midsommar

Midsommar

Bonjour mes petits thés psychédéliques ! Aujourd’hui, nous allons tester le dernier film d’Ari Aster, celui qui a fait Hérédité et qui a trauma tout ce que je connais qui l’a vu, Midsommar.

Dani (Florence Pugh) est une jeune femme qui subit un événement réellement traumatisant. Elle accepte alors de suivre son mec et ses amis dans une communauté suédoise qui fête le solstice d’été depuis des générations. Sauf que ces rites ne sont pas de gentils petites danses païennes, non, ils ont d’autres règles et ce voyage va la changer à jamais.

Midsommar d'Ari Aster

Normalement, je ne vois pas ce genre de film car j’ai peur. Mais comme ça parle de communauté un peu hippie et que j’en ai déjà fait, je me suis dit que j’allais tenter. Surtout que beaucoup m’ont dit que c’était pas comme Hérédité.

C’est un film choc. Surtout la première « scène », qui a la plus violente car la plus proche de nous ou la plus réaliste. Le reste, bon, c’est choquant si on a dû mal avec le sacrifice. Car ce film se base (en version cinéma et donc un peu outrancier) sur des rites qui se pratiquent dans d’autres cultures (réelle ou non). Donc en gros, j’ai été choqué par la première scène qui, comme pour un manège à sensation, le reste passe tranquillement.

Je crois que ce film me dérange car il pose un regard un peu provocateur sur ce genre de communauté. Pour avoir fait des stages chamanique (eh oui), on y retrouve beaucoup de pratiques comme hurler ensemble, ce qui aide à sortir les choses traumatiques (même si on est pas obligé de le faire non plus). Mais tout ça, dans ce cadre, négatif ou néfaste, perverti, donne une mauvaise image à ces pratiques qui visent parfois, juste, à être en groupe. Donc j’espère que les gens sauront faire la différence entre cinéma et réalité. Car on a souvent une image cliché de ce genre de pratique.

Alors, je ne connais pas les intentions du film donc on peut lire de pleins de façon le déroulement, qui sont ces gens, pourquoi font-ils ça etc. Donc c’est dur d’émettre un jugement autre que personnel (j’hésite à aller voir ce qu’on en dit dessus).

Mais au-delà de ça, les auteur·trices sont vraiment vraiment bons ! Florence Pugh, que je découvre, est si bonne dans ce rôle ! (et en plus, elle n’a pas le corps habituel des femmes dans ce genre de film, donc laissez-moi vous dire que j’étais un peu bloquée sur la rondeur de ses hanches). Et je peux vous dire que j’ai respiré en me disant qu’on allait y arriver à avoir d’autres corps dans le cinéma ! Parce que merci les complexes !

La réalisation est vraiment bonne ! Il n’y a qu’un seul jump scare et il est « normal » dirons-nous. Le reste n’est que de la suggestion, de l’ambiance sonore ou des plans bien cadrés et un rythme lent. Il y a une transition au début ainsi qu’une caméra retournée qui vous donne le ton de ce qui arrive.

La musique aide vraiment bien à se mettre dans l’ambiance sans même s’en rendre compte, je l’ai entendu pendant la fin de la scène horrible du début mais ensuite, je m’en souviens plus. Les décors sont très très beaux, je me demande à quel point c’est réaliste pour le côté histoire nordique. J’ai adoré l’étalonnage aussi, l’image est vraiment belle.

Comme dirait Jihad (qui m’a donné envie de le voir) est que l’on voit tout venir mais ça pose pas de problème, ce n’est pas la finalité qui compte, mais bien « est-ce qu’on accepte de regarder ? ». Comme pour un manège au final. Est-ce qu’on se crispe ou est-ce qu’on essaye pas de tenter le truc ? Sachant que je me crispe dans les manèges ahah

Un autre reproche, un peu mineur, est la longueur, il est vraiment long et je me demandais à un moment, quand ça allait se terminer car je ne voyais plus ce que ça pouvait apporter de plus.

Bref, un film étonnant ! Car, j’ai du mal à le placer dans le genre « horreur » mais je vois pas où le mettre non plus ? À voir en vous accrochant pour le début puis en profitant des petites choses intéressantes proposées comme les déformations de l’image.

Portez-vous bien !

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