True detective

Bonjour mes petits poulets ! Quelque chose d’horrible s’est produit hier soir. True Detective, la série de toutes les louanges, s’est terminé hier (pour moi, en vrai c’était dimanche). Cette série raconte une enquête qui va durer vingt ans. Tout commence lorsque les inspecteurs Rust Cohle et Martin Hart découvre le corps d’une jeune femme, nue, attachée à un arbre, affublée de bois de cerf. L’enquête va se tourner vers son ex-mari, mais celui-ci est en prison, puis vers un dealeur de drogue. Mais rien n’est simple dans le bayou de Louisiane.

Les cinq forces de True Detective

La première force de cette série n’est pas l’enquête même si elle reste un point central, c’est plutôt l’interaction entre les deux flics, que tout oppose. Rust (Matthew Macconaughey, mon chouchou) est un marginal, imprégné de livres sur la psychologie, de vision de vie amérindienne, cynique et septique. Martin (Woody Harrelson) est un « bon » père de famille à la morale chrétienne au départ irréprochable. Mais plus on avance, plus ils sont confrontés l’un à l’autre, plus leurs mondes va se mélangé. Car au départ, même va la fin de la première partie de l’histoire (j’y reviendrai), ils se détestent ou plutôt c’est une sorte de guerre froide où chacun reste dans son périmètre d’action et de pensées.

True Detective, série aux mille louanges
Regardez-moi cette petite bouille toute mimi !

La deuxième force de la série est sa complexité autant au niveau temporelle qu’au niveau humain. On commence dans les année 1995 et on termine aujourd’hui. On les suit sur trois périodes de vie, ils changent, leurs perceptions et leurs convictions changent. Les doutes apparaissent, même pour nous simple spectateur, nous sommes ballottés par l’enquête autant qu’eux le sont. Rien n’est sur. Ce qui est frappant aussi, ce sont les différentes façons de vivre, magnifiquement interprétés par les deux acteurs principaux. Les couvertures et les faux-semblants sont mis à mal. La soi-disant ode de sainteté du flic intègre n’est pas si blanche. Rust, quant à lui, est si blasé de la vie et ses méandres, qu’il reste fidèle à lui-même et à ses délires cosmiques (tirades qui peuvent rebutés ceux qui ne voient pas de quoi il parle, un peu comme Martin au fond).

La troisième force de la série est d’avoir un scénario et une photographie irréprochable. Les plans sont superbes et servent une histoire commandée d’un bout à l’autre par la même personne. La touche Nic Pizzolatto est entière. Aucune rupture comme on pourrait sentir dans certaines séries, tout est logique et travaillé. Le choix du lieu aussi laisse une place à l’histoire. Le bayou de Louisiane si bien filmé, des couleurs parfaites, des plans intéressants. La fin du quatrième épisode m’a laissé bouche bée, remarquant qu’à 2 min de plan séquence, que la caméra n’avait pas été coupé. Prouesse technique et artistique, nous plongeant dans l’action comme si on y était.

La quatrième force, même si un peu plus compliqué pour moi d’en parler, est d’avoir basé l’histoire sur un livre The King in Yellow de  Robert W. Chambers. Je ne connais pas du tout ce livre donc c’est délicat d’en faire l’éloge mais les spéculations sur le net sont bien trop importantes pour ne pas en parler ici. Les spectateurs se sont pris au jeu du livre, qui d’après ce que j’ai compris, est bourré de référence, qui sont exploités dans la série. Cela donne une profondeur supplémentaire et invite les spectateurs a cherché des indices (même si le réalisateur a répété qu’il n’y aurait pas de coup de théâtre à la fin, promesse tenue).

Et la cinquième force est la musique. Des musiques parfaitement en adéquation avec l’histoire et l’ambiance. La générique, rien que lui, a valu à la toile de s’enflammer. Et j’avoue ne jamais l’avoir passé, profitant de la musique country et des images travaillées et soignées.

Bref ! Si vous n’êtes pas convaincu, je m’incline, mais pour la prestance, encore une fois remarquée de Matthiew Macconaughey (qui a énervé son collègue même hors plateau en restant dans son personnage) vaut le detour. Celle de Woody Harrelson reste elle-aussi intéressante, même si son personnage est plus terre à terre. Ce fut pour moi, huit semaines de pure bonheur. Moi qui ne suis absolument pas série, qui me lasse vite, je les ai attendu ces huit épisodes ! Et le dernier épisode m’a fait pleuré, parce que c’était triste mais aussi beau et pleins d’espoir ; mais aussi sonné d’avoir fini avec ces deux bougres.

Merci !

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