The Revenant

Bonjour les petites loutres enneigées ! Aujourd’hui, un film que j’attends depuis un mois en trépignant. Parce qu’il y a Tom Hardy. Toooom. Et parce que ça avait l’air d’être un film de fou !

Hugh Grass (Léonardo DiCaprio), trappeur et éclaireur, emmène un groupe d’homme au travers d’états gouvernés par les indiens pour rapporter des peaux. Lors de l’expédition, les indiens attaquent et le groupe se retrouve forcé d’abandonner leurs cargaisons. Grass alors en reconnaissance se fait littéralement violé massacré par une ourse qui protégeait ses petits. Très mal en point, et quelques jours plus tard, il perd son fils, un demi indien, sous ses yeux et se fait à son tour laissé pour mort. La vengance est un plat qui se mange froid, très froid.
Je met Tom Hardy parce que c'est le plus beau même sans cheveux
Je met Tom Hardy parce que c’est le plus beau même sans cheveux

Wow quelle claque visuelle ! Inarritu a le talent pour nous amener très loin dans la nature extrêmement sauvage et mortelle des US. Après le film plan séquence qu’a été Birdman, le voilà qui remet ça de nouveau (pas tout le film, mais bien les 50%) pour nous immerger dans l’action et les paysages grandioses de l’Amérique. Entre ça et les images auxquelles aucune lumière artificielle n’a été ajoutée pour rendre encore plus réelle les lieux, voici un univers particulièrement prenant.

Ajouter à ça une performance incroyable de la part de DiCaprio (un Oscar là ??) qui campe le personnage de Grass, qu’on peut surnommer « l’homme qui n’avait pas de bol ». Le film retrace sa longue route jusqu’à la vengance avec une très belle morale à la fin. Mais cette route est jonchée de catastrophes pour lui. On a l’impression que jamais il n’y arrivera. Pauvre Didi, un peu comme sa route jusqu’aux Oscars.

Le film se pose la question de

Qu’est-ce qui nous pousse à survivre quand plus rien ne nous attend ?

La fin est vraiment très intéressante car elle se place plutôt dans la « croyance » indienne mais aussi proclamée par la religion mais souvent oubliée. Et la fin de la fin encore plus ! D’ailleurs le réalisateur nous plonge au coeur de cette réflexion pour le héros tout au long du film à commencer quand le bourreau de son fils lui demande pourquoi il tient comme ça ? Il le met en image en approchant si près la caméra que la buée du souffle du personnage floute l’image ou que le sang gicle sur l’objectif. Plus immersif c’est l’intérieur de l’acteur…

Les autres personnages sont aussi éclectiques que bons. Tom Hardy (<3) joue le gros connard, il n’y a pas d’autres mots… allez si, le personnage de Fitzgerald a subi aussi des traumatismes qui couplés à son avidité personnelle et sa propre soif de survie le conduisent à agir en connard. Il y a des personnages qui sont très peu à l’écran et pourtant restent dans la tête. J’ai bien aimé le personnage du Capitaine (Domhnall Gleeson) et du jeune Bridger (Will Poulter), pris au piège malgré lui mais de bonne foi.

Par contre, la seconde intrigue avec un indien qui cherche sa fille, et certes, correct pour mener l’intrigue à bien, mais vraiment trop rapidement menée et mise à mal par la trop grande tension créé par l’intrigue principale. C’est peut-être le seul reproche que je ferai au film.

La musique est comme pour celle de Birdman, accordée parfaitement aux images et complètement ponctuelle (une note par ci, une note par là). Cela renforce les images et leur force brute. Car ce film n’est qu’un enchaînement de force brute qui va de l’instinct de survie ou de vengeance à l’ourse ou à la rivière. Ce n’est pas, avec les plans séquences, les seules choses qui se rapprochent de Birman, il y a toute une partie contemplative avec la même météorite que dans le précédent film et des scènes mystérieuses et très symboliques.

Je vous le conseille, sur grand écran parce que chez vous, je ne pense pas que vous aurez la taille pour faire rentrer l’Amérique sauvage dans un écran.

Portez-vous bien !

Je remet Tom parce bon.

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