la couv !

C’est magnifiquement dessiné. Toutes les pages sont faites probablement à l’aquarelle, en tout cas, c’est clairement du fait main. Et j’ose imaginer le temps que ça doit prendre pour sortir 186 pages de cette qualité visuelle. Le trait est très différent des manga, et la mise en page ressemble à de la BD belge. 

Nous sommes dans un monde de fantasy, même si on sent fort l’influence des guerres chinoises que son auteur doit connaître. C’est très mystérieux et intriguant, un peu horrifique (mais très light). Dans ce premier tome, l’auteur nous plante juste les décors, personnages principaux. Petit bémol, il y a énormément de personnages. Comme tout bon film chinois, faut s’accrocher pour retenir qui est qui, mais si vous arrivez à vous laisser porter, ça devrait passer. On commence à peine à comprendre comment ce monde fonctionne, les guerres intestines mais surtout commencer à voir les fameuses brumes écarlates qui n’ont pas l’air giga sympathiques. 

J’ai bien envie de découvrir la suite.

Fruit Basket another (2018)

De Natsuki Takaya

Prêtés par Kit

Pour celleux qui suivent, c’est la suite de l’anime/manga : Fruit Basket. J’ai adoré le remake de l’anime Fruit Basket de 2019. J’en avais fait une reco. 

On suit donc les enfants de la famille Soma que l’on a connu et ça en fait de la marmaille. C’est d’ailleurs un peu le jeu de piste de savoir qui est l’enfant de qui, on peut la migraine. Parce que l’autrice cache un peu les indices au détour de phrase. 

On va suivre Mitoma Sawa, une jeune élève du lycée Kaibara qui rencontre toute la famille Soma les un.es après les autres. On va retrouver le couple chat/souris mais qui se passe mieux, les deux enfants de Kyo et Yuki s’entendent à merveille. Enfin, bref, le jeu de piste, pas forcément giga agréable.

Ce que j’avais aimé dans Fruit Basket, c’est que c’était pas trop mal écrit. Ça parlait de sujets difficiles, j’avais pleuré souvent ; là, ça m’en a fait bouger une sans toucher l’autre et pourtant, le thème était hyper important ! Mais le rythme était giga mal pensé, tout arrive dans le dernier tome comme un cheveu sur la soupe. 

L’autre problème c’est que Mitoma (en plus d’avoir un nom à la sonorité un peu horrible) est la copie hardcore de Tohru. Tohru est compliqué à gérer pour moi car elle me ressemble à une période de ma vie et que j’aime pas beaucoup. S’excuser en permanence de vivre, c’est derrière moi et ça me rend triste et un chouille en colère (parce que j’ai pas fait la paix encore) ce genre de caractère. Donc revoir encore un Tohru avec 0 côté attachant, c’était difficile de s’attacher.

Ya une romance qui tombe de nulle part et tout le monde force sans raison dessus.

Bref, c’était pas intéressant pour moi cette suite. Et c’est dommage. J’ai entraperçu le potentiel du thème évoqué mais c’était pas assez bien fait. Dommage.

Anime

Komi can’t communicate Komi-san wa, Komyushō Desu (2021)

De Tomohito Oda

Recommandé par Kit, saison 1 terminée

On suit Hitohito Tadano, un jeune élève sans particularité se lier d’amitié avec Shoko Komi, une jeune élève très populaire alors que celle-ci souffre d’un trouble de la communication. Il va l’aider à surmonter ce trouble pour qu’elle se fasse 100 ami.es. 

C’est un de ses anime tout doux, où l’on parle de sujets difficiles mais avec légèreté et surmontant cette difficulté en trouvant des solutions plutôt que de ressasser ce qu’il ne va pas. J’aime bien l’humour de la série car c’est souvent exagéré dans les situations et les réactions.

L’animation et le générique sont vraiment super beaux. Ce qui est marrant, c’est que Komi a 2 visages, un dessiné rapidement (le plus intéressant) et l’autre censé être beau mais que j’aime pas du tout car j’aime pas ce style de dessin, donc drôle de voir cette différence de perception.

En plus d’être tout doux, l’anime porte un personnage ouvertement genderfluid, elle s’habille en femme mais est né garçon et le dit parfois. C’est un personnage extrêmement social et positif. C’est une très chouette représentation queer ! D’ailleurs, les autres personnages intègrent parfaitement cette fluidité de genre et genre la personne en “elle” très facilement voire même la trouve bonne (il n’y a pas de rejet ou de dégoût). Askip il y aurait même des vestiaires mixtes dans les piscines au japon ? J’ai pas vérifié.

Mais super anime, très doux à regarder, très drôle et mignon ! J’ai pas pleuré quand Komi parle pour la première fois.

Cinéma

Everything Everywhere All at Once (2022)

De Daniel Scheinert, Daniel Kwan

Avec Michelle Yeoh, Ke Huy Quan, Jamie Lee Curtis

On suit une mère de famille chinoise qui doit gérer son entreprise de pressing/laverie automatique, ses dettes, la relation avec sa fille, son père arrivé de Chine et son futur divorce. Sa vie part à vau l’eau mais c’était rien avant qu’elle découvre que le monde n’est pas ce qu’elle croit, que le multivers existe et qu’une entité chaotique va tout détruire.

Le concept est sympa. Le fait que l’on puisse “voyager” dans le multivers est une bonne trouvaille mais surtout comment on fait pour “voyager” est encore plus inventif. Cela donne des combats cool car étranges, mais je ne peux pas vous en dire plus. Il y a beaucoup d’absurde dans les scènes, voire quelques blagues pipi-caca, mais ça ne dure pas trop longtemps. 

Le film porte des thèmes intéressants comme le fait d’être utile, quoi faire de sa vie, quels choix faisons nous et comment cela change notre destinée, l’amour qu’on porte aux autres, ou encore rejeter les gens pour ce qu’ils sont. Car la mère n’est pas parfaite. Elle est même très violente avec les personnes qui l’entourent. Jusqu’à la fin, on ne sait pas si on va avoir une happy end ou non. C’est un peu la force du film, l’héroïne n’est pas gentille, elle est humaine. J’ai évidemment pleuré à la fin pour la résolution, les thèmes me touchaient.

On peut célébrer un couple lesbien ouvertement montré et positif, mais aussi les thèmes qui vont avec : comment faire son coming out à des membres de famille traditionnels. Et on suit un couple de parents donc plutôt vieux, et il n’y a pas de maquillage pour les rendre beaux. Le film essaye de coller à la réalité le plus possible et de ne pas trop enjoliver tout ça.

Le film utilise les symboles du cercle pour représenter la perfection (symbole classique) mais associé à la destruction (symbole peu classique). Il y a les symboles du chaos liés au multivers.

Jeux vidéo

Enterre-moi mon amour (2019)

Des studio The Pixel Hunt & ARTE France

Enterre-moi mon amour est un jeu à faire en priorité sur son portable, car effectivement cela donne une immersion plus grande. Et si on peut, jouer en “temps réel” c’est encore mieux ! Même si ça va poser certains soucis.

Nous incarnons Madj, un Syrien resté au pays qui va lire les messages whappapps de sa copine, Nour, qui tente de fuir le pays et de rejoindre un des pays de l’Union européenne. On pourra choisir entre plusieurs réponses, quoi lui répondre ou même lui envoyer des émoji. Si on joue en temps réel, Nour pourra ne pas nous répondre pendant plusieurs heures rendant parfois l’attente angoissante.

J’ai beaucoup aimé, car c’est un gameplay original pour parler de choses difficiles même si ce n’est pas parfois frustrant aussi. Le côté amical m’a beaucoup manqué, plusieurs fois, j’ai plus eu l’impression de me faire engueuler alors que j’essayais d’aider à distance, c’est assez peu agréable. Et c’est dommage car au fur et à mesure, j’avais de moins en moins d’attaches pour Nour. En vrai, je pense que le contexte joue beaucoup et c’est sûrement voulu qu’il manque de moments mignons (même quand yen a, c’est expédié ou Nour nous répond pas). C’est mon côté émotionnel/besoin de répondant qui joue dans cette expérience.

Il y a énormément de fins pour terminer le chemin de Nour dont pas mal de “bad ending”. Ma 1e run est une bad ending (même si le jeu a buggé avant que je puisse savoir ce qui lui arrive). Donc ça donne envie de faire d’autres choix pour voir quelles autres routes elle peut prendre. 

A tester pour son gameplay étonnant. 

The Quarry (2022)

Du studio Supermassive Games

Reprenant le fillon de son ancien jeu “Until Dawn”, Supermassive Games propose de découvrir l’histoire de Hackett’s Quarry, un gentil petit camp de vacances. On va suivre plusieurs moniteurtrices de vacances qui ont terminé leur boulot et cherchent à rentrer chez elleux. Sauf qu’iels vont devoir rester une nuit de plus, une nuit qui pourrait leur coûter la vie.

The Quarry et Until Dawn sont des cinématiques géantes parsemées de QTE, d’explorations et de rapides instants de shoot. Les jeux sont des gros films où l’on peut agir de temps en temps. Personnellement, j’ai pu testé 3h d’Until Dawn et je pense prendre plus de plaisir à suivre quelqu’un qui y joue que d’y jouer moi-même. Je suis encore devant le let’s play d’Until Dawn donc je ne connais pas encore la fin de celui-ci. 

Mais j’ai vu l’entièreté de The Quarry et c’est super cool ! On commence par une écriture un chouille cliché et encore, c’est très léger mais l’intrigue est bien amenée et sympa donc on se prend vite au jeu et ce qui aurait pu être un bête slasher décérébré devient un bon film d’action (un chouille horrifique). Il y a plus de jump scare dans Until Dawn que dans The Quarry, comme si avec le temps, le studio avait pris confiance en elleux pour fournir de l’horreur moins stéréotypée et facile.

Petit point fort sympathique, dans The Quarry, on peut choisir de créer un couple gay ! Et ça, c’est bien ! 

Donc si vous aimez les aventures horrifiques, je vous invite soit à y jouer soit à mater quelqu’un y jouer, c’est plutôt divertissant.

Sable (2021)

Du Studio Shedworks

Sable est un jeu vidéo d’exploration au style graphique très reconnaissable (sable lol). On incarne Sable, une jeune d’une tribu de nomades qui doit passer son rite initiatique pour obtenir le masque qui déterminera la suite de sa vie.

Le jeu avait fait grand bruit grâce à son style visuel rappelant Moebius, empruntant du gameplay à BOTW tout en proposant de visiter des carcasses de vaisseaux tel Rey dans Star Wars 7. Mais ça avait été la déconvenue à sa sortie car le jeu était très buggé et quasi injouable. Sûrement plusieurs patch après, j’ai regardé LysSombreciel y jouer et cela m’a grandement donné envie. 

Et je suis ravie ! Plus aucun bug, une liberté très grande, des paysages à découvrir, le sound design top, comme la musique. Bref, exactement l’expérience attendue et même plus.

J’ajoute aussi que l’univers est vraiment cool et intriguant. Je n’ai pas du tout terminé et j’ai hâte d’y retourner pour découvrir ce monde, pourquoi certains vaisseaux se sont crashés et est-ce qu’il y a une symbolique derrière ces masques que tout le monde porte ?

Un très très chouette jeu rappelant vraiment la liberté d’un BOTW car passer l’intro, on peut aller où l’on veut et faire ce que l’on veut ! A découvrir si vous aimez ce genre de gameplay/univers.

Bundle pour aider le fond du “National Network for Abortion” 

La cour suprême des Etats-Unis a donné l’autorisation aux états de choisir si oui ou non les personnes dotées d’un utérus pouvaient avorter. Pour aider un peu le National Network for abortion, vous pouvez acheter ce bundle pour 10$ ou plus. Il y a mille jeux déjà présents dans les autres bundles mais c’est pour une bonne cause, pour changer.

https://itch.io/b/1472/indie-bundle-for-abortion-funds

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