Bonjour mes petits échiquiers ! Aujourd’hui, et grâce à une recommandation poussée de L. et une coupure d’internet, je me suis lancée dans une série (c’est qui est compliqué pour moi) Netflix, Le jeu de la dame (Queen’s gambit en VO, ce qui est bien plus joli et logique) de Scott Frank et Allan Scott.
Elizabeth Harmon (Anya Taylor-Joy) est une jeune orpheline qui découvre qu’elle aime et est très douée aux échecs en regardant le concierge de son orphelinat joué. Il accepte de lui apprendre les bases mais il est vite dépassé par son talent. Elle gravit alors les échelons des tournois, car son appétit de victoire est insatiable. Mais son génie va de pair avec des problèmes psychiques.
Eh bien, j’ai adoré cette série ! Mais j’aime beaucoup le cliché des esprits tordus et compétitifs des joueurses d’échecs. On peut retrouver ça dans le film Le Prodige qui raconte l’histoire ou un bout d’histoire de Bobby Fischer, un joueur d’échec américain qui a des troubles mentaux aussi. J’ai beaucoup aimé ce film (et sa BO) et j’ai retrouvé un peu cette ambiance de frisson de la victoire dans cette série.
Déjà, parlons d’Anya Taylor-Joy (et de l’actrice qui l’a joue petite, Isla Johnston) qui est impressionnante. À la fois froide comme la pierre, coupante mais aussi très sensuelle. J’ai explosé plusieurs de rire devant les têtes étonnée des hommes qui la rencontre mais j’aurais fait les mêmes yeux qu’eux. Son personnage est à la fois très indépendant et cherche l’amour des autres (tout en le cachant, bien sûr), mais je trouve que le dosage est très bien fait. On sent qu’elle n’est pas heureuse et pourtant, elle continue à être qui elle est, elle ne se plie à personne.
On retrouve aussi sa volonté farouche d’écraser tout le monde quand elle joue aux échecs. Son évolution, d’ailleurs, est très chouette. Il lui faudra attendre (et nous avec) le dernier épisode pour qu’elle comprenne que sa condition n’est pas réellement celle qu’elle croit. Bref, j’ai trouvé l’écriture de ce personnage (de tous en général) vraiment rafraîchissante. Je me retrouve un peu dans ce personnage hors-norme, qui ne comprend pas pourquoi son genre entre en considération alors qu’elle est juste aussi talentueuse que les hommes.
Même si vous n’aimez pas les échecs ou n’y comprenez rien, j’en fais partie, la série est assez bien faite pour juste vous donner les frissons et les sentiments de compétition et de défi qu’elle rencontre. On ne peut ne rien comprendre aux stratégies, on comprend quand elle perd, est en difficulté ou gagne. Les acteurtrices et la réalisation permettent de sentir tout ça sans qu’on nous explique forcément tout.
La réalisation mais aussi les décors, les costumes, la lumière, toute la technique en gros, est vraiment soignée ! On sent les années 60 à plein nez. Big up au département costume qui a vraiment habillé l’héroïne avec beaucoup de goût ! Ça donne envie ! Donc en plus, d’avoir une histoire palpitante, des personnages bien écrits, la réal est soignée. Voilà une série qui va passer inaperçu et pourtant, qui mérite tellement plus de vues et qu’on en parle !
Car je n’ai parlé que de Harmon mais tous les personnages qui gravitent autour sont vraiment très cool et apportent toustes quelque chose. Ses adversaires ne vont pas être que de simples adversaires (on peut d’ailleurs voir la série comme basée sur le même modèle que les shonen, avec des adversaires de plus en plus difficiles à vaincre) mais vont rentrer dans sa vie par des chemins que l’on voit peu au cinéma, je trouve. Big up à Thomas Brodie-Sangster, que j’aime beaucoup * tousse * et qui là, a vraiment un style de chiotte.
Autre personnage dont la relation avec l’héroïne est plutôt étonnante, c’est celle de sa mère adoptive. Je ne m’attendais pas vraiment à cette évolution entre elles. Et même si, ça peut être vu comme complètement dysfonctionnel, elles arrivent à trouver chacune quelque chose dans la relation. Et c’est plutôt chouette !
Bref, vous l’aurez compris, une série que je vous recommande chaudement !
Portez-vous bien !
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