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Parvana, une enfance en Afghanistan

Bonjour mes petits exclats de sucrerie ! Aujourd’hui, nous allons parler de Parvana, une enfance en Afghanistan. J’attendais ce film avec beaucoup d’impatience car Tom Moore (oui, encore lui), est un des producteurs. Et c’est une réalisatrice, Nora Twomey, donc deux fois plus de raison d’y courir !

Parvana (Golshifteh Farahani) est une jeune fille afghane. Il vit avec son père, mutilé de guerre, sa mère, sa sœur et son petit frère. Sous le régime taliban, les femmes n’ont pas le droit de se déplacer sans leur mari ou frère, doivent se voiler et surtout se taire. Lorsque le père de Parvana se fait mettre en prison pour rien, elle et sa famille doivent trouver une solution pour survivre à l’enfer.

Parvana de Nora Twomey

J’ai eu les larmes aux yeux pendant 80% du temps du film et j’ai beaucoup pleuré à la fin. Parvana, et encore une fois, est un film d’animation pour les adultes. C’est peut-être beau mais le message est dur. On y parle de blessure de guerre, de maltraitance, de la (non) place de la femme, de son contrôle et du joug des talibans sur une région, autrefois riche.

Le film est adapté d’un livre, que je n’ai pas lu, donc je me base que sur mon visionnage. Le film met en parallèle la vie atroce de la jeune fille et sa relation aux contes oraux que l’on racontait avant. Son père lui a enseigné l’art de conteuse mais dans ce monde triste, elle ne voit plus l’utilité de cette forme de parole.

Pourtant sans son père, elle va se découvrir conteuse pour le reste de sa famille mais aussi garçon pour pouvoir sortir dehors et aller, ne serait-ce, que du riz. Elle va enfreindre les lois et surtout renier son genre pour pouvoir toucher un peu la liberté. Le conte va aussi la porter et lui apporter la force et le courage de traverser les épreuves.

Le résolution du conte m’a énormément touché. Pas du tout parce que cela m’est arrivé mais parce qu’il est parfaitement mis en image et il relève d’un sentiment très fort. Le déni, les restes de la guerre mais aussi l’innocence, l’enfance et la peine si grand que les parents ne peuvent se résoudre à en parler. C’est un conte cathartique.

Parvana est aussi fort que beau. Le conte se distingue de son graphisme de l’histoire « réelle ». Le film ne dure qu’un heure trente mais il semble durer des heures et on a pas du tout envie que ça se termine. Enfin si, pour que les talibans prennent leur cliques et leurs claques et dégagent. Mais bon. Et je ne comprends pas qu’il n’est pas eu l’oscar du meilleur film d’animation.

Les musiques sont parfaites aussi car elles ne sont pas dans le pathos. Enfin, au moins une, où l’on voit quelque chose d’horrible mais la musique ne plonge pas dans des violons larmoyants et restent dans le tonalité et l’air du pays. Les acteur-trices de doublage sont très bien choisi-es. La voix de Golshifteh Farahani est parfaite !

Bref, une perle à voir, au cas où j’en avais pas fait assez avant !

Portez-vous bien !

Le conte dans Parvana

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