The Red Riding Quartet : 4 livres, 3 films, 1 chef d’oeuvre

Bonjour les palourdes amicales ! Aujourd’hui, non pas une critique ni deux mais 7 ! Pow pow pow. C’est pas de ma faute, c’est David Peace ! C’est la faute du génie de l’écriture et des anglais d’en avoir tiré trois films. Et le pire dans tout ça est que je vais galérer pour vous expliquer tout ça ! Allez, je me lance.

Yorkshire, province du Nord de l’Angleterre, 1974. Tout commence en 1974, enfin non bien avant mais l’histoire a proprement parlé commence pas loin de Noël 1974 avec Edward Dunford, reporter dans le Nord qui se penche sur la disparition de Clare Kemplay, une petite fille de 10 ans je crois. Il va rapidement faire le rapprochement avec deux autres disparations d’enfants dans le même secteur : Jeanette Garland et Susan Ridyard. Malheureusement pour lui, cette affaire va l’amener tout droit en enfer, avec le loup, les cygnes et les chouettes.

Les livres, la tétralogie, le chef d’oeuvre.

Ceci est seulement le résumé du premier livre. Les quatre livres se suivent et nous embarquent dans la partie nécrosée d’une Angleterre bientôt Thatchérienne, là où la répression sera la plus dure, là, où les flics auront presque tous les droits. Le 1e et le 4e livre seront ciblés sur la disparition des trois puis quatre petite filles alors que le 2e et 3e livre se focalisera sur un fait réel : l’éventreur du Yorkshire (13 victimes et 7 tentatives). Bref, la joie pure sort de ces livres.

Car pour retracer ce qu’on peut appeler « une bonne période de merde », le style de David Peace (faut le faire d’avoir ce nom et d’écrire ça) crie au génie. Le style s’intensifie au fur et à mesure des pages. Le génie, en plus, est d’avoir choisi de suivre 1 (1974) puis 2 (1977) puis 1 (1980) puis 3 personnages (1983) ! Le dernier livre est magistral avec un choix d’écriture à la 2e personne du singulier : le « tu ». Très étrange au début, ça marque l’esprit et le personnage qui semble littéralement subir la vie.

Les livres sont crus, les scènes sont violentes et l’histoire passionnante. Je dirais même presque que Martin, l’auteur de Game of Throne, est un petit joueur à côté, et je pèse mes mots. Personne n’est à l’abris et ne t’attache à personne car ils sont tous pourris et tous condamnés.

Voilà, pour moi, ces livres sont un chef d’oeuvre d’écriture. Ils ont une âme, certes noire et lugubre (à se dire que rien ne vaut le coup) mais c’est si percutant et si original par rapport à tout le reste. Pour moi qui écrit, ça ne peut être qu’un modèle.

Ambiance
Ambiance

 

La triologie du Red Riding, les films

Et on en vient aux films tirés des livres. Eh biiiien je suis déçue. Ils n’ont pas la force des livres et surtout leurs sauvageries. Le livre le plus percutant est celui qu’ils ont laissé de côté (1977) et pour couronner le tout, la fin de la fin diffère complètement des livres. Les noms des personnages ont été changé, ce qui fait que j’étais perdue en regardant les films et que les « méchants » n’étaient pas exactement les mêmes que dans les livres : un bordel dans ma tête. Déjà que c’était pas toujours simple de lire entre les lignes, si en plus, on change les noms et l’intrigue alors que je comptais sur les films pour m’aider, j’étais mal barrée.

 

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Enfin, je dis déçue mais c’est parce que tu peux pas aimer les films après avoir lu les livres. Mais peut-être tu peux aimer l’inverse ! En plus, il y a de bons acteurs : Andrew Garfield (Spider-man, nouvelle bouture), Robert Sheehan (Misfits), Sean Bean (je vous laisse deviné s’il meurt ou pas) ou encore Rebecca Hall (Transcendance) et Sean Harris (vu récemment dans Serena).

Donc je vous recommande au moins de voir les films et au plus de lire les 4 livres de David Peace parce que franchement c’est à lire et à connaître. Vous pouvez même continuer votre lecture avec Tokyo, Année zéro où son style se fait encore plus épuré, à la japonaise (il vit là-bas depuis de nombreuses années).

Portez-vous bien !

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