Aucune trace tangible de leur existence. Grand mystère de l’univers et de l’Homme : sommes-nous seul·es dans l’univers ? L’alien ou l’extra-terrestre est un monstre très récent de la construction symbolique humaine et donc du cinéma. Avant d’envisager d’aller dans l’espace, l’Homme n’imaginait pas forcément d’autres présences que la nôtre (certains y pensaient quand même mais ils étaient pas légions), réduisant l’étranger à ces semblables se situant hors des frontières. Mais maintenant, la frontière est celle de la planète entière. Cela remet en perspective qui nous sommes, ce que nous sommes dans l’étendue gigantesque de l’univers. Voyons à quoi se réfère l’alien en tant que symbole dans le cinéma. C’est parti pour 120 ans de films et d’aliens en tout genre !
Le début dans les années 1940
Les OVNI, objets volants non identifiés, apparaissent dans les récits à partir de celui de Kenneth Arnold, aviateur qui aperçoit 9 galets plats dans le ciel le 26 juin 1947. À l’époque c’est la guerre froide, ainsi les américains sont sur le qui-vive de l’apparition d’une nouvelle arme de la part des russes. Mais ce n’est pas concluant. Et je parle des Américains car j’ai plus de sources parlant de l’opinion US que des Russes. Mais les russes frappent fort pendant l’ère du cinéma muet avec Aelita du réalisateur Yakov Protazanov. Sorti en 1924, il raconte l’histoire d’un scientifique qui construit une fusée pour Mars et rêve en parallèle de cette vie sur Mars. Entre rêve et réalité, tout se mélange et il se retrouve bientôt au milieu d’un conflit de classe sociale martienne. Aelita est le nom de la princesse de ce royaume intergalactique mais surtout cheffe de la révolte. On retrouvera dans Métropolis de Fritz Lang les mêmes inspirations pour la lutte sociale. (comparaison ?)
L’affaire Roswell
Le 8 juillet 1947, une affaire retentit : des soucoupes volantes (le terme est maintenant utilisé pour parler des vaisseaux aliens) se sont crachés dans le Nouveau-Mexique, l’affaire Roswell est née. Mais l’armée américaine ne laisse rien filtrer sur ce qu’il s’est passé jusqu’en 78 où un ancien lieutenant-colonel déclare avoir ramassé d’étranges débris. À partir de là, le cinéma va partir en cacahuettes. Alien Autopsy, un film de 2006 de Jonny Campbell se moque d’un soi-disant documentaire sur l’autopsie des aliens de roswell. Cette autopsie a été sûrement réalisée par des pro du maquillage et des bestioles sculptées.
Le nucléaire en lien avec l’espace
Le cinéma est un médium qui suit son temps et permet de poser des questions sur ce qui se passe dans le monde. Ainsi en plein milieu de la guerre froide, là où les puissances du monde font un concours de b*** pour savoir qui aura le plus d’ogives nucléaires, le cinéma tente de répondre avec des messages de paix ou tente de montrer l’avenir sur cette situation, avenir rarement rose.
L’homme de la planète X d’Edgar ulmer et Le jour où la terre s’arrêta de Robert Wise sorti en 1954 propose qu’un alien vienne en paix pour nous calmer les ardeurs. Si nous ne stoppons pas la course à l’armement nucléaire, nos voisins intergalactiques vont venir nous mettre la fessée. Perso, je trouve qu’ils ont raison.

Viendra ensuite des films pro-marcarthiste et pro-chrétien avec des aliens qui tuent de bons-chrétiens ou montrent l’uniformisation de la pensée, cliché qu’ont les américains sur le régime communiste. Heureusement il y a L’Invasion des profanateurs de sépultures de Don Siegel de 1956 qui ne tombe pas dans la facilité et qui tape sur la société plutôt que sur le communisme.
Les abductions, les enlevements par les extra-terrestres
Les récits d’abductions ou d’enlèvement se succèdent. Le récit de Betty et Barney Hill ainsi que celui de Travis Walton font du bruit. Si bien que Fire in the sky s’inspire de ces récits. Les traumas et les expériences que les aliens feraient sur ces pauvres gens sont détaillés.
La guerre des mondes, grand classique du genre
À cette période du cinéma, on est plutôt dans des aliens un peu vénères qui veulent envahir la planète mais jamais de manière globale. Surement à cause du budget pour de tels effets. Ainsi donc La Guerre des mondes de Byron Haskin en 1953 est le premier film à montrer une attaque généralisée. La guerre des mondes est un roman écrit par H. G. Wells en 1898 et lu par Orson Welles (son homophone) à la radio en 1938 mais en modifiant certains détails pour que cela soit plus réaliste à l’écoute. Cette expérience fera grand bruit.
L’idée d’en faire un film avait dû être évoquée tôt mais les techniques en matière d’effets spéciaux de l’époque n’avaient pas dû convaincre. Il faut attendre George Pal et son idée d’utiliser des maquettes grandeur nature plutôt que de l’animation image par image, rendant le tout plus réaliste pour voir ce petit film d’alien sortir. Spielberg, grand amateur d’aliens, nous offrira un remake en 2005 avec le Tom Cruise dedans.
Les invasions discrètes
La plupart des films se base sur une invasion discrète et sournoise dans le style “on remplace les gens” hop ni vu ni connu. On peut citer les films Le Village des damnés de Wolf Rilla de 1960 puis son remake de Carpenter (lui aussi grand fan des aliens) en 1995. L’invasion des profanateurs de Kaufman en 1978, remake de L’invasion des profanateurs de sépultures (ce titre n’a aucun sens quand on voit le film)(les deux ont le même titre en anglais par contre) transforme les gens en être dénué d’émotion ou encore Invasion Los Angeles de John Carpenter de 1988 qui visera l’administration Reagan et l’abrutissement du peuple qui veut bien dormir plutôt que de se battre. Le héros tombe sur des lunettes lui permettant de voir la réalité (car les aliens modifient les perceptions humaines à l’aide d’onde radio) et je dois dire, que les messages en noir sur blanc ça clash visuellement et les maquillages des aliens sont assez fous. Bref, à part cette bagarre de buddy qui dure littéralement dix minutes, ce film est vraiment cool.

Dans les invasions discrètes, on peut citer The Arrival de David Twohy, à ne pas confondre avec le génial Arrival de Denis Villeneuve, qui nous propose des aliens infiltrés qui tentent de terraformer la planète. Un thème peu vu mais plutôt intéressant, car il peut titiller nos amis parano et complotistes. D’ailleurs, je dois signaler que dans ces deux films, les aliens sont plutôt cool à voir en plus de nous parler de deux thèmes intéressants : l’écologie et la communication ! Entre les genoux à l’envers et cette forme de tétrapode, je dois dire que c’est plutôt inventif, et j’aime l’inventif.
Et si Dieu était un alien ?
Si Carpenter tape sur les institutions, certains films tapent dans le religieux.
En 1950, quelques grands chercheurs du temps, se sont réunis pour discuter et l’un d’eux Fermi demande :
“Sommes-nous la seul civilisation intelligente et technologiquement avancée de l’Univers ?”.
Ce qui créa le “Paradoxe de Fermi” : “si nous ne sommes pas seuls, où sont-ils ?”. Le professeur Stephen Webb tente d’offrir plusieurs réponses et les groupe en catégorie :
- ils sont là.
- ils existent mais n’ont pas pu nous joindre encore
- nous sommes seul·es.
Et c’est la catégorie 1 qui nous intéresse car dans “ils sont là”, plusieurs choix s’offrent à nous : ils sont là dans le sens, ils nous observent ; ils nous ont envahi mais aussi ils sont là car nous sommes les aliens. TADADA. Mais le plus souvent, au cinéma, les aliens représentent une forme mystique et venue d’ailleurs, ce qui n’est pas loin de la représentation imagée des dieux.
Dans Meurtre sous contrôle de Larry Cohen, ou même dans Le jour où la terre s’arrêta, le ou les aliens sont représentés comme soit des messies soit comme des dieux. Les religions sont mises à mal. Car souvent, elles prêtent des pouvoirs aux aliens et rendraient les ordres des dieux, stupides comme dans Meurtre sous contrôle où l’alien-dieu demande aux humains de tuer les leur sans raison et ils s’exécutent. Le titre original “God told me to”, Dieu m’a demandé de le faire est assez équivoque pour y voir les extrémistes de tout bord qui pense avoir une mission divine et être le messager du ou des dieux.
Les aliens c’est gros méchants
Ce qui nous fait découvrir la catégorie la plus exploitée du genre : les aliens sont des gros méchants. Et on peut citer les deux fers de lance du genre : Alien et Prédator. Chacun à leur manière ses deux aliens représentent et ont fait travailler l’imaginaire des spectateurs·trices.
Alien tout d’abord est fascinant par son esthétique dû au génial Giger, artiste allemand plongeant la tête la première dans ses phobies les plus profondes. Il nous embarque alors dans le monde magique de la sexualité pas souvent consentie, du ventre maternel et mortel ou encore de la mécanique répétitive. Dans Alien, et je pense faire un petit hors-sujet dessus, nous retrouvons la plupart de ces phobies : le ventre, le viol, le mélange des genres, les sécrétions et l’instinct animal et de préservation.
Car l’Alien se dénote du Predator avec son instinct que le Prédator a complètement fermé pour devenir un redoutable chasseur hyper intelligent et doté d’une technologie avancée. J’avoue qu’entre team Alien et team Predator, je penche facilement vers l’Alien, je préfère l’animalité et pis Predator est quand même un poil cheaté. J’assume
Mais, et c’est pour cela que ces films ont eu une franchise longue comme le bras mais aussi des mashup, c’est que ces deux aliens ont su cristalliser les peurs ou les attentes que l’on avait face aux aliens dans la catégorie “gros méchant” bien sur. Les aliens gentils existent et ils représentent tout autre chose mais nous le verrons un peu plus loin.

Les regroupements intergalactiques
On va ensuite dans les années 80, se diriger vers une vision plus large encore de l’alien avec des regroupements interstellaires et un univers peuplé de créatures dans tous les sens. Normal, car la guerre froide tend à s’effriter, plus besoin de se clasher par film interposé. La peur de l’autre continue mais elle s’exporte hors de la terre. On découvre alors les “space opera” avec Star Trek et Star Wars comme chef de file.
La Terre et les Terriens sont maintenant des êtres au milieu d’autres êtres. Nous ne sommes plus seul·es et plus indépendant·es. Star Trek, Stargate et Doctor Who comme série font leur apparition ou continue leur petit bonhomme de chemin.
D’ailleurs, soit dit en passant, dans les films mettant en scène pleins d’aliens dans une soi-disant alliance où les Terriens sont parmi d’autres, on notera que peu d’alien très différent de l’apparence humanoïde fait partie des héros·ïnes. Les films sont généralement humano-centrés et cela m’a particulièrement choqué dans la bouse Valérian et les mille planètes. J’aimerais voir un alien arachnoïde comme gentil un peu un jour !
On citera Dune qui fait figure d’outsider avec sa morale écologique, son choix de décors archaïques ou encore le fait qu’il n’y ait pas de grandes batailles dans l’espace.
D’ailleurs, grâce aux évolutions des techniques, de plus en plus d’aliens prennent des allures différentes allant de créatures fantastiques aux pires idées nanardesques. Le Prédator voit le jour avec son mélange de rasta et de bouches d’oeuf d’alien. Sinon ils sont des boules de poils dans Critters ou des clowns dans Killer clowns for outer space. Parce que oui, pourquoi pas mettre deux trucs flippant en même temps ?
Les Aliens peuvent aussi être gentils
Mais les aliens ne sont pas que des êtres sanguinaires ou à la recherche d’un nouveau monde à coloniser, parfois ils veulent juste s’intégrer. Brother est un film de John Sayles qui traite, sur fond d’alien perdu sur terre, de racisme, de ségrégation et d’immigration. Les aliens, parfois, tombent amoureux·ses des humains qu’iels croisent. Carpenter après son alien polymorphe et flippant de The Thing, revient dans un film à l’eau de rose nommé Starman entre un alien qui a pris l’apparence du défaut mari de Jenny, qui va retomber amoureuse de son mari (même si elle sait que c’est un alien).
La famille est un thème que l’on retrouve souvent touché dans les films d’aliens car que ce soit si on remplace un membre de la famille par un autre différent dans L’invasion des profanateurs de sépultures (je m’y fais pas à ce titre) ou qu’un membre est en réalité un alien perdu comme dans J’ai épousé une alien ou encore dans le récent et magnifique Midnight Special de Jeff Nichols, le sacrifice d’un père pour son fils adoptif alien qu’il va aider à rentrer chez lui, la famille est au coeur des problèmes d’altérité. Que ferons-nous si, même, la cellule, le mot n’est pas anodin, familiale n’est pas celle que l’on croit ? Cela remet en cause l’entièreté de la réalité. Si l’autre le plus proche de nous n’est pas humain, que cela raconte sur nous ?
Ce thème de l’alien amical va surtout toucher les films pour enfants ou ado. Et là vous pensez à E.T. de Spielberg et vous avez raison. Spielberg a aussi permis la Rencontre du 3e type avec des aliens présentés comme envahisseur au départ mais qui termine en faisant un concert à la Jean-Michel Jarre. Mais on peut penser aussi au Géant de Fer ou à Howard le canard qui fait du kung-fu. Ok.
La chute du mur
Puis vient la chute du mur de Berlin et là, plus de guerre froide, plus d’ennemi visible, plus de Rouge à viser pour les US. Mais comme on change pas une équipe qui gagne, on cherche de nouveau ennemi à combattre. La paix ? Connais pas.
On découvre alors que les mêmes idées, le remplacement des gens, changent en fonction des époques. Si l’Invasion des profanateurs de sépultures de 56 voulait montrer la conformité qu’apporterait le communisme, dans Body Snatchers de 93, on y parle plutôt d’un cancer intérieur qui rendrait l’individualisme inefficace. Ca serait vraiment triste de plus être individualiste en même temps.
La CGI entre en scène
Les effets spéciaux passent, à nouveau, un cap. Voici les aliens en CGI, pour le meilleur et le pire. On va pouvoir découvrir toutes sortes d’aliens entre Indépendance Day, un produit purement américain à Mars Attack, qui se moque de tout ce qui tombe sous sa main à Men in Black, film avec des aliens de tout bord plutôt comique. Car les films comiques avec des aliens existent.

Les comédies extra-terrestres
Je n’en ai pas beaucoup parlé mais l’alien permet de traverser tous les genres. On peut citer Spaceball de Mel Brook qui se moque des Space Opera, Paul de Greg Mottola ou Le dernier pub avant la fin du monde de Edgar Wright ou encore La soupe aux choux ou le Gendarme et les extraterrestres, pour les comédies françaises. Après, je trouve pas que ce soit les meilleurs films de cette sélection.
Les humain sont-ils forcément les héros des histoires ?
Puis vient une nouvelle idée dans la tête des scénaristes : et si c’était les humains les connards ? Et je dois dire que cette idée me plaît. Dans Starship Troopers, l’idée est que ce sont les gouvernements qui mentent aux populations pour obtenir de nouveaux territoires. Et dans District 9 de Neill Blomkamp, les aliens se sont échoués sur la terre mais veulent rentrer au plus vite chez elleux sauf que les humains les parquent plutôt que les aident. Cela permet de parler de l’apartheid en passant. Et toc !
Les Aliens sont de plus en plus considérés comme des êtres doués de vie. Dans Monsters de Gareth Edwards comme dans Cloverfield, les Aliens sont des êtres perdus et malheureux. Dans Under the skin de Jonathan Glazer comme dans Dark City d’Alex Proyas les Aliens tentent de comprendre la complexité de l’âme humaine. À leur manière, c’est sur.
L’Alien est un thème fort, utilisé pour parler de l’Autre, quel qu’il soit. Dans l’Autre, on retrouve de la peur mais surtout de nous-même et c’est ce qu’on comprit les scénaristes des nouvelles générations. Ainsi, donc on oscille en permanence entre menace mortelle et gentils êtres venus d’ailleurs. L’alien a dû mal à être complexe et ambivalent. Il y a Communion qui arrive à nous faire douter sur les intentions des aliens, si aliens il existe, car le personnage pourrait être fou.
La figure de l’Alien, qui veut dire littéralement en latin “vient de l’autre”, “autre” et “exotisme », a encore quelques symboles à porter. Il y aura toujours besoin de cet être venu d’ailleurs, pour déjà répondre à la question “sommes-nous seul·es dans l’univers ?” mais aussi pour nous demander qui est l’autre ?
Voilà, cet article un peu fleuve est terminé. J’ai pas pu placer tous les films sur le sujet, il y a en tellement ! D’ailleurs, en commençant, je n’imaginais pas le tas que j’allais remuer mais j’ai aimé car j’ai pu découvrir une dizaine de films que j’ai vu pour cette chronique. Si vous avez des films d’aliens préférés, hésitez pas à me le dire en commentaire ! Si cet article ou la vidéo vous a plu, partagez-les, ça me motive et surtout ça pourrait me permettre de faire des choses différentes et plus balèzes !
Vous pouvez venir me voir sur les réseaux sociaux, généralement, je réponds le plus possible ! Petit pouce en l’air pour faire coucou aux aliens qui nous regardent et sur ce, je vous dis à bientôt, portez-vous bien et regardez le ciel ! Regarde le ciel, c’était le 1e titre de Rencontre du 3e type, voilà, j’ai réussi à le placer ! Tchuss
Quelques films où les aliens ont une place intéressante
- Invasion Los Angeles John Carpenter (1988)
- Aelita Yakov Protazanov (1924)
- Alien autopsy Jonny Campbell (2005)
- L’homme de la planète X Edgar G. Ulmer (1951)
- Le jour où la terre s’arrêta Robert Wise (1951)
- Le jour où la terre s’arrêta Scott Derrickson (2008)
- Invasion des profanateurs de sépultures Don Siegel (1956)
- Communion Philippe Mora (1989)
- La guerre des mondes Byron Haskin (1953)
- La guerre des mondes Steven Spielberg (2005)
- Le village des damnés Wolf Rilla (1960)
- Le village des damnés John Carpenter (1995)
- Invasion des profanateurs Philip Kaufman (1978)
- The Arrival David Twohy (1997)
- Arrival Denis Villeneuve (2016)
- Meurtres sous contrôle Larry Cohen (1976)
- Predator vs Alien : requiem Colin et Greg Strause (2007)
- Predator John McTiernan (1987)
- Alien, le huitième passager Ridley Scott (1979)
- Aliens James Cameron (1986)
- Predator vs Alien Paul W.S; Anderson (2004)
- Star Wars Georges Lucas (1977-83)
- Star trek Robert Wise (1979)
- Doctor Who Steven Moffat, Russell T. Davies (2005)
- Dune David Lynch (1984)
- Killer clowns for outer space Stephen Chiodo (1988)
- Critters Stephen Herek (1986)
- Brother John Sayles (1984)
- The Thing John Carpenter (1982)
- Starman John Carpenter (1984)
- J’ai épousé une extra-terrestre Richard Benjamin (1988)
- Midnight Special Jeff Nichols (2016)
- E.T Steven Spielberg (1982)
- Rencontre du 3e type Steven Spielberg (1977)
- Géant de Fer Brad Bird (1999)
- Howard… une nouvelle race de héros Willard Huyck (1986)
- Edge of Tomorrow Doug Liman (2014)
- Life – Origine Inconnue Daniel Espinosa (2017)
- Independence day : Resurgence Roland Emmerich (2016)
- Mars Attacks Tim Burton (1996)
- Men In Black Barry Sonnenfeld (2012)
- La folle histoire de l’espace Mel Brooks (1987)
- Paul Greg Mottola (2011)
- Le Dernier pub avant la fin du monde Edgar Wright (2013)
- La soupe aux choux Jean Girault (1981)
- Starship Trooper Paul Verhoeven (1997)
- Distinct 9 Neill Blomkamp (2009)
- Monsters Gareth Edwards (2010)
- Cloverfield Matt Reeves (2008)
- Under the skin Jonathan Glazer (2013)
- Dark City Alex Proyas (1998)