Sans pitié

Bonjour mes petits bad guys ! Aujourd’hui, on va en Corée du Sud, ouiiiii, voir Sans Pitié de Sung-hyun Byun. J’aime l’Asie et j’aime le cinéma asiatique. Voilà, pour la 234e fois, c’est dit.

Han Jae-ho (Kyung-Gu Sol) est un vendeur de drogues sous les ordres de Ko. En prison, il fait la rencontre de Jo Hyun-su (Si-wan Yim), un jeune qui n’a pas froid aux yeux. Et… je ne sais pas comment décrire ce film parce que tout devient un spoil donc je vais pas en dire plus.

Je vous ai dit que j’aimais le cinéma asiatique ? Ce film est aussi beau que bon. Commençons par l’histoire qui est racontée dans le désordre. On va constamment faire des allers-retours entre une sorte de présent et le passé pour comprendre les tenants et aboutissants. Ce découpage permet de ne pas s’ennuyer à nous raconter une histoire banale de Vizir qui voulait prendre la place du chef et/ou de trahison comme savent le faire les mafieux.

Ici, une seule chose est sûre : ne faire confiance à personne. Le personnage principal, d’ailleurs, donne ce conseil à son protégé. Ce film est une chouette histoire sur la confiance en l’autre, malgré le passé de chacun. Mais, et comme souvent, dans les films sur la mafia, c’est aussi une suite de retournement de situation, des trahisons, des personnages qui ne sont pas ce qu’il sont et de manipulations. Donc qui faire confiance à qui ? Ce qui change avec ce film est le personnage de Jo Hyun-su qui est écrit différemment des personnages habituels. Il est honnête jusqu’au bout. Si honnête que son état d’esprit semble étonnant à la fin. En vrai, il reste logique et ambivalent car il est humain. Après tout ce qu’il a vécu, il ne peut renier ses sentiments.

Le gros point fort de ce film est cette relation « filiale » entre Jo Hyun-su et Han Jae-ho. C’est un très beau film sur le mentor car le mentor n’est pas tout-puissant. Il n’y a pas trop de supériorité entre les deux. Ils ont un peu chacun leur style et se sont trouvés, pour le meilleur et le pire. C’est assez rare pour le souligner, je crois. Le personnage de Han Jae-ho est très cool aussi, avec son rire reconnaissable qui lui donne une profondeur inattendue.

L’histoire étant centrée sur ces deux personnages, les autres sont un peu en deçà. Ko et son neveu ne sont pas très intéressants. La flic qui pourchasse Han Jae-ho est très fade et c’est dommage car elle est presque l’adversaire (enfin c’est tellement complexe qu’à un moment tout le monde est l’adversaire de tout le monde).

Ce qui m’a aussi frappé est l’esthétisme. Ce film est très beau, les combats sont filmés épiquement et certains ont des ressorts comiques qu’on ne voit pas dans le cinéma occidental. Il y a beaucoup de plans-séquences et de caméra qui bouge dans tous les sens tout en restant visibles. Le réalisateur nous donne à voir une ambiance et le plan-séquence rend hommage à cette ambiance. Les couleurs et les lieux sont bien choisis.

Bref, j’ai trouvé que c’était un très bon film aussi bien à voir qu’à vivre. L’histoire aurait pu être classique mais son découpage et ses péripéties sont bien amenés. À voir !

Portez-vous bien !

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