il était une foret de Luc Jacquet

Il était une forêt

[caption id="attachment_3138" align="alignleft" width="322"]il était une foret de Luc Jacquet Il était une foret de Luc Jacquet[/caption] Je vous passerai les détails de ma séance, cernée par une horde de gens aussi grands que moi (oui, des enfants), je n'ai rien perdu de ce très beau conte sur la forêt. Francis Hallé, botaniste spécialisé dans les climats tropicaux, a travaillé toute sa vie dans le berceau de l'humanité, au centre de la canopée, a dessiné et observé les grands arbres. Il nous livre un documentaire touchant et poétique sur la (re)naissance d'une forêt primaire tropicale. Très loin de documentaires où l'on nous assène un milliard de chiffres bouleversants sur l'écologie, ce film nous montre comment né et grandi une forêt primaire. Francis Hallé nous guide entre vraies prises de vue et images de synthèse dans le temps que prend la (re)construction. D'ailleurs je reviens sur les images de synthèse, ce ne sont pas des arbres refaits mais des dessins, emprunté au style aborigène, qui remplace la naissance d'arbres ou leurs proliférations. On les retrouve aussi pour montrer l'invisible comme le pollen. Ce qui me sert de transition pour le deuxième choc de ce documentaire. Après l'esthétisme des images, la douceur du récit, on en vient au sujet de fond : la puissance du végétal. Les arbres ne sont pas des êtres dénués de vie, d'intelligence ou encore de mobilité. Ils ont pallié pendant des millénaires l'immobilisme. ...
Guillaume et les garçons, à table !

Guillaume et les garçons, à table !

[caption id="attachment_3130" align="alignright" width="252"]Guillaume et les garçons, à table ! Guillaume et les garçons, à table ! de Guillaume Gallienne[/caption] Merci Guillaume Gallienne d'avoir fait ce film. Guillaume raconte dans ce film sa enfance puis sa lente découverte que non il n'était pas une fille. Comment sa mère et lui se sont mutuellement fait croire qu'il était une fille parce que ça les arrangeait tous les deux. On peut penser qu'il peut y avoir de la rancœur dans une telle méprise mais non, ce film est calme, serein, la vie est ce qu'elle est. Pas de jugement, juste les faits et les découvertes. On avance doucement avec Guillaume, on le suit dans ce rêve qu'il a, qu'il est puis dans l'affrontement à la réalité. C'est une odyssée sur la découverte du soi et l'affrontement des peurs. Peur de décevoir, peur de ne pas être la personne que ces parents veulent qu'on soit, peur d'affronter le monde tel qu'il est. Il met aussi en lumière (ce qui sera la conclusion du film) le fait de mettre les gens dans des cases. Juste parce qu'un garçon n'aime pas le sport, est douillet et aime les femmes au point de se travestir alors il est gay. Et on l'enfonce dans cette case sans même lui laisser le temps de savoir si cette case lui convient ! C'est au prix de thérapie et de temps qu'on fini par trouver nos cases, car on ne peut tenir dans une seule ! Je ne me sens ni fille ni garçon, je suis un peu des deux. Je ne peux pas me cantonner à un seul rôle. ...