Daredevil, la série

Garanti 100% sans spoil et sans paraben

Daredevil est un super-héros de Marvel qui avait eu son adaptation cinématographique comme bon nombre d’autres maintenant (comme Ant Man qui arrive. Ant. Man. Fourmi. Homme. Est-ce qu’on en parle ?). Le film éponyme n’avait pas du tout enchanté le public, honnêtement, je m’en souviens pas du tout. La série était donc très attendue. J’ai découvert tout ceci hier et comme la critique de Madmoizelle sur le sujet m’a emballé, j’ai laissé sa chance à Murdock. Va-t-elle réussir à faire oublier ce film sans goût ?

Matthiew Murdock (Charlie Cox) est aveugle depuis ces neuf ans. Il a prit dans les yeux une substance chimique qui a provoqué une cécité irrémédiable. Il apprend avec son père, boxeur, comment vivre de son handicap. Mais, la particularité de Matt est qu’il peut « sentir » ou « voir » (c’est pas encore expliqué dans la série) les choses autour de lui de manière très précise sans avoir besoin de sa vue. Et ça, c’est badass. Il va devenir avocat dans la vie, malgré son don de clairvoyance, il va le cacher aux autres en se servant d’une cane, agissant comme un aveugle lambda le ferait. Le modèle paternel, boxeur, juste et intègre va le mener sur les chemins de la justice et devenir Daredevil, le justicier aveugle.

Noir c’est noir

C’est une série assez noire en sens propre comme figuré et assez violente. Comme le héros est aveugle, les tons sont sombres et peu éclairés. C’est un avantage pour l’ambiance mais un inconvénient pour qui, comme moi, a un écran assez sombre. Noire au sens figuré veut dire qu’on parle de mafia, de troc d’humain et de meurtres à tout va.

New York est montrée sous son mauvais angle. Murdock trouve donc son terreau pour devenir le justicier et le vengeur qu’il voulait devenir. Il est devenu aveugle parce qu’il a sauvé un vieux de se faire écraser pour le camion qui transporte le produit chimique qui va le rendre aveugle. Un peu de pathos pour commencer. Pathos pour le premier épisode qui va peu à peu disparaître. Tant mieux. Après les os craquent, ça se bastonne, du sang et de la sueur.

Et mattez-moi ce générique élégant, explicite et beau :

Un héros attachant et vulnérable

Matt Murdock a beau se battre comme un diable (tu l’as ?), il montre des signes de faiblesse pendant les combats, il est humain, il souffre, il tombe, il se relève, il enchaîne les coups et s’en prend pas mal dans la g****. Les combats sont réalistes sur ce point mais un peu too much quand notre ami se prend pour Jet Li. Ton père faisait de la boxe pas du jujitsu ! Mais bon, c’est un spectacle et j’avoue que j’aime beaucoup la chorégraphie que cela peut donner (épisode 2, le beau plan séquence de fin).

Mais c’est aussi dans la vie d’avocat qu’il est attachant. Je préfère même ces parties, l’aspect psychologique du personnage. Il est aveugle, il est vulnérable, il en joue et c’est tout à fait charmant. Le look du personnage y travaille beaucoup aussi. Bien propre sur lui, de petites lunettes sans teint à la Morphéus (il a des airs de Morphéus parfois et c’est troublant), calme et posé, font de lui le parfait petit avocat sans problème. Et, on va pas se mentir, il est quand même beau et il porte le costume.

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Faut pas me chercher !

Une intrigue bien menée

Dès le premier épisode, l’intrigue est lancée. Cela ne sera pas « un méchant, un épisode » et c’est un très bon choix. Cela permet de faire des « méchants » étoffés et plus fournis. La fin de l’épisode 1 d’ailleurs vise à nous faire comprendre que Murdock aura plus d’un adversaire à vaincre et pourtant dans les épisodes suivants, certains sont plus visibles que d’autres. Un en particulier semble poursuivre notre héros mais j’en dis pas plus, j’en sais pas plus. L’histoire avance lentement mais surement. Chaque épisode permettant de poser les choses et de suivre la vraie enquête de Daredevil, une enquête pas si facile.

J’aime aussi que les éléments du premier épisode soient mis en valeur dans les suivants. Le pilot a été pensé dans la continuité des autres épisodes. Pas de cassure. Le pilot nous présente habilement tout ceux que l’on verra ensuite et comment ils vont intervenir par la suite.

daredevil-posterDes personnages secondaires laissés en arrière ?

Murdock a un associé, Foggy Nelson (Elden Henson) et une secrétaire, Karen Page (Deborah Ann Woll), j’ai dû aller voir sur internet leurs noms alors qu’ils sont tout le temps présent. C’est pour dire l’intérêt que je leur porte. Peut-être que c’est moi qui fixe sur la jolie bouille de Matt mais je n’ai pas d’empathie envers eux. Il y a de longues scènes pour eux, ils ont leurs intrigues mais ça ne marche pas sur moi. Le personnage de Foggy est assez mal amené. Il passe pour le mec de seconde zone sans talent ni charisme qui a besoin de son pote Matt pour survivre. Karen Page, elle, semble se faire dépasser par les événements mais j’ai plus d’espoir pour son rôle par la suite.

Il y a deux autres personnages présentés dans le 2e et 3e épisode qui vont être des personnages importants mais pour le moment, ils ne sont pas assez développés ou peut-être sont-ils trop clichés pour l’intrigue pour que je puisse les apprécier. Pour rappel, je ne connais pas du tout l’univers de Daredevil, le comic, ainsi je suis vierge pour les noms et leurs rôles. Donc pour l’instant, la série fait bien son job car je comprends qui est qui et à quoi il sert.

Conclusion

Agréable surprise ! Je m’y connais pas assez en aveugle pour me rendre compte de si Charlie Cox joue bien l’aveugle mais ça passe pour moi. J’aime l’atmosphère de la série, j’aime l’intrigue, j’aime comment le tout est scénarisé. Je pense que je ne vais faire de Daredevil qu’une bouchée et je suis contente d’avoir pu trouver une série à la hauteur pour remplacer Gotham (qui a été une sombre déception pour moi).

Portez-vous bien !

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