reco-fev2022

Recommandations culturelles du mois de février 2022

Art

Moon est un artiste français que j’aime particulièrement depuis longtemps. Son style est très reconnaissable, très fourni et ne représentant généralement que des femmes.

A découvrir sur Instagram.

Littérature

“Nous avons toujours vécu au château” de Shirley Jackson (1962)

L’autrice de The Haunting of Hill House, le livre qui a donné la saison 1 de la série éponyme de Netflix. Je voulais lire ce qu’elle écrivait car Stephen King recommande « La maison hanté ».

On suit l’histoire de Mary Katherine Blackwood, une descandante riche qui vit recul avec sa soeur Constance dans le manoir familiale. Assez mal vues des villegeois‧es car assez éloignées et surtout accusées du meurtre de leur famille, elles vivent leurs vies cloitrées. L’arrivée du neveu de la famille va boulverser leurs routines.

  • La vie de deux riches mais on finit par s’habituer
  • personnages étranges aux réactions très peu habituelles
  • on veut savoir la suite et comprendre ce qu’il s’est passé, même si on sent venir le truc

Cinéma

Belle (2021)

De Mamoru Hosoda (Summer Wars, La traversée du Temps, Les enfants loups, Ame et Yuki…)

Avec les voix de Kaho Nakamura, Takeru Satoh ou en français par Louane (pas mal l’adaptation des chanson)

C’est l’histoire de Suzu qui est une adolescente comme les autres dans la vie réelle mais dans son monde, il existe un monde virtuel gigantesque où on peut devenir quelqu’un d’autre. Elle devient alors une diva mondialement connue. Sa rencontre avec la Bête va changer sa routine.

Film qui a une histoire très forte pour moi personnellement vu que je suis allée le voir le jour où je ne pouvais plus parler à quelqu’un qui a compté. Marrant vu que les thèmes correspondaient. Laissez-moi vous dire que ça a été la grosse chialade. 

C’est un remake plutôt étonnant de la Belle et de la Bête puisque là, la Bête n’enferme pas la Belle mais c’est elle qui le cherche absolument trouvant en lui un alter-égo de souffrance. Point positif aussi : il n’y aura pas réellement de romance pour l’héroïne. On s’y attend et pourtant, non.

C’est un film qui traite des sujets comme :

  • La dépression
  • Le deuil
  • La perte de la passion et de son don
  • De la maltraitance infantile

Mais aussi de :

  • De surmonter ses trauma, 
  • trouver l’inconnu qui nous ressemble dans nos douleurs et l’aider
  • Du chant comme guérison
  • Accepter l’aide venant des autres pour aller mieux
  • Se faire confiance

C’est un film vraiment très beau dans ses messages même s’il reste plus hermétique au début. Il faut du temps pour commencer à sentir le pouvoir de Mamoru Hosoda infusé. Il a l’art de faire des films touchants émotionnellement. Ça ne râte pas pour moi dans celui-ci même si je pense qu’il parlera à moins de monde.

Encanto (2022)

De Byron Howard, Jared Bush et Charise Castro Smith

Avec les voix de Stephanie Beatriz, John Leguizamo, Maria Cecilia Botera

On suit l’histoire de Mirabel de la famille Madrigal, une famille un peu particulière puisque tous ses membres ont un pouvoir magique, sauf Mirabel. Ses pouvoirs viennent d’un drame qui est survenu à la grand-mère et matriarche de la famille. Le hic c’est que la magie est en train de se briser. 

J’ai eu beaucoup de mal avec la moitié du film car je trouvais le propos hyper violent : si tu n’as pas de pouvoir, t’es une merde inutile. Mais en parallèle, on nous montre comment les membres de cette famille souffre en silence à cause de ses mêmes pouvoirs. Le reproche que je fais au film c’est que la résolution est trop rapide genre “pardon” “ok t’es pardonnée”. Un chouille disney sur les bords quoi. Ca ne va pas assez en profondeur parce que c’était un super début pour parler du poids familiale, du poids des responsabilités, des cadres qu’on se force à garder pour être accepté.e, du thème de l’outsider qui dérange. Mais c’est survolé à mon sens.

Les chansons sont très cools. L’animation très belle.

Tick Tick… Boom !

De Lin-Manuel Miranda

Avec Andrew Garfield, Vanessa Hudgens et Bradley Whitford

Basé sur une histoire vraie, Jonathan Larson est un artiste, compositeur de comédie musicale depuis 10 ans, qui vit de son boulot de serveur. Il a enfin sa pièce de prête, plus qu’à trouver preneur. 

Ce n’est pas un film drôle même si on le présente comme ça. Ca va parler d’art, de création après 30 ans et si on doit arrêter de rêver pour rentrer dans le moule. Car le personnage est pauvre et survit comme il peut en attendant. Ses ami.es sont dans le même cas même si certain.es choisissent de se pervertir dans un boulot qui paye bien mais qu’il n’aime pas forcément ou un boulot loin du monde artistique. 

Comme l’intrigue se passe dans les années 90, cela parle aussi du sida et des gens qui en meurent dans l’indifférence ou le mépris général car le meilleur ami de Jonathan est gay. Il y a d’ailleurs l’une des scènes les plus touchantes à ce sujet. 

Un film pas si évident que ça à voir, même si le thème principal passe car on sait qu’il va réussir mais ça peut vous parler si vous êtes dans cette situation de choix entre créer pauvrement ou rentrer dans le moule.

The card counter (2021)

De Paul Schrader

Avec Oscar Isaac, Tiffany Haddish, Tye Sheridan

On suit William Tell, un ancien militaire, après sa sortie de prison, faire ses activités de joueur de poker/black Jack. Il a appris à compter les cartes et vit de ses maigres recettes car il ne cherche pas à attirer l’attention sur lui, seulement passer ses journées/nuits à jouer. Il va rencontrer Cirk avec un C qui va lui rappeler son passé. Il décide de l’aider à reprendre une vie normale.

L’affiche était belle donc ça m’a intrigué mais j’ai pas vu la bande-annonce avant. Ce film est très lent, à la limite du contemplatif, on ne s’ennuie pas pour autant. Le vrai thème du film est enfoui sur le vernis des affaires des casino. Car le film traite en vérité des PTSD de la guerre et plus particulièrement de ceux d’avoir été un tortionnaire en temps de guerre. Je ne spoil pas quoi. 

Le héros est une pourriture, qui se cache pour oublier l’inoubliable mais qui ne rejette pas pour autant les atrocités qu’il a commises. C’est un film dur, car même si peu est montré, on pourra quand même sentir l’horreur que ça a dû être. 

Isaac joue merveilleusement bien car à plusieurs reprises, il fait vraiment peur sans pourtant en faire des caisses. La musique est très particulière mélange de bruits de vents, de bouche et d’ambiance horrifique. 

A voir si vous avez le cœur bien accroché et prêt.e pour ce genre d’histoire peu amusante.

Nightmare Alley (2022) 

De Guillermo del Toro

Avec Bradley Cooper, Cate Blanchett, Toni Collette et Rooney Mara

Stanton Carliste erre dans les états-unis des années 40. Il tombe alors sur un cirque permanent et se fait embaucher comme homme à tout faire puis recueilli par les magicien.es de la troupe. Il va alors apprendre les secrets du mentalisme qu’il va utiliser à des fins dangereuses pour sa vie. 

J’y suis allée juste parce que la bande-annonce était cool mais rien de plus. Je ne savais donc pas que c’était un Guillermo del Toro mais pendant tout le film je me disais que c’était bien beau et bien filmé. Comme quoi. C’est un remake d’un film de 1947 basé sur le livre de Lindsay Gresham “Le charlatan”. 

Le film est très prenant que ça soit sa 1e ou 2e partie car le film est divisé en deux : le cirque puis en ville. Les deux sont chouettes. J’ai pris plaisir à suivre ce personnage amoral, seulement venu pour amasser du fric et avoir le pouvoir sur les autres. 

Pour une fois, la discipline de mentaliste est bien décrite : un mélange de psychologie, de code entre personnes du show et d’observation. La pratique en elle-même n’est pas montrée comme cool ou pas cool mais c’est plutôt l’usage qu’on en fait qui est discuté. Certains personnages refusent de dépasser des limites établies, alors que d’autres en profitent et donc profitent de la candeur/naïveté/détresse des gens. Le tarot est montré et même si on voit encore un pendu, on lui a donné sa vraie signification, bravo les veaux.

Les décors sont sublimes. Les acteurtrices sont évidemment bien choisis surtout que Guillermo aime les gueules et les a choisis en fonction pour son cirque. D’ailleurs, on voit bien que les belles gueules sont les pires de l’histoire. C’est un thème souvent repris dans les films avec des thèmes autour des freaks où le monstre n’est pas celui que l’on croit. 

Bref, un film divertissant, pas drôle, beau, bien joué, bien filmé.

Godzilla vs Kong (2021)

De Adam Wingard

Avec Alexander Skarsgård, Millie Bobby Brown, Rebecca Hall

Godzilla il est méchant, Kong il est gentil, bagarre, plot twist, fin

Bon, je m’attendais à rien mais ça réussit quand même à me décevoir. La 1e heure était correcte même si bon, ils ont du mal à gérer la figure de Godzilla. Par contre, Kong le gentil, ça, ça va. Tellement américain. Mais passer un moment, ça part en couille sévère. Ils ont tout fait pour que tout soit explicable scientifiquement et puis, d’un coup, paf, ya plus rien qui n’a de sens, tout part en sucette. Facepalm à gogo que j’en ai mal au front. 

Après les personnages. Bon, bah comme dans tous les autres, osef total. Petite jouissance quand même que Millie Bobby que je n’aime pas trop joue une complotiste, je peux ouvertement la critiquer. Et d’ailleurs, le camp Godzilla n’est composé que de complotistes, j’ai envie de crever.

Le plot twist, parce que j’espère que vous vous doutiez qu’aucun de deux ne gagnerait, est expédié en 15 min. Mais bon, on appréciera ce Ellon Musk wish. Et je ne parle pas de l’explication de la créature du plot twist, c’est n’importe quoi. 

C’est beau parce que depuis quelques années, hollywood a découvert la couleur. Donc on se tape un combat dans Honk Kong les néons fluo partout. On se croirait dans une vidéo youtube d’un influenceur cinéma. 

Bref, c’est encore une belle réussite pour ce kaiju univers américain ! Pitié qu’ils laissent Gojira aux japonais, au moins, les thèmes dans leur film sont intéressants et puis bon, ils maîtrisent leurs créatures.

Yukon – Un rêve blanc

Jérémie Villet est un photographe animalier qui ne fait que des photos de neige. C’est ma mère qui l’a découvert et je le suis sur insta depuis un bail. Je vous propose de découvrir un documentaire produit par Arte pour le suivre d’une de ses excursions dans le Yukon pour photographier la chèvre des montagnes.

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