La symbolique du feu ? Il brûle.
Bon, ok, j’arrête les galéjades.
Plus en détail, les symboliques du feu sont souvent rattachés au cœur ou à l’esprit. On parle de feux follets, de cœur qui s’embrassent dans la passion et bien sur, de Dieu qui est incandescent. Mais est-ce que là les seules visions que l’on peut avoir de cet élément ? Découvrons ensemble les symboles que nous avons imposés au feu et ses dérivés. Mais aussi pourquoi je n’ai plus trop confiance dans le genre humain (un bon article en perspective).
Le symbole de purification
Le feu a pour première symbolique d’être purifiant et régénérateur. Il est un élément essentiel de la plupart des religions du monde entier. À Pâques, le feu nouveau est célébré, idem chez les shintoïstes avec la nouvelle année. Parfois, il est dit que le Christ et ses saints régénèrent leurs corps dans le feu de la forge (ne faites pas ça chez vous). Dans le yoga, le feu réside en nous au niveau du plexus solaire (oh bah ! Je vois rien), chez les taoïstes, on se libère du conditionnement humain en entrant dans le feu, un feu qui ne brûle pas, bien sur. Sinon, il y aurait beaucoup de morts.
D’ailleurs, en alchimie, ce feu qui ne brûle pas, est symbolisé par la salamandre, croyance ancienne voulant que cet amphibien survivre dans le feu. Okay
Les rites de passage à base de feu sont souvent liés à des cultures agraires car après un incendie de champs, celui-ci se couvre d’une verdure vivante. Ainsi, les dieux jumeaux du maïs du Popol-Vuh (aucune blague sur popolvuh car c’est un livre écrit en quiché à l’époque coloniale du Guatemala et qui raconte l’ensemble des croyances et mythes de la culture Maya), meurent sur le bûcher pour renaître en pousse verte de maïs.
Le feu est souvent l’apanage des dieux. Il vient d’eux et est une représentation de leur justice. Ainsi, les ordalies, les jugements de dieux, ont fait leurs apparitions pour le plus grand bonheur des gens. FAUX. Les ordalies sont en gros, un moyen pas très logique de vérifier si quelqu’un ment ou pas. On lui fait tenir une barre de fer chauffé à blanc dans ma mimine et si ça s’infecte dans les jours qui suivent, bah visiblement Dieu était pas de ton côté donc tu mens.
Bon, certaines ordalies n’avaient pas grand chose à voir avec le feu, comme celle du pain et du fromage. Si si, ça a existé ! On te faisait bouffer du pain et du fromage et si tu t’étouffes, t’as perdu.
Dans les cultures, on fait la différence entre le feu réel et le feu intérieur, métaphore de l’âme ou du cœur. Habile. Le feu intérieur, représenté par la Kundalini hindou ou la colère, sont des feux qui ne brûlent pas réellement mais leur dérèglement peut entraîner des problèmes. De fait, la culture du feu intérieur, dans les cultures orientales, permet de brûler le corps physique, enveloppe grossière. Le feu transforme les choses d’un état grossier à un niveau supérieur comme la monté de la kundalini (le serpent qui monte par la colonne vertébrale) dans le corps.
Mais cette idée de purification n’est pas resté que métaphysique pour le corps, certaines cultures l’ont bien mise en pratique. La punition par le feu est très fréquente dans la Bible et ensuite perpétrée par ses représentants : le bûcher étant extrêmement festif. Il faut croire.
Mais il y a aussi les autodafés, ouiiii, Les autodafés venant du latin « actus fidei », c’est-à-dire « acte de foi », (mais souvent tu n’avais pas le choix dans ta foi) étant une punition collective organisé par les inquisitions espagnoles ou portugaises. Puis le mot a dérivé vers le brûlage compulsif de livres pendant l’Allemagne nazi ou autres régimes au poil.
Le symbole purificateur du feu peut peut-être venir de la découverte de la cuisson des aliments. Ce passage dans l’évolution humaine a été un pivot. Une fois les aliments cuits, ils sont moins dangereux, moins porteurs de maladie, plus digestes. L’homme peut alors passer moins de temps à digérer et faire autre chose de ses dix doigts. De plus, ils repoussent les agresseurs et permettent de se chauffer.
Donc là, c’est bien, le feu purifie, bon sauf quand tu dois être sur le bûcher à être purifié, mais imaginons que c’était la partie cool de la symbolique. C’pas d’ma faute si les hommes font n’importe quoi 🙁
Comme tous symboles, le revers est le feu destructeur. Le feu vient parfois du fond de la terre, lieu de ténèbres. Il brûle, il étouffe, il détruit. Métaphoriquement, il est le feu de la guerre, des passions et de la haine.
Associé au diable et au sexe
Si le feu descend au lieu de monter, il est négatif et représente un châtiment. On en vient donc à son représentant le plus explicite par chez nous : Lucifer, l’ange de lumière, en est son représentant et devient le prince du feu souterrain. Yeah !
Les personnages qui sont associés au feu sont généralement colériques, sanguines, violentes, actives. Elles sont souvent très sûres d’elle, arrogantes et prétentieuses. Un vrai plaisir. Elles sont d’ailleurs souvent des antagonistes ou en passe de le devenir. Un bel exemple est la nation du feu dans Avatar, le dernier maître de l’air, et comme cette série est loin d’être manichéenne, elle nous propose différents personnages liés au feu.

Souvent, les créateurs de ses personnages s’amusent à pousser littéralement la phrase “dévoré par la haine” en créant des personnages prenant feu lorsqu’ils sont dans un état de colère avancé. Comme Colère dans Inside Out.
Le feu est l’élément le plus compliqué à maîtriser, c’est pour cela que les personnes qui le possèdent tombent facilement dans la facilité donc la destruction. Comparé au sage maître de l’eau ou le lourdingue lié à la terre (oui, les clichés font de bons trains par là aussi), être un être de feu n’est pas de tout repos.
Tuto sexo. Comme le feu est associé au diable, il est aussi associé au sexe. Cela vient sûrement du frottement ou d’un va-et-vient produit pour engendrer le feu. Mais cela peut aussi être la progéniture obtenue par frottement.
Le feu, un peu comme l’eau permet de laver. Le feu va laver de manière permanente, une maison qui brûle à peu de chance d’être à nouveau habitable juste après. Ainsi, le feu va permettre de faire table rase du passé. Et c’est parfois pas plus mal.
Dans Full metal Alchemist, les deux héros brûlent leur maison pour réduire à néant leur point d’attache qui est aussi le début pour eux de leur bêtise. En brûlant leur maison, ils prennent un nouveau départ et ne s’arrêteront que lorsque tout sera rentré dans l’ordre des choses.
Dans Batman Begins, le manoir des Wayne prend feu. Scénaristiquement, c’est pour assouvir une vengeance mais symboliquement Bruce Wayne perd sa filiation et peut enfin devenir qui il est vraiment en s’affranchissant des devoirs et du code de conduite de ses ancêtres et de son père. En gros, le méchant lui fait un gros cadeau. Trop tigen le mec !
Le feu maîtrisé
Par contre, lorsque le feu est maîtrisé, il devient l’allié le plus puissant. Dans les jeux d’horreurs, le feu ou le feu de l’électricité (dit aussi lampe torche) est votre garde-fou. Normoul puisque le feu a dans ce cas, le pouvoir de chasser les ténèbres et l’obscurité. Un bon feu de camp ou une torche, eh basta les démons et autres créatures tapies dans le noir.
D’ailleurs comme tout ce qui est sauvage au départ et qui fait peur, une fois civilisé pour l’homme, ses attributs se voient diminuer et pacifiques. Rapport au loup et au chien tavu. Mais nous verrons sûrement dans d’autres vidéos comment certains symboles des ténèbres finissent par être au service de la lumière.
Comprendre les symboles du chien au cinéma : « A quoi sert le SYMBOLE du CHIEN au CINÉMA ? »
Renforcer le sentiment d’urgence
Le feu, c’est rarement un élément cool surtout quand il est en face de vous et autour de vous. Bien souvent, les films d’action peuvent se terminer avec l’environnement en feu pour donner le sentiment d’urgence que nécessite la fin. Parce que ce n’est pas suffisant que les héros soient pressés, il faut en plus qu’il gère le feu qui les entoure.
Faire péter des trucs
Mickael Bay c’est pour toi ! Le feu, c’est quand même l’élément clé pour faire une belle explosion. Et qui c’est qui qui aime les explosions ? Les films américains bien sûr ! Ça peut aller de la voiture au bâtiment en passant par des hélicoptères voire une ville entière, quand on aime on ne compte pas.
Les explosions, c’est génial parce que c’est visuels et sonores. Pleins de bruits et un gros boum pour en faire voir aux spectateurs. Malheureusement, le spectateur, pour peu qu’ils aillent au ciné, en a vu des explosions et ça fait plus grand chose. L’effet de surprise a disparu. Je m’étonne surtout quand rien n’explose dans un film blockbuster ou d’action. Il est peut-être temps de revoir ce point-là dans un scénario.
La foudre prend alors les attributs du feu. La foudre est un feu divin, naturel que l’on ne peut contrôler et surtout qui tombe où il veut. Dans beaucoup de cosmogonie, la foudre est celle qui a apporté le feu aux hommes, en tombant sur un arbre généralement.

Comme on l’a vu, le feu est un symbole sous forme d’un cercle. Il purifie puis, négativement détruit pour purifier. Le feu diffère de la purification de l’eau par son but : purifier jusqu’à la vérité, jusqu’à la lumière, il purifie spirituellement.
J’espère que vous avez aimé les Symboliques du feu et ces merveilleuses utilisations humaines ! N’hésitez pas à me dire en commentaire les scènes avec du feu et des explosions qui vous ont marqué la rétine ! Sur ce, je vous dis à bientôt, portez-vous bien et ouvrez l’œil !
Quelques films où le feu joue un rôle intéressant
- Full Metal Alchemist Seiji Mizushima (2003)
- Batman Begins Christopher Nolan (2005)
- La neuvième porte Roman Polanski (1999)
- Silent Hill Christophe Gans (2006)
- Le Seigneur des Anneaux, le retour du roi Peter Jackson (2003)
- Le nom de la rose Jean-Jacques Annaud (1986)
- Lucifer – Saison 1 Tom Kapinos (2015)
- Avatar, le dernier maître de l’air Michael Dante DiMartino et Bryan Konietzko (2005)
- Hercules John Musker et Ron Clements (1997)
- Fahrenheint 451 François Truffaut (1966)
- Fantastic Four Tim Story (2005)
- Die hard 4, retour en enfer Len Wiseman (2007)
- Man of Steel Zack Snyder (2013)
- Midnight Special Jeff Nichols (2016)
- Willow Ron Howard (1988)