The hateful eight

Hello les petits amateurs d’émoglobine ! Moi, perso, pas trop, ce qui fait que j’ai du mal avec le cinéma de Tarantino. Le problème est que je garde toujours un mauvais souvenir de ses films alors qu’ils sont plutôt bons, voire même très bons ! Exemple Django Unchained part complètement en couille, pour moi, aux trois quarts du film alors que j’ai aimé tout le reste ; mais c’est ces giclements de sang impromptus et sans valeur qui me laissent sur ma faim. Comme un soufflé, mon engouement retombe. Mais cette intro est trop longue, parlons des huits salopards.

Daisy Domergue (Jennifer Jason Leigh) est une criminelle, escortée par John Ruth (Kurt Russell) jusqu’à la ville de Red Rock pour y être jugée et pendue. C’était sans compter le blizzard qui stop la diligence qui les y conduisait au refuge de Minnie. Parmis tous ceux qui se trouvent dans l’auberge, certains veulent libérer Domergue, d’autres la voir morte. Qui sont ces 8 salopards ?

les-8-salopardsBon, voilà, je passe les moments « sangs qui servent à rien à part jouir de la vue d’un crâne explosé » pour arriver à : c’est un très très bon film mais beauuuuuucoup trop long. 2h50 ! 2h50 de huit clos à la Dix Petits nègres, Cluedo et pièce de théâtre. Les dialogues sont certes très bons, on ne s’ennuie pas mais ça traîne en longueur. C’est paradoxal, je le sais, de dire que c’est long et pas ennuyeux en même temps. Il y a des scènes qui auraient pu être écourtés sans que l’on manque d’indice ou de matière pour tout comprendre. Mais comme c’est un hommage à Agatha Cristie (je crois), ne cherchez pas à savoir qui de quoi, tout est bien trop ficelé pour que vous y arriveriez. Il y a aussi un clin d’oeil à Carrie. Et aussi The Thing me dit-on dans l’oreillette, mais là… je ne sais pas.

Sinon, mise en scène, je dis chapeau. Le choix de la pellicule c’était une très bonne idée. Cela rend encore plus hommage aux westerns et à cette époque. Il y a des plans de caméra fins et léchés. L’angle est large, ce qui permet d’avoir de beaux panorama de nature et sur les lieux mais aussi de belles confrontations entre deux personnages pas forcement proches dans la pièce. J’ai lu qu’il voulait en faire une pièce de théâtre, mais a finalement abandonné, et bien, c’est l’impression que j’ai eu : une pièce de théâtre au cinéma. Il utilise de vieilles techniques pour rendre net ceux qui parlent. Et j’ai noté une synchronitée vraiment magique à un moment où quand le mot « mort » ou « pendre » est entendu, on voit apparaître des crocs de bouchés à l’image. Superbe !

La musique, si peu soit-elle utilisée, est très originale et c’est l’habitué Enio Morricone qui s’y colle ! Les acteurs sont très bons. On remarquera une présence pour Samuel L. Jackson étonnante et forte ! Pour moi, c’est lui le héros de l’histoire. Le pauvre Tim Roth se retrouve à avoir la tête et les mêmes mimiques de Christoph Waltz dans Inglorous Bastard, donc même si son personnage est plutôt sympatique, il se cache toujours l’ombre de son « prédécesseur ». Mon personnage reste pourtant le cocher de diligence : O.B. Il est trop mignoooooooon. Voilà.

Si je veux résumé, le film est très bon par sa qualité de réalisation, ses choix artistiques, sa première intrigue et ses acteurs tous plus charismatiques les uns que les autres. Le film est moins bon pour sa longueur qui pourrait en fatiguer plus d’un ainsi que les longs dialogues pseudo-philosophiques et pour les gens comme moi, pour sa violence gratuite.

Bref, pour moi, c’est le meilleur Tarantino mais je n’ai toujours pas vu Pulp Fiction (jetez-moi des pierres) donc c’est vraiment aujourd’hui. En tout cas, bravo à Tarantino de l’avoir quand même tourné ce film !

Portez-vous bien !

Add a Comment

You must be logged in to post a comment