Charlie’s country

Je suis fascinée par les tribus dites « primitives » : aborigènes, massaï, indiens d’Amérique, maya, aztèque etc. J’aime leur culture et je me sens triste que l’homme blanc les ai pratiquement toutes exterminés à chaque fois pour imposer la leur, de culture. Oui, ça me fait chier parce que je ne me sens pas supérieur à eux parce que je sais lire ou tout autre truc d’homme « civilisé ». Ils avaient beaucoup à nous apprendre, c’est dommage. Mais le passé est le passé.

Charlie’country de Rolf de Heer suit la vie de Charlie, un aborigène à notre époque. Charlie se sent mal dans la civilisation qu’on veut lui imposer, les règles des blancs le contraignent. Il pense qu’ils lui ont volé sa terre et aimerait vivre comme avant, dans le bush : chasser, s’asseoir au pied de feu, danser. Mais sa rébellion va-t-elle servir à quelque chose ? Pourra-t-il se libérer des lois qu’on lui impose ?

Charlies countryJe ne pensais pas que le film se déroulerait ainsi. Je pensais qu’on ne le verrait plus retourner dans le bush pour vivre comme ses ancêtres mais le film prend une autre tournure, plus complexe. C’est assez dur de pas raconter le film tout en parlant. Cela parle plutôt de l’ambivalence entre le choc des cultures ou la volonté de cohabiter. Les blancs ont apporté l’alcool et comme souvent (cela se passe chez les indiens d’Amérique), les aborigènes ne le supportent pas et se voient interdire d’en consommer sous peine de prison. Mais si les blancs n’avaient pas apporté l’alcool, il n’y aurait pas de problème au final. Le film tourne autour de ça : la cohabitation entre deux mondes. L’un apporte « le mal » mais tente quand même de sauver les autres de ce dit mal. Les autres coopèrent en échange d’un lieu pour vivre en paix selon leurs coutumes (la réserve).

Ce film n’est pas recommandé pour ceux qui aiment l’action car le rythme est très lent. L’acteur principal ne m’a pas fait pensé à un acteur tellement son jeu est vrai. Les décors sont vraiment cools pour découvrir une autre Australie que celle que l’on nous montre régulièrement. Ici presque aucun building, pas de plage, pas de vague : le bush.

En tout cas, c’est un très beau film sur l’amour des hommes pour leur terre de quelque tribu que ce soit. L’amour pour la terre et son respect aussi. Mais aussi découvrir l’autre côté de la colonisation et son entente cordiale après plusieurs années.

Add a Comment

You must be logged in to post a comment