The last girl, celle qui a tous les dons

Bonjour mes petits champignons ! Aujourd’hui, un petit film de genre zombiesque avec The Last Girl. Après mon Symbolik sur les zombies, on peut constater une évolution du zombie, des zombies 2.0. L’humanité 2.0 dirons-nous. Ici, c’est le cas.

Mélanie (Sennia Nanua) est une enfant quoi de plus normale, sauf qu’elle est porteuse d’une infection qui la rend dangereuse pour les autres, qu’elle peut croquer et infecter. Elle est donc gardée dans un complexe militaire. On la nourrit, on l’éduque comme n’importe quel enfant. Hélène Justineau (Gemma Arterton) a créé un lien particulier avec Mélanie. Train-train quotidien jusqu’à ce que la base tombe sous la horde zombiesque et propulse les survivants dans le monde.

Ce film porte en sous-titre la paraphrase de Pandore, et le film entier comparera Mélanie à Pandore. Elle est à la fois bénie et maux des hommes. Elle apporte à la fois la guérison et le poison. L’ambiguïté de son rôle sera gardée très longtemps alors que son personnage est écrit comme étant la personne la plus serviable et polie du monde. Il n’y a que Justineau qui la traite comme une humaine.

Les autres personnages, le militaire Eddie Parks (Paddy Considine) a une écriture très intelligente et fine, on est loin du soldat débile habituel. Je ne sais pas pourquoi j’ai associé le personnage de Justineau à un moineau et celui de la docteure Caroline Caldwell (Glenn Close) à une chouette. Sûrement parce que cette dernière apparaît au début la nuit, a les cheveux blancs et apporte la sagesse à Mélanie grâce à des énigmes. D’ailleurs, l’intelligence est la seule nuance avec le mythe de Pandore. Mélanie apprend tout le temps. Elle a soif de connaissance. Chaque info qu’on lui donne la nourrie.

Il n’y a que le personnage de Justineau qui est bizarrement fade, invisible. À part au début, elle ne semble plus être importante, elle sert juste à lier Mélanie au groupe. L’amour du début s’étiole au fur et à mesure. Il y a une belle représentativité des sexes et de couleurs ! A commencer pour le personnage principale, femme, enfant, noire, dégourdie et sensible.

La morale finale est plutôt intéressante, et moins vue que d’autres. La rencontre dans la nuit finale est très belle, elle marque encore plus de sympathie un des personnages. Le film évoque les symboliques de l’apocalypse, du changement vers autre chose, du feu. Les zombies, aussi, bien sûr, sont presque paisibles. Ils sont très humains, surtout expliqué par Mélanie, qui les comprend mieux que les autres.

Le film est très beau et poétique à des moments. Je pense notamment à la première fois où Mélanie rencontre l’herbe, les herbes sauvages. La représentation de la ville laissée à l’abandon est tranquille, bizarrement, ce film donne envie que la nature retrouve son droit. Je n’ai pas senti de menace, cela semble dans l’ordre des choses. Le personnage de Mélanie donne enfin une voix aux zombies qui veulent seulement vivre leur vie, à leur manière.

Bref, un très bon film de zombie. Un discours différent de d’habitude, cela change et fait plaisir.

Portez-vous bien !

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