Bonjour mes petites parts féminines qui sommeillent toustes en nous ! Aujourd’hui, pour la Journée Internationale du droit des femmes, je voulais vous présenter ces figures féminines (ou assimilées comme telle) du cinéma qui m’ont accompagné d’une manière ou d’une autre dans ma vie.
San, la combattante qui s’adoucit
J’essaye de remonter plus loin dans mes souvenirs mais celle qui illumine mon enfance c’est San, la princesse des loups de Princesse Mononoké. Tout ce film illumine mon enfance mais San, cette femme mi-humaine mi-louve m’a toujours frappé.
Elle est la femme sauvage par excellence. Elle a la force de la nature, positivement comme négativement. Elle n’est pas manichéenne et c’est ça qui m’a marqué. Elle est brute dans tous ses sentiments. Elle ne réfléchit pas du regard des autres.
Elle porte tout d’abord sa colère, sa haine et sa rancœur face aux humain·es resté·es derrière les murs de bois du village de Dame Ébochi. Puis, elle va s’asagir, elle va prendre conscience que son combat est perdu car la haine et la rancœur n’apporte que de la haine et de la rancœur.
C’est mon premier modèle de femme « forte » qui sait changer d’avis sur la situation. Et c’est ça qui m’a plu, c’est qu’elle change sans renier ce qu’elle est et aime.
Éowyn, émancipée du genre
Viens mon deuxième film fondateur : le Seigneur des Anneaux. Éowyn ne saute pas aux yeux comme personnage mais dans le troisième film, elle porte en elle toute sa personnalité. Elle fait front aux coutumes de son pays et part combattre, tout d’abord en cachant son genre puis en le dévoilant complètement.
Ayant eu une éducation dégenrée, je trouvais absurde qu’elle ne puisse pas combattre si elle en avait envie. C’est son choix après tout. Et donc, outre passé les règles et sortir vainqueur tout en assumant qui elle est, voilà un modèle qui m’a plu.
On en revient à San qui ne se renie pas tout en changeant. Et puis Éowyn, dans sa condition, peut voir le potentiel de courage que porte Merry. Tous deux sont des marginaux, elle pour son genre, lui pour sa taille, et pourtant, l’habit ne fait pas le moine comme on dit !
Izumi Curtis, la mère
Ah ! FullMetal Alchemist ! Même si on sort un peu du cinéma pour aller vers une série d’animation japonaise et un manga, je la met car elle est importante.
Importante car l’histoire d’Izumi m’a touché et me touche encore maintenant. Ce personnage commence d’abord par une femme colérique, violente, dur et sèche. Puis on fini par apprendre, on fini par comprendre et on souffre avec elle.
Nombre de fois où je pleure comme toute sa maternité et son absence au sens stricte m’ont fait chialé. Elle fait partie de ses destins tragiques qui continuent malgré tout de vivre, tout en portant ce fardeau. D’ailleurs, elle peut être aussi forte grâce à l’amour et au soutien de son mari. Et c’est aussi, c’est une belle leçon que nous donne ses deux personnages.
Storm, la sage
J’adore les X-men, je trouve que les films portent des messages forts tout en ayant des personnages intéressants. Au moins les premiers. Et dans tous ses personnages, il y a Storm.
Storm est discrète, en support, sage et belle. J’aime beaucoup les personnages de support car, ils sont peu mis en avant mais ils sont toujours là, dans l’ombre. Sans elleux, ça partirait plus vite en couille. C’est une sorte d’esprit gardien. Elle commande à la météo, donc à la nature. Sa sensibilité semble développée.
Et puis, bon, un détail, mais c’est une personne noire et je l’ai toujours trouvé hyper belle, sûre d’elle, bref, ça me faisait plaisir, avant même d’avoir conscience du problème de représentation des noir·es au cinéma, de voir une autre couleur de peau.
Furiosa, l’émotion brute
Et enfin, la dernière en date : Furiosa de Mad Max : Fury Road. Furiosa aurait pu être ce que je n’aime pas dans le cinéma actuel : une femme forte. Les « femmes fortes » du moment sont des personnages d’homme mais avec un physique de femme. Il n’y a aucune nuance et donc aucun intérêt dans ses personnages-là.
Je ne veux pas qu’on me donne comme modèle des femmes qui mettent des patates de forain ou résolvent tout. Je ne veux pas de femmes parfaites. Je veux des modèles cassés, des modèles qui doutent mais qui avancent quand même, je veux des humaines ! Je pense que cette sélection (à part Storm car je ne la connais pas assez au final) le prouve.
Furiosa a donc sa capacité à savoir faire aussi bien qu’un homme mais surtout à une capacité d’empathie et de pouvoir exprimer ses émotions sans peur. Elle est forte ok mais elle est aussi fragile quand elle apprend que son rêve n’existe plus. Elle est forte mais elle fait aussi confiance aux autres, elle n’écrase personne, elle est juste au milieu des autres.
Elle sait être active et passive. Elle sait se mettre en retrait comme prendre les devants. Elle est donc dosée et c’est important le dosage.
Et pour la suite ?
Eh bien, je nous souhaite de beaux personnages féminins complexes, avec des failles et des qualités. Je nous souhaite autant de force physique que de force d’âme. Je nous souhaite des scénaristes femmes qui peuvent retranscrire ce qu’elles vivent et des hommes qui touchent leur part dite féminine sans peur et sans jugement.
Je nous souhaite de la diversité.
Portez-vous bien !
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