Wonder woman

Bonjour mes petites Amazones ! Aujourd’hui, on s’attarde sur le dernier opus DC. Posons les bases : à part Batman, je n’aime pas trop DC, je trouvais le personnage de Wonder Woman caricatural dans les dessins animés la Ligue des Justiciers et les derniers films DC sont ratés pour moi. Bref, que du bon ! Mais j’ai entendu de bonnes critiques alors allons voir, j’ai rien d’autre à me mettre sous la dent.

Diana (Gal Gabot) est la fille de la reine des Amazones, peuple de femmes créées par les dieux pour apporter la paix. Arés a décidé de corrompre les hommes, les Amazones se cachent d’Arés qui a juré de toutes les tuer pour qu’elles n’entravent pas son plan. Là, j’avoue que je suis pas sûre d’avoir compris. Toujours est-il que grâce à l’arrivée de Steve Trevor (Chris Pine) sur l’île cachée des Amazones, Diana décide de sortie dans le monde des humains pour tuer Arés et rétablir la paix dans le royaume de Zeus.

Wonder Woman de Patty JenkinsCe film est globalement assez cool mais il me pose problème car il n’est pas cool à 100% et ça m’embête. Déjà, il est cool car on ne s’ennuie pas, les personnages sont très sympa, même les side-kicks qui s’en sortent très bien. Les chorégraphies sont très épiques par moment.

Le film se lâche totalement sur l’epicness d’ailleurs. Il y va entièrement dans l’anachronisme et certaines scènes sont à la limite du kitsch. Mais si on se laisse aller à la fiction, c’est très divertissant. Le film joue le Girl Power, l’empowerment et le féminisme à fond. Les répliques sanglantes et plus légères sur l’égalité homme-femme rythment la première moitié du film où Diana découvre les hommes et leur sexisme de l’époque. Car le film se déroule pendant la 1re guerre mondiale, ce qui nous donne une bonne uchronie des familles. Elle a de bonnes répliques bien senties quand quelqu’un lui dit quoi faire. Ce film retourne facilement le classique « femme en détresse et qui attend que l’homme fasse tout ». Pour ça, le film est cool, car, les héros masculins n’attendent pas non plus. Personne n’est laissé sur le côté. À part, une faute de goût pour le personnage d’Etta Candy, secrétaire de Steve Trevor. Elle doit prendre en charge l’opération au début du film, mais on ne l’a fera diriger l’opération qu’une fois, mollement. Dommage, je m’attendais à découvrir un personnage comme l’agent Carver.

Le deuxième message du film est un peu plus classique vu que c’est sur le côté manichéen des humains que s’affrontent les protagonistes. L’antagoniste, que j’avais repéré tout de suite, propose de bonnes questions mais son raisonnement et son manque de discernement laissent à désirer. Comme tout grand méchant, il est lui-même manichéen et porte ce qu’il reproche aux humains. Tristesse.

Et on en vient aux points qui me dérangent le plus. Est-ce que pour être badass, il faut forcément botter des culs ? On nous présente, depuis quelque temps, des personnages « féminins forts ». Mais je n’ai pas très envie d’être ses femmes qui tuent des gens aussi bien que des hommes. Est-ce que, pour une divinité créée pour la paix, tabasser tout le monde n’est pas antinomique ? Car oui, c’est bien la valeur que porte Diana pendant tout le film. Il faut y comprendre qu’elle, elle a le droit de tuer pour que nous, nous soyons des gentils ? Si tu portes la valeur de la paix, tu devrais pas être la première à ne pas ressembler à Athéna ? Si tu te dresses contre Arés, Dieu de la Guerre, ne dois-tu pas être son opposé direct ? J’ai trouvé ça très incohérent. Car dans mon monde, si on me propose de ne pas tuer, je me rue sur cette option. Je viens justement de finir le jeu Dishonored, qui propose pour chaque action de ne pas tuer. Et je sauvais régulièrement pour y arriver. Batman représente plus les valeurs que porte Wonder Woman, étrangement.

Mais une fois ce problème éthique dans ma poche, le film reste plaisant. J’aime beaucoup l’actrice, elle a l’air mutine. Les décors sont pas fou-fous, ils ont l’air tous récupérés et il y a une faute sur une devanture d’un magasin français, j’ai pas compris pourquoi. Les musiques sont… blockbusteriennes, c’est-à-dire semblables à toutes les autres. Il y a quelques notes qui pourraient être un hommage au générique d’antan, mais rien de folichon.

Bref, un film très drôle par moment, un peu kitsch par moment, épic si on aime voir des gens se prendre des Falcon Punch dans la gueule et un peu plus intéressant que les autres de la franchise DC.

Portez-vous bien !

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