Bonjour les charmants aliens ! Aujourd’hui on parle de 10 Cloverfield Lane, la pseudo-suite de Cloverfield mais en faite pas vraiment.
Michelle (Mary Elizabeth Winstead), une jeune styliste, fui son domicile après s’être engueulée avec son copain. Sur le chemin, elle se fait culbuter l’arrière train de sa voiture et part en vrille sur le bas côté. Elle se réveillera dans un bunker, sauvée par un mystérieux homme (John Goodman) au passé trouble.
Je pense que je peux pas en dire moins car ce film a deux thématiques : une qui durera 1h15 et l’autre pendant les 15 dernières minutes, qui sont franchement les moins biens.
Ce film est palpitant de suspense alors que toutes les scènes ou presque se déroulent dans ce bunker. L’atmosphère est parfaitement mise en scène et en jeu par les acteurs. On ne sait plus trop qui croire, que croire et où on en est. On est parfaitement synchrone avec l’héroïne.
D’ailleurs parlons d’elle. J’ai adoré son personnage car il est réaliste et plutôt fort. Elle se retrouve attachée dans une chambre fermée par une porte blindée ? Réaction normale de panique à l’approche du pire mais qui ne se laisse pas démonter pour autant et tente de trouver des astuces pour sortir de là. Elle a autant d’émotions que de caractère et ça c’est bien !
En face d’elle, John Goodman excelle dans ce rôle ambiguë. On ne sait jamais sur quel pied danser avec son personnage à la fois logique et malsain. Les mimiques et attitudes qu’il lui donnent sont géniales. La salle a beaucoup ri à ces moments-là, même si on est pas censé rire.
La musique « orchestrale » est prenante, assez flippante et angoissante en même temps. J’ai beaucoup aimé l’introduction où on entend que la musique et on devine ce qui arrive à l’héroïne. Jusqu’à l’accident qui ne nous laisse pas de repos, si je puis dire. Certains plans sont assez chouettes. Surtout grâce aux éclairages de la chambre (plutôt roses) et ceux du couloir (en bleuté). Cela donne deux scènes impressionnantes en terme de réalisation : la 1e discussion entre Michelle et Emmet et leurs 2e discussion plus ouverte.
L’histoire rebondit souvent pour ne pas plonger le huit-clos dans un sentier ennuyeux, ce qui aurait pu être leur vie dans le bunker d’ailleurs. Entre les problèmes de maintenance du bunker, l’extérieur ou encore les personnages, chaque élément scénaristique est joué mais surtout s’enchaîne fluidement et sans trop forcer. Chaque élément apportant un morceau de l’intrigue. Certains choix sont même assez surprenant.
On en vient donc à la fin, les 15 dernières minutes qui sont soit décevantes soit étranges et peu raccords. Mais la fin de la fin, quand on a accepté ce tournant de genre, est plutôt pas mal vu !
Bref, un excellent film de suspense en huit clos, donc vraiment pas comme Cloverfield. Et on s’en fout d’ailleurs du lien avec le « premier ».
Portez-vous bien !
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