live-Retrospective

Recommandations culturelles du mois d’août 2022

Manga

L’atelier des sorciers (2018)

L’atelier des sorciers de Kamome Shirahama en parution depuis 2018 aux éditions Pika. 

On suit l’histoire de Coco, née sans le don de la magie et cela la rend particulièrement triste. Enfin, ça, c’est ce qu’elle croit jusqu’au jour où elle surprend Maître Keiffrey, un sorcier, faire de la magie et découvre qu’elle peut elle-aussi en faire. Sauf que ce savoir va entraîner à la fois beaucoup de malheur pour Coco mais aussi beaucoup d’aventures.

Ce qui m’a donné envie de lire ce manga est qu’il met à mal un cliché plutôt courant dans le genre tout en le dénonçant et en prenant parti pour les victimes. On sent que c’est écrit par une femme. 

L’autre point qui m’a donné envie de le lire est que les dessins sont magnifiques. J’ai passé plus de temps à observer chaque page qu’à le lire.

Et bonus, l’histoire est super cool. Cela met en scène des situations classiques d’intrigues mais qui sont souvent résolus différemment de d’habitude. Souvent de façon plus positive et bienveillante.

Le système de magie est vraiment très cool et inventif. Tout simple mais suffisant. Les règles sont claires et bien expliquées, mais assez évasives pour permettre à l’autrice de s’accorder des zones d’ombre et d’être libre. 

Bref, un très chouette manga. J’ai hâte de lire la suite. 

Série

Umbrella Academy – saison 3 (2022)

De Steve Blackman

Avec Elliot Page, Aidan Gallagher, Robert Sheehan, Emmy Raver-Lampman

Trouvable sur Netflix

On suit toujours les péripéties de la famille Hargreeves qui, cette fois-ci, se retrouve bloquée dans un univers alternatif au leur où ce n’est pas l’Umbrella Academy qui est connue mais la Sparrow Academy. Le hic c’est que leur venue dans cet univers va tout chambouler jusqu’à  l’apocalypse.

Si la saison 2 était très cool mais très bordélique à cause des nombreux changements de timeline, là, c’est plus stable. On les voit souvent ensemble même si des petits groupes se font et se défont. Et ça m’a fait plaisir de les revoir. Leurs interactions sont toujours aussi épiques et surprenantes. 

J’ai trouvé que les thèmes portés par Allison étaient assez forts et tristes. C’est le personnage qui prend le plus pendant toute cette saison. Même un peu trop car elle n’en finit pas de s’effondrer. 

Il y a une bonne gestion de la transition d’Elliot Page où c’est abordé plusieurs fois avec différentes sensibilités mais surtout vu comme normal et accepté direct. Par contre, la parentalité de Diégo était assez bancale, même si on comprend que les deux parents ne sont pas très stables, ça rend le message pas hyper positif. Enfin, c’est assez étrange.

Il y a certains personnages qui ne bougent pas comme Klaus qui est toujours aussi étonnant, Five toujours aussi lointain même s’il perd de la superbe qu’il avait dans les deux précédentes saisons.

Une saison qui, je pense, est moins maîtrisée même si j’apprécie toujours. 

Bodyguard (2018)

De Jed Mercurio

Avec Richard Madden, Keeley Hawes, Gina McKee

Bodyguard est une série anglaise de 6 épisodes de moins d’une heure.

On suit David Bugg, agent de protection, qui déjoue un attentat à la bombe et est promu pour surveiller la ministre de l’Intérieur alors que c’est celle-ci qui a approuvé les combats en Afghanistan dont il a fait partie et dont il garde des PTSD.

Comme c’est une série anglaise, ça n’y va pas avec le dos de la cuillère. C’est bien écrit sauf une des deux fins que je trouve mal foutue et pas logique. Les personnages ne sont pas blancs ou noirs mais gris dans leur intention. On ne peut pas les mettre au bûcher ou les idolâtrer car ils ont toustes une part d’ombre. Il faut un peu s’accrocher pour savoir qui est qui, quelle fonction aussi car c’est dit mais assez rapidement parfois mais le gouvernement et les satellites de ces gens sont nombreux.

L’intrigue est très cool car jusqu’au bout, on ne sait pas qui a fait quoi, qui est responsable de quoi, jusqu’où ça va aller. Le suspense est très bien géré notamment une scène vers la fin qui dure bien bien longtemps comme il faut pour être stressé.

Et en bonus, il y a Richard Maddens qui n’est pas dégueu à regarder. 

Cinéma

La chance sourit à Mme Nikuko (2022)

De Ayumu Watanabe

Avec Cocomi, Shinobu Ôtake, Izumi Ishii

Nikuko est une femme ronde qui vit sa vie de mieux qu’elle peut tout en se faisant avoir par les hommes. Elle élève Kikuko, une jeune fille qui ne lui ressemble en rien. On suit Kikuko qui nous explique la vie de Nikuko et la sienne dans un petit village de bord de mer.

C’est un film tranche de vie. Comme on est dans les réflexions d’un personnage (comme pour Tempura), la réalisation choisit d’incarner ses réflexions pour avoir des images un peu étranges parfois.

Je n’ai pas su me positionner face aux thèmes de ce film, je ne sais pas ce qu’il faut en dégager ou en retenir. C’est un film que je ne recommanderai pas à tout le monde. Il faut aimer la culture japonaise et les films d’animation pour apprécier, je pense, sinon, on peut s’ennuyer ou ne rien comprendre.

Decision to leave (2022)

De Park Chan-wook

Avec Tang Wei, Park Hae-il, Go Kyung-pyo

Hae-Joon enquête sur la mort étrange d’un homme tombé d’une falaise. Pendant son enquête, il rencontre la femme du mort, Seo-Rae, chinois émigrée, dont il tombe amoureux. Cette enquête va bouleverser sa vie.

La fin de ce film est assez terrible. Le réalisateur a choisi d’utiliser l’ironie dramatique qui l’un des meilleurs artifices du cinéma. Nous, spectateurtrices, somment au courant de ce qui se passe mais pas l’un des protagonistes, ce qui décuple nos sentiments.

C’est le thème des films de ce mois-ci, mais le réalisateur personnifie aussi les pensées du policier et on se retrouve dans des mises en scène étonnantes et troublantes, mélangeant réalité et pensée. Mais c’est très bien fait et on se laisse emporter. Cela m’a fait penser aux gens de mises en scène à la Sherlock où l’on est dans l’esprit qui déduit des choses et fait des connexions.

L’enquête est un peu classique, on se doute un peu de ce qui va se passer mais plaisant quand même. Bref, un film divertissant mais plus émotionnel que d’autres.

Tempura (2022)

De Akiko Ōku

Avec Non, Kento Hayashi, Ai Hashimoto

Mitsuko est une jeune trentenaire célibataire qui fuit la solitude en s’organisant des défis à faire chaque semaine. Au boulot, elle rencontre Tada dans la même situation qu’elle, a qui elle prépare à manger pour ne pas voir qu’elle en est amoureuse.

La bande-annonce est un peu mensongère. Ce film est bien plus triste qu’il n’y paraît. Les thèmes abordés sont la solitude, les agressions physiques voire sexuelles et les séquelles qui en découlent. C’est un film plutôt difficile à certains moments pour les meufs car cela parle de choses un peu trop réelles. On sent d’ailleurs à ce moment-là que c’est filmer par une femme. Les dialogues/monologues sont très justes et très durs, mais très réalistes.

C’est un film plutôt étrange. Là encore, les pensées de la jeune fille sont mises en scène et ça donne des moments de pure étrangeté. Heureusement, le film n’est pas que triste. On rigole aussi pas mal soit à cause d’un personnage totalement cliché et ridicule soit car les réactions amoureuses sont mignonnes. 

Le film est très dense et j’ai eu l’impression qu’il ne finissait pas, ni même comment ça allait se terminer. La fin est un peu étonnante. Elle ne conclut rien. On laisse juste les personnages faire leur vie sans nous qui les regardons.

Brisby et le secret de NIMH (1982)

De Don Bluth

Avec Elizabeth Hartman, Derek Jacobi, Paul Shenar

La veuve, Madame Brisby, est mère de 4 petits souriceaux et l’un d’eux est terriblement malade. Le problème, c’est que la saison des moissons approche et que le tracteur va détruire sa maison, son enfant avec.

Beaucoup de gens ont été traumatisé par ce film étant enfant et je veux bien le comprendre ! Je connais le travail de Bluth car, petite, j’ai regardé beaucoup trop de fois Fievel ou encore Rock’o’Rico ou Poucelina. Donc j’ai retrouvé le trait de l’équipe, notamment le hibou. Hibou qui a trauma tout le monde alors qu’il est sympa en vérité !

Ce film est plutôt brutal et violent. Ça commence direct par nous annoncer la mort de quelqu’un et qu’il laisse derrière lui une femme. Mais c’est aussi un film plutôt féministe ! Madame Brisby est forte malgré sa petitesse, très courageuse et même quand elle obtient le pouvoir, elle le rend. Les personnages masculins plus nombreux sont quand même pas fut fut dans la majorité. Certains s’en sortent mieux que d’autres. 

Un film qu’il est bon de découvrir plus vieux pour éviter les trauma !

Our father (2022)

De Lucie Jourdan

Our father est un documentaire Netflix qui raconte comment une femme découvre par hasard qu’elle a potentiellement plus de cent adelphes. 

Comme tout bon documentaire à suspense, difficile d’en parler sans tout spoiler. Mais, en vrai, on sent très vite à quoi on a affaire. N’ayant pas trop de problème d’identité ou même d’affect avec la parenté, j’ai eu du mal à comprendre les trauma que les personnes décrivaient. Mais ça a finit par rentrer.

Le documentaire est bien fait, comme souvent avec Netflix, car elle fait monter la gradation lentement, pour bien nous faire ressentir la masse de cette affaire et que c’est pas deux-trois personnes dans un coin.

Le fait qu’on est des témoignages variés permet de montrer plusieurs points de vue et d’être peut-être plus touché par l’un que par l’autre et surtout de comprendre biologiquement le problème avec ces pratiques, en plus de celle morale qui est bafouée depuis le début.

Je pense que c’est un parti pris mais ça m’a un peu manqué, ce qu’il manque l’avis et le ressenti des pères. Les victimes montrées sont les femmes mais les grands oubliés et pourtant certains se sont bien fait spoliés, sont les pères.

Pas le meilleur documentaire que j’ai pu voir ou qui m’a retourné mais à voir si le sujet vous intéresse/intrigue.

Jeux Vidéo

Escape Academy (2022)

Du studio Coin Crew Games

Élève dans une académie qui enseigne l’art de l’évasion, nous allons devoir terminer notre 1e année.

Ce que j’ai adoré dès le début du jeu, c’est que tout entre dans la narration. Dès les premières minutes, on est dans l’intrigue et jeté dedans. Et ce qui est bien fait, c’est qu’on sait tout de suite quoi faire. Les énigmes de chaque niveau (mises à part une beaucoup trop difficile pour moi) sont très bien faites et bien dosées pour nous imposer un peu de difficulté mais aussi beaucoup de plaisir de les résoudre.

Le jeu se termine en 5h et quelques, juste ce qu’il faut. Les niveaux sont timés donc on peut faire des sessions de 25-30min à chaque fois. Pratique si on n’a pas de temps à y consacrer.

The Sexy Brutale (2017)

Du studio Cavalier Game Studios & Tequila Works

TW : pendaison

Proposé par LysSombreciel pour le podcast “20 minutes manette en main”, j’ai pu continuer The Sexy brutale car j’avais beaucoup aimé le principe.

Nous sommes Lafcadio, un personnage dont nous ne savons rien, qui se retrouve capable de remonter le temps. Nous allons devoir sauver les convives d’un étrange manoir de la mort grâce à notre pouvoir. Mais les apparences sont sûrement trompeuses !

C’est un puzzle game en 3D isométrique, aux couleurs et décors chatoyants. Chaque convive a un ensemble d’événements dans le temps qui lui sont consacrés et l’on doit comprendre ce manège de déplacement pour empêcher les meurtres de chacun-e. Car nous n’avons pas le droit d’être vu par les gens du manoir. On progresse ainsi dans l’histoire à chaque fois que l’on sauve un convive en gagnant certains pouvoirs supplémentaires mais aussi l’accès à d’autres parties du manoir.

C’est un jeu très satisfaisant. J’ai eu recours à un soluce que 3 fois sur les quelques 8 énigmes donc le jeu est assez généreux pour que l’on trouve seul. Et comprendre les boucles temporelles de chaque intrigue est très agréable. Surtout que passer un cap, le but va changer et même si tout reste pareil, on va changer d’objectifs pour varier un peu. 

Fin 

My friend Peppa pig (2021)

Du studio Petoons Studio

GOTY 2022 tout simplement

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