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Mortal Engines

Bonjour mes petites traces de pneu ! Aujourd’hui, c’est ravioli ! Euh non, blockbuster avec Mortal Engines, adapté d’un livre sûrement pour adolescent. Alors que vaut Mad Max boutonneux ?

Hester Shaw (Hera Hilmar) est une jeune femme sans famille et sans attache qui se trouve sur la ville roulante (c’est pas le bon terme mais ya énormément de terme créés pour cet univers) de Hambourg. Londres est une ville très puissante qui avale les petites villes et on commence par cette course-poursuite. Hester va faire la connaissance de Tom (Robert Sheehan), un pauvre de Londres mais qui est quand même historien, alors qu’elle tente d’assassiner Valentine (Hugo Weaving), une sorte de haut scientifique de la ville. Iels se font jeter de la ville et doivent maintenant regagner Londres pour diverses raisons mais ça ne sera pas de tout repos.

Bon, c’est dommage. On sent que l’univers du livre est recherché, poussé et peut-être moins manichéen que le film. Je crois que c’est la première fois que je voudrais lire le livre car le film semble écarter beaucoup de choses. Enfin, j’espère. Sinon le livre est aussi basique que le film.

Il y a énormément de choses qui m’ont dérangé autant sur le plan des clichés que sur les implications sociétales et morales que fait le film. Par contre, les couleurs ne sont pas clichés ! Ça s’est assez fort pour le souligner. Par exemple, le nucléaire est rose, et donc la machine finale est un mélange de vert, rouge et rose, et ça, ça me fait grave plaisir ! Le rouge n’est pas le méchant et le bleu n’est pas le gentil. Le vert est donné à un seul personnage qui se révèle complexe et, ça, ça me fait giga plaisir !

Passons aux choses qui fâchent. C’est manichéen et je pense que le film aurait pu se rendre d’une phrase ou deux pour dire pourquoi Londres est gloutonne. On parle vaguement du cœur de la machine qui a besoin de manger mais je vois pas en quoi amasser des villes les aide. Ça manque d’explication. Le méchant est décevant. Bon, comme Sean Bean qui meurt à chaque film, bah Hugo Weaving est encore du côté de l’antagonisme et on perd toute la découverte. Il y a beaucoup trop de choses qui sont évidentes et qui sont révélées sauf que, ça fait flop. On a tous deviner depuis 2h.

L’autre point qui me chafouine est l’appropriation culturelle mais aussi le réalisme. Un des personnages est chinois est c’est hyper cool mais pourquoi son vaisseau a un design chinois ? Quand est-ce qu’elle a eu le temps de chiner une tenture de tigre, de lotus ? En plus, elle s’appelle Anna. Ça sent bon l’occidentalisation. Idem pour la muraille qui mêle beaucoup de culture asiatique sauf que, ils ont pas construit la muraille pour faire joli ni honorer les dieux ?! C’est hyper illogique.

Après, on sent une volonté maladroite de parler de suprématie blanche tout en disant « not all white » à tout bout de champ. Les hero·ïnes sont blancs, il y a un noir dans Londres et la résistance, elle, est multiculturelle. Donc ça fait vraiment « les non-blancs tentent de vaincre le géant blanc » sauf que c’est maladroit et écrit et produit par des blancs.
Je ne suis pas du tout experte sur ces sujets d’appropriation mais ça m’a gêné.

Bref, c’est un film assez bâtard parce qu’on sent qu’il fait des efforts, qu’il tente des trucs mais au final, c’est assez plat et je sais pas si ça me marquera. En plus, il vient après la bataille des Young Adult (Twilight, Divergente…) donc il est très étrange dans ce paysage cinématographique.

Je le recommande pour son côté divertissant mais pour le reste, copie à revoir !

Portez-vous bien !

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