Frozen

Frozen ou la Reine des Neiges

Normalement, je n’aime pas les Disney, trop niais, trop consensuel. Mais il parait que Raiponse était pas mal, alors j’ai tenté la Reine des Neiges. Déjà le sujet m’intéressait. La relation privilégiée du film est celle entre deux sœurs (et pas avec un prince charmant donc ça change).

L’histoire est assez simple. Une future reine, Elsa, a des pouvoirs magiques, elle contrôle la neige mais ces pouvoirs sont trop puissants pour elle, elle doit apprendre à se contrôler pour ne pas blesser ses proches. De plus, personne ne doit connaitre son secret sinon elle devra supporter les accusations des autres la traitant de « monstre ». Le jour de son couronnement, bien évidement, tout dérape et ses pouvoirs sont découverts. La chasse à la sorcière peut commencer mais sa petite sœur, Anna, part à sa recherche persuadée qu’elle n’est pas méchante. Et accessoirement dégeler le royaume que dans sa tristesse, la Reine Elsa a gelé en partant.

Ce film est aussi drôle que triste. Triste parce que les relations entre soeurs me touchent directement. Alors quand Elsa doit se cacher de sa sœur pour ne pas la blesser et que Anna ne comprenne pas pourquoi, moi ça me tire un litre de larme. Puis ensuite, la tourment d’Elsa est parfaitement relatée. Elle vit son pouvoir comme une malédiction plutôt que comme un cadeau, elle ne s’en rendra compte que si elle s’éloigne du monde. Vivre seule pour pouvoir s’autoriser à vivre. Bon après, ça reste un Disney, donc forcement l’amour, tout ça, va permettre à tout le monde d’y trouver son compte.

La Reine des Neiges
La Reine des Neiges de Chris Buck et Jennifer Lee

Et petite parenthèse mais les héros de ce dessins animé sont des filles ! La Reine Elsa est la personne la plus puissante du film, sa sœur est courageuse comme un homme. Les personnages masculins sont soit débiles soit machiavéliques. C’est la révolution ! Rebelle a ouvert la voie. Les filles ne sont plus les potiches habituelles, elles prennent leurs destins en main et agissent en fonction.

Mais ! C’est un rare Disney où j’ai ris à en pleurer (encore !) Et oui ! Les personnages ont l’air d’avoir été créer par une bande de drogués sous acide. Et je le pense dans le bon sens du terme. Pendant la moitié du film, on se demande vraiment si c’est les équipes de Disney qui ont validé. Le bonhomme de neige, Olaf, est un être béat et idiot, qui ne perd pas une occasion de foutre la merde entre les persos, d’ajouter des savantes réflexions ou d’être à côté de la plaque. Anna a un caractère bien trempée mais si candide et naturel que ça en est touchant. Kristoff est un peu idiot, disons simple, mais ça fait de lui quelqu’un de confiance, qui ne cherche pas midi à quatorze et sur qui on peut compter. Son renne, Sven, est une parodie de chien. Normal. Et pour finir, le personnage, la scène qui m’a fait mourir de rire. Un vendeur dans une boutique miteuse qui a un accent bavarois (ya !) et qui ponctue ses phrases d’un joli « oh oh ». Pour dire que même les personnages secondaires ont de la personnalité et apporte une touche fraîche et divertissante à tout ça.

Les seuls bémols seraient le nombre de chansons sur la première partie, comme s’ils avaient eu une commande de dix chansons mais qu’il fallait tout mettre sur quinze minutes. C’est un peu énervant mais comme elles sont pas mal les chansons, ça passe encore. Et enfin, le rendu de la neige, pourtant un bon moyen de faire de très jolies choses, est très en deçà des Cinq Légendes (animation que j’avais adoré l’année dernière !). Pour un studio comme Disney, c’est un peu décevant. Mais bon ça ne gâche rien non plus.

Voilà. Donc très surprise, bonne surprise ! Je le recommande vivement. Et n’oubliez pas Let it go

 

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