Le roi Arthur, la légende d’Excalibur

Bonjour mes petits mages ! Aujourd’hui, on va parler du Roi Arthur, la légende d’Excalibur, un film qui me hype depuis bientôt des mois. La bande-annonce et l’univers qui s’en dégageaient m’ont vraiment attiré. Même si le fait que ce soit une légende arthurienne soit vraiment inutile. Mais voyons voir ça.

Après avoir vaincu le puissant mage Mordred, Uther Pendragon (Eric Bana) est tué lors d’un putsch mené par son frère, avide de pouvoir. Avant de mourir, il arrive à sauver son fils, Arthur (Charlie Hunnan), qui se retrouve élevé par des prostituées. Les années passent, le vil Vortigern (Jude Law) règne toujours et Arthur grandit. Jusqu’au jour où l’eau du lac dévoile l’épée Excalibur prisonnière de son rocher. Tout commence pour Arthur.

Roi Arthur, la légende d'ExcaliburPunaise que je n’ai pas été déçue et bon dieu que je suis ravie. Ce film tient toutes ses promesses. L’univers est cool, les personnages sont cool, l’histoire est attendue mais peu importe, tant l’action et la frénésie du film nous emporte. Car ce film est nerveux. Peut-être un peu trop. Les combats sont brouillons et illisibles. C’est peut-être le rare commentaire négatif que je vais faire.

Guy Ritchie nous emporte sans ménagement dans une épopée sans mesure. Rien que l’introduction donne le ton de ton film : ça va gigantesque, ça va aller à 1000 à l’heure et ça va être épique.

Ce film me fait extrêmement plaisir car cela faisait looooongtemps que je n’avais pas vu un film avec prise de vue réelle ET fantastique sans être méga cliché qui me répugne. Ce film fait fortement écho au Seigneurs des Anneaux, qui est l’un de mes chouchous cinématographiques. Ce film est porté par quelque chose : il est réellement soigné, les personnages ne sont pas vomis avec leur lot de grumeaux de clichés (comme dans le Septième Fils). L’univers tient, la musique tient, bref, ils n’ont pas lésiné sur les détails et ça fait toute la différence.

Bien sûr, il y a des clichés. On a un beau duel final bleu contre rouge, lumière contre flamme. Ou le personnage d’Arthur est constamment en blanc et il se démarque des autres en permanence. Ou la femme d’Uther, le gentil, est blonde et la femme de Vortigern est brune. Rien que ça !

De plus, le méchant n’est pas l’incarnation du mal parfait. Le mec est plutôt faiblard. Même s’il se donne un genre, il est plus seul que le plus seul des hommes (c’est beau). Et la réponse à la fin du film n’est pas une bonne grosse moralité à deux balles du genre « c’est pas bien d’être méchant ». C’est beaucoup plus subtil et intelligent.

Deux points de réalisation sont très intéressants : le montage et des angles de caméra improbables. L’histoire pour éviter de nous ennuyer dans un blabla fait souvent des récits mi-flash-back, mi-temps réel. Cela donne un effet de rythme hyper soutenu, où les personnages expliquent et vivent la situation en même temps. C’est intéressant car cela permet d’écourter le film d’un cinq minutes qui n’aurait pas été vital, tout en nous donnant un peu de comique de situation. Et deuxième point, est cette caméra complètement folle dans les moments épiques. Si folle qu’on s’y perd. Parfois, c’est voulu, pour nous montrer, par exemple, l’énorme puissance et vitesse d’Excalibur, mais parfois, c’est trop le bordel. J’ai noté aussi qu’il change de caméra souvent pour varier les plaisirs. Petites caméras embarquées lors d’un  course poursuite, c’est pas vital ni méga utile mais c’est sympa.

De plus, ce film est assez drôle. Comme le personnage d’Arthur est plutôt taillé sur le modèle d’une petite frappe au grand cœur, cela crée des situations comiques. Tiens, deuxième point qui pourrait être négatif : que ce soit le roi Arthur ou Robin des bois n’a aucun impact sur le récit. La figure mythique d’Arthur n’apporte que le nom, la renommée et des personnages déjà connus du public. Mais cela n’a rien à voir avec les contes originaux, je pense. C’était une réflexion que je me suis faite devant les bandes-annonces : « pourquoi ne pas avoir créer la même histoire, avec des personnages complètement inventés ? ». Je n’ai pas de réponses.

Charly Hunnan est parfait pour jouer un Arthur arrogant mais juste. Je ne connaissais pas cet acteur (il parait qu’il a joué dans Pacific Rim, aucun souvenir) et je suis contente de voir deux bons films (le premier étant The Lost city of Z) avec lui. Jude Law (ça faisait un bail que je l’avais pas vu) nous livre un homme faible dans sa quête de pouvoir et terriblement seul ; un dandy à l’ego trop grand. J’ai adoré le personnage de la mage (aucune fois son nom n’est pas prononcé. Elle est classe sans en faire trop, c’est la seule en retenue. D’ailleurs, j’aime beaucoup la représentation de ses pouvoirs. Elle est mystérieuse et puissante mais n’en fait pas étalage. C’est le personnage le plus équilibré du lot. Les compagnons d’Arthur sont vraiment cools. J’en ai retenu qu’un sur deux car il était dans la série Utopia. Puis on a Littlefinger (Aidan Gillen) qui continue ses seconds rôles, toujours ambigus d’ailleurs.

L’autre point intéressant et inratable est la musique mais aussi l’absence de musique. Elle est extrêmement variée (musique épique, chants traditionnels, bruits de respiration). Elle porte les moments de batailles et de passages rapides de l’intrigue. Mais elle est ponctuée par son absence totale à d’autres moments, parfait pour respirer et donner encore plus de poids quand elle est là.

Bref, si vous aimez le fantastique un peu bourrin et vitaminé, les histoires classiques mais épiques : ce film est fait pour vous.

Portez-vous bien !

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