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Le chant du loup

Bonjour mes petites pales ! Aujourd’hui, on part à la poursuite du Chant du loup d’Antonin Baudry. Encore un film vu sur un coup de tête, et quel coup de tête il m’a mis en retour.

Chanteraide (François Civil) est un jeune analyste, spécialiste des sons, dans un sous-marin de l’armée française. Pour une mission, il hésite sur un son ne sachant pas le qualifier. Il met alors la vie de ses collègues en danger. Mais ce son va le hanter et le mener bien plus loin que prévu.

Le chant du loup d'Antonin Baudry

Si À la poursuite d’octobre rouge est une référence dans le film lié aux sous-marins, j’avoue préféré celui-ci. Déjà, il est beaucoup plus impactant niveau enjeux et relation entre les personnages.

Ils ont réussi en quelques scènes à installer des relations multiples puis secondaires intéressantes et surtout chargées d’émotions. La relation entre Chaussette (le surnom de Chanteraide) et Grandchamp (Reda Kateb), ou avec D’Orsi (Omar Sy), et celle entre Grandchamp et D’Orsy sont vraiment chouettes et très belles. Les enjeux sont donc hyper forts. Et ils sont bien préparés. On sent le truc arrivé.

Car, sans spoil, c’est pas joyeux. Les films de sous-marins ne sont pas joyeux. Et le réalisme est plutôt fort. Outre qu’il faut s’accrocher à son zlip pour tous les termes techniques, il a des détails qu’on ne voit pas ailleurs. Comme un officier qui flippe de mourir. ENFIN !

Le deuxième point que j’ai aimé est que c’est un film qui est sonore. Mon amour du cinéma se développe jusque dans le sound design à présent. Et le thème s’y prête. Chaussette est l’oreille d’or d’un sous-marin, il entend tout et reconnaît tous les sons. J’ose espérer que c’est plausible d’être aussi doué. Et la fin renforce la beauté du film. Mais je vous laisse la découvrir !

Donc même la BO est adéquate. Elle mélange son marin avec instrument. Elle passe du diégétique à l’intra-diégétique. C’est très plaisant.

Si je dois nommer des défauts, je pense que ce type de film ne plaira pas à tous et que les sentiments qui sont décrits peuvent être trop pour certains. Car le film est maladroit ou « naïf » dans ces moments de calme. Ça peut choquer. Il y a une petite romance qui peut être vu comme bateau voire forcé, et en temps normal, je pense que je l’aurais vu ainsi.

J’ai trouvé le film bien rythmé autant dans son côté sur-tension (la première mission est tendue du cul) que dans ses touches d’humour qui détendent au milieu du chaos et renforce l’esprit de cohésion de ce corps de métier.

Si j’ai bien aimé donc ce n’est pas tant pour l’histoire qui est prétexte (même si elle tente de se glisser dans le contexte géopolitique actuel, à la limite d’une uchronie future) mais pour ces personnages. Le casting est hyper bien choisi. Surtout pour les trois précédemment nommés (Civil, Sy et Kateb), en plus, ce sont donc deux acteurs non-blancs qui jouent des rôles importants ! C’est peut-être un détail pour vous, mais pour moi, ça veut dire beaucoup ! Peut-être que le personnage de Kassovitz m’a moins interpellé, il joue l’amiral, mais il reste convainquant.

Bref, un film pour celleux qui aiment ce genre tout en pensant que le genre n’est qu’un prétexte pour de ma tension et une recherche dans les relations entre hommes au travers d’une hiérarchie. C’est pompeux comme phrase !

Portez-vous bien !

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