Baby Driver

Bonjour mes petits pneus ! Aujourd’hui, on fait chauffer le bitume avec Baby Driver, le dernier-né d’Edgar Wrigth.

Baby (Ansel Elgort) est un chauffeur un peu spécial : il ne transporte que des casseurs de banque. Il est employé par Doc (Kevin Spacey), auquel il doit une dette. Écoutant en boucle sa musique, il déstabilise ses camarades de braquage, pourtant personne ne peut lui reprocher son habilité au volant.

Toute ressemblance avec Drive de Nicolas Winding Refn n’est pas fortuite mais complètement différente. Ici, ça bouge, ça claque, ça vit. Baby n’est pas Ryan taciturne, il bouge avec sa musique, il danse et chantonne. C’est des moments assez jouissifs, car moi la première, je chante et danse dans la rue avec mes écouteurs sur les oreilles alors voir un personnage cool faire la même chose, bah tu te rends compte que c’est un peu étrange pour les autres. Mais ce n’est pas le sujet !

Le film n’est pas qu’une playlist, c’est aussi un profond hommage au timing et à la régularité musicale. L’harmonie dans la vie de Baby est à l’image de la musique qu’il écoute. Quand ça part en couilles, car sinon il n’y aurait aucun enjeu, soyons clair, la musique est cacophonique. Edgar Wright est, je pense, un amoureux du détail et il le prouve. Normalement, il est le pro des références à la pop culture mais aussi, il nous livre un film majoritairement couplé à la musique. Rien n’est laissé au hasard, à la seconde près, les plans sont calqués sur l’air entendu. Le timing et la synchronicité sont un des enjeux du film.

C’est d’ailleurs le timing qui fait qu’un personnage est cool ou badass. Les actions entrent parfaitement en relation avec l’environnement. Le ding de l’ascenseur arrive pile quand les personnages l’ont demandé. Et il n’y a pas que baby qui est synchrone.

Doc, joué par un Kevin Spacey, maintenant habitué aux hommes de pouvoir et « malicieux » avec House of Cards, est le mentor/adversaire de Baby. On sait qu’il joue double jeu avec lui car il a besoin du talent de Baby. Edgar Wright joue sur les handicaps et nous prouve que le talent n’est pas forcement dans les valides. Baby a des acouphènes et vit avec son père adoptif qui est probablement sourd. La musique reste un moyen pour eux de communiquer car Joe vit la musique par les vibrations. Les sens sont donc une chose mais leur ressenti en est une autre.

La romance avec Debora (Lily James) permet de donner un but à Baby mais n’apporte pas grand chose j’ai trouvé. Les autres malfrats sont tous bien définis mais bon, ils sont vu et revus. Comme c’est un film de bagnoles, je vais peut-être en dire deux mots : c’était cool, intense et flippant. Je me remercie pour cette analyse de choix.

Bref, si je continue la série des Cornetto (parce qu’il n’en fait pas partie mais pas grave), pour moi, il aurait la couleur jaune. Comme Edgar nous le dit en affublant les figures féminines chères à Baby de jaune (cassette jaune, blonde et robe jaune). Le jaune est une couleur parfaite aussi pour décrire la musique que l’on aime je trouve (joie procurée, tout ça). Cela s’oppose à son bleu taciturne qu’il porte en permanence.

Bref 2, c’était un film très très cool. Une bonne aventure pleins d’adrénaline, très très bien ficelé pour ces détails. Je déplorerai juste une longueur à un moment mais sinon rien à dire !

Portez-vous bien !

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